J’ai tout largué pour un Grenadier
En 2016, après 68 années de présence ininterrompue à son catalogue, la firme Land Rover a décidé d’occire le modèle auquel elle devait son existence – j’ai nommé le Defender, aujourd’hui encore vénéré par de très nombreux amateurs à travers le monde, ce d’autant plus que son successeur officiel a choisi de viser un autre public. De fait, à Solihull c’en est bien fini de l’objet rustique aux forts relents utilitaristes et du véhicule avant tout conçu pour les tâches laborieuses, l’aventure – la vraie… –, les tribulations agrestes des gentlemen farmers et les besoins spécifiques d’une large tribu de professionnels, qu’ils soient forestiers, militaires, techniciens ou pompiers. Sans renoncer aux compétences off road qui ont bâti la légende de la firme britannique, le Defender du XXIe siècle ressemble dorénavant plus à un SUV de luxe déguisé en baroudeur, de sorte que bon nombre d’orphelins du Land historique se sont retrouvés face à un cruel dilemme : fallait-il désormais se contenter d’user jusqu’à la corde des Defender d’occasion ou bien se résigner à rejoindre le clan goguenard des toyotistes invétérés ? Fort heureusement, il existe à présent une troisième voie : celle qu’un certain Grenadier a décidé de défricher !