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Invicta S1 : "quand ça veut pas, ça veut pas"

CARJAGER - 14 nov. 2016

Si je vous dis Spyker (lire aussi: Spyker), Maybach, Hispano-Suiza, Talbot (lire aussi : Talbot Tagora) ou encore Bugatti (lire aussi : Bugatti), à quoi pensez-vous ? Les plus nostalgiques d’entre vous parleront d’iconiques voitures de sport d’avant-guerre et ils auront raison, mais ces marques ont un autre point commun : leur résurrection a été un échec, sauf peut-être Bugatti, depuis l’ère Volkswagen, car le groupe a les reins assez solides pour compenser les pertes. Et Invicta dans tout ça ? Eh bien c’est pareil : penchons-nous sur la S1 qui est la troisième résurrection loupée de la marque !

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Tout commence en 1980, Michael Bristow, « un entrepreneur avec de l’expérience en ingénierie », selon ses dires, rachète les droits de la marque. Il veut créer un modèle digne de la Type S des années 30 dont il possède un exemplaire. C’est ainsi qu’il présente en 2002 la S1, développée avec la collaboration de Chris Marsh (le fils de Jem Marsh, co-fondateur de Marcos, comme quoi, le monde est petit) et de Leigh Adams, ingénieur automobile possédant sa propre firme de prototypage.

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Cette nouvelle Invicta se veut fidèle à la tradition d’origine de la marque, offrir les performances d’une voiture de course et le confort d’une GT. Pour cela, rien de plus « simple », comme beaucoup de petits constructeurs anglais, un châssis tubulaire revêtu d’une carrosserie composite. Mais à la différence des autres, point de fibre de verre, la coque est une pièce de fibre de carbone ne pesant que 44kg ! La bête doit donc offrir un poids contenu à 1200 kg, de quoi être allègrement propulsée par les blocs V8 Ford (4.6 ou 5 litres suivant les versions) à plus de 300 km/h.

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Toutefois tout n’est pas si rose, la bête est chère, très chère, des 80 000 livres annoncées, la version définitive, dévoilée en 2004, oscille entre 106 000 et 160 000, suivant la motorisation, soit plus du double d’une Jaguar XKR offrant des performances et un comportement routier similaires, et 50% de plus qu’une Porsche 911 Turbo. Malheureusement, les prestations à bord sont plus proches de la première (finition perfectible, quelques détails cheap, comme les feux arrière issus de la Passat) que de la rigueur toute germanique de la seconde. De même, elle a pris de l’embonpoint, rien de moins que 300 kg ! Ajoutez à cela le manque de crédibilité de l’équipe à l’origine du projet (personne n’a pris part à la conception d’une voiture de ce niveau de performances ou de cette gamme de prix, et personne ne semblait se soucier du fait que des voitures moins chères soient tout aussi performantes, si ce n’est plus, suivant les conditions) et la messe était dite.

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Les objectifs visés étaient assez pondérés, 20 véhicules par an, mais difficile d’éveiller la passion de la clientèle quand le directeur dit ne pas être passionné lui-même ! La presse anglo-saxone lui réserve un accueil plutôt mitigé, n’ayant pas réellement la possibilité de tester la voiture pour vérifier les chiffres annoncés. La production se poursuit bon an mal an, avec quelques modifications esthétiques (abandon des feux avant carénéés et des optiques de Passat, pour des groupes d’optiques rondes, façon TVR) jusqu’en 2012, lorsque Bristow, rattrapé par la crise des subprimes, se voit contraint de mettre la clé sous la porte car l’entreprise a cumulé des dettes trop importantes. Toutefois, sentant le vent tourner, il a renommé Invicta Car Company en Westpoint Car Company, afin d’éviter à la marque de subir une quatrième faillite, attention touchante, s’il en est.

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De nos jours trouver une S1 est une gageure, et c’est par le plus grand des hasards que j’en ai croisé une le week-end dernier, d’où mon envie de partager cette petite histoire avec vous. Difficile de savoir quelle peut en être la valeur marchande de nos jours, la dernière vente a eu lieu en 2009 aux alentours de 100 000 euros, et ne vous y trompez pas, les annonces peu chères concernent des montres, pas la voiture !

Texte : Pierre Sumy (http://classiccarnews.net/)


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