L’AMG GT S est une voiture certes performante mais moins spectaculaire qu’une 911. Pourtant, elle offre une vraie alternative, avec une philosophie différente, à la Porsche 911, tout en se prévalant d’une ligne plus ancienne qu’il n’y paraît.
Avec la Mercedes 300 SL des années 50, réclamée par Max Hoffman, l'importateur Mercedes-Benz aux USA, la firme allemande offrait l’équivalent d’une supercar à l’époque, appuyée par des engagements en compétition. Malheureusement, l’accident du Mans en 1955, avec 84 morts à la clé, refroidira la marque à l’étoile pour de longues années… Avec le retour à la compétition à la fin des années 90 et notamment en F1, Mercedes va à nouveau se poser la question d’une vraie sportive dans sa gamme. Les partenariats avec McLaren d’une part, avec AMG d’autre part, devenue filiale en 1999, vont entraîner le firme vers de nouvelles voitures d’exception : la Mercedes SLS d’abord, produite à Woking chez McLaren (et à moteur AMG) puis la SLR, évocation quasi-néo-rétro au moteur V8 atmosphérique de 6.2 litres et près de 571 chevaux (en version de base).
Avec l’AMG GT et sa déclinaison plus puissante, la S, Mercedes abandonne le créneau de l’hyper exclusivité pour revenir sur celui de la GT sportive plus accessible, concurrente d’une Porsche 911. Paradoxalement, on pardonne moins à une voiture coûtant bien moins chère mais aussi bien moins exclusive : Mercedes et AMG se devaient donc d’être parfaits. Adieu l’atmo, place aux turbos… Un V8 Biturbo de 510 chevaux pour ce modèles GT S, moins puissante que sa devancière, mais plus légère et surtout plus rigoureuse.