Opel Omega / Vauxhall Carlton Lotus : ça déménage
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Opel Omega / Vauxhall Carlton Lotus : ça déménage

Par Paul Clément-Collin - 30/03/2014

Même si l’Opel Omega avait bien des qualités en 1986 lors de sa sortie, difficile pour elle de rivaliser avec les autres allemandes, beaucoup plus prestigieuses qu’elle. Malgré la présence de 6 cylindres en ligne sous son capot (délivrant jusqu’à 204 ch), l’Omega (ou Vauxhall Carlton sur le marché anglais) est une propulsion pépère qui mène une carrière pépère.

Pourtant, General Motors est désireux de revitaliser la grande berline de sa filiale européenne d’ici la sortie de la deuxième génération (qui apparaîtra en 1994). Ca tombe bien, Lotus est aussi une filiale du géant américain, et travaille déjà à dynamiser certains modèles du groupe, comme la Corvette ZR1 (lire aussi: Chevrolet Corvette ZR1). Allez savoir quel cadre de l’entreprise eut l’idée de confier la vaillante Omega aux sorciers d’Hethel, mais force est de constater que ce fût une idée de génie.

Il ne s’agissait que de braquer les projecteurs sur les qualités de l’Omega, pas de réaliser des volumes de vente démentiels. D’ailleurs, seuls 950 exemplaires seront fabriqués (dont 320 Carlton), au lieu des 1100 envisagés (entre 1990 et 1993). Mais cette collaboration de la firme au blitz avec Lotus donna naissance à la berline la plus rapide et la plus désirable au monde, malgré son look un peu voyant.

On ajoute deux turbos au 6 cylindres de 3 litres, on renforce le moteur, et les ingénieurs de Lotus font passer la puissance au chiffre ahurissant pour une berline à l’époque de 377 ch. Tant qu’on y est, on intègre à la belle (la bête?) la boîte 6 vitesse de la Corvette ZR1 justement. L’ensemble de la voiture est retravaillé pour transformer l’Omega en bête de course (renforcement de la structure, des suspensions, des freins etc). La carrosserie est elle aussi « virilisée » avec de nouveaux pare-chocs, et un peu discret aileron arrière, qui lui donne un léger look « tuning ». A l’intérieur en revanche, rien n’a changé, et elle garde cette rigueur teutonne un brin tristounette.

Après cette cure à l’anglaise, l’Omega ressort transfigurée, délaissant sa placidité pour un caractère de feu, et ridiculisant ses rivales en terme de performance (la BMW M5 n’offre que 315 ch au même moment, et le V8 de la Mercedes 500E 326, lire aussi: Mercedes E500). Enfin, pas de doute, son look a marqué tout les amateurs d’automobile à l’époque : pas forcément facile à assumer , mais ne laissant personne indifférent. Elle valait en 1993 la modique somme de 480 000 F, mais aujourd’hui ce plaisir est accessible à partir de 25 000 euros au minimum. La difficulté, si elle vous tente, sera sans doute d’en trouver une, vue sa rareté, mais aussi parce que quand on la possède, on la garde.

Lire aussi : Opel Omega Evolution 500


Paul Clément-Collin

Paul Clément-Collin

Paul Clément-Collin est une figure reconnue du journalisme automobile français. Fondateur du site culte Boîtier Rouge, sacré meilleur blog auto aux Golden Blog Awards 2014 et cité parmi les médias auto les plus influents par Teads/eBuzzing et l’étude Scanblog Advent, il a ensuite été rédacteur en chef de CarJager et collaborateur de Top Gear Magazine France. Journaliste indépendant, spécialiste des voitures oubliées, rares, iconiques ou mal-aimées, il cultive une écriture passionnée et documentée, mêlant culture auto, design, histoire et anecdotes authentiques, et intervient également sur des événements majeurs comme le Mondial de l’Auto.

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