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Citroën C5 II Carlsson : que de la gueule

PAUL CLÉMENT-COLLIN - 17 févr. 2017

Je sais bien que je ne suis pas marketeur automobile, et qu’il peut paraître présomptueux de juger les décisions d’un constructeur, mais j’avoue que la pertinence de la deuxième collaboration de Citroën avec le préparateur Carlsson, pour la C5 II, m’échappe un peu. Autant la première fois, avec une C5 I phase I au moteur V6 boosté à 235 ch (contre 210 au départ) et un kit carrosserie, l’association offrait un peu plus de sportivité à tous les niveaux (lire aussi : Citroën C5 I Carlsson), autant la seconde n’est qu’un coup d’esbroufe pourtant validé par Citroën Allemagne.

C’est d’autant plus dommage que la C5 II offrait un physique plus sportif dès l’origine que sa devancière C5 I, et qu’une préparation moteur sur le V6 210 aurait été intéressante. La C5 II, construite avec sérieux, taillée pour l’Allemagne, et à la tenue de route exemplaire, aurait mérité un peu plus de punch en essence en passant par les ateliers de Carlsson. Au lieu de cela, les pontes de Citroën Allemagne se limitèrent à un kit carrosserie dans le plus pur style des préparateurs allemands (qualité visuelle, soin dans l’assemblage, sportivité exacerbée), sans toucher à quoi que ce soit d’autre. Que de la gueule !

Pire encore, l’offre « Carlsson » se limitait en essence au 1.6 THP de 156 ch, tandis que l’offre diesel s’offrait la part du lion, avec le 2 litres HDI de 163 ch ou le V6 HDI de 3 litres et 240 ch ! Une puissance respectable certes, mais sur un mazout tout de même ! Pas de quoi affoler les foules malgré les atours agressifs de cette C5 II.

Disponible en blanc ou en noir (et pas autre chose), la C5 II Carlsson propose de nouvelles jantes de 19 pouces, une suspension rabaissée, des feux à leds, un nouveau spoiler avant, des bas de caisse, un intérieur cuir et de l’Alcantara sur le volant et sur la lame courant du GPS à la fenêtre passager sur la planche de bord. Au dehors, le logo Carlsson sur les flancs annonce la couleur. Une finition spécifique sympa pour une clientèle allemande friande de personnalisation. A noter que cette C5 Carlsson n’était, comme la première, disponible qu’en version Tourer.

Le tout se payant assez cher (environ 8000 euros de plus que la version équivalente de série). Cette voiture ne sera vendue a priori qu’en 2011, sans que l’on sache vraiment combien d’exemplaires recevront ce kit « Carlsson ». Si à l’époque l’intérêt de cette série spéciale n’était pas évident, aujourd’hui, on doit pouvoir se faire plaisir à des prix « occasion » en Allemagne : quitte à rouler mazouté, autant opter pour le V6 HDI qui avec 240 ch offre tout de même une puissance respectable pour sillonner les autoroutes françaises, voire allemandes ! Sinon, rabattez vous sur la C5 I Carlsson, au physique plus ingrat, mais à la prépa moteur plus originale (à défaut de se transformer en vraie sportive).

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