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YOUNGTIMERS

Opel Kadett E GSI 16v : la cavalerie teutonne

PAUL CLÉMENT-COLLIN - 18 juin 2020

Il est de bon ton de se pincer un peu le nez, en France, à l’évocation du nom d’Opel, comme si tous les produits du Blitz étaient sans intérêt. Il est vrai qu’Opel n’a jamais eu une excellente image chez nous contrairement à ses compatriotes Volkswagen, BMW ou Mercedes. Pourtant, n’allez pas croire que la filiale allemande de General Motors ne faisait que des voitures insipides, au contraire : durant les années 80, quand l’engouement pour les GTI était à son apogée, Opel a su proposer une Kadett GSI plutôt réussie, tandis que la cerise venait sur le gâteau en 1988 avec le lancement de la GSI 16v qui, avec ses 156 chevaux, prenait provisoirement la tête du peloton des compactes vitaminées !

La Kadett GSi s’offre une aérodynamique travaillée

Revenons en 1984 ! À l’heure de remplacer la Kadett D par une version E plus dans l’air du temps, les décideurs de Rüsselsheim ont bien noté l’étonnant succès de la Volkswagen Golf GTI et de son homologue française, la Peugeot 205 GTI. C’est donc dès le lancement qu’est prévue une version sportive, la GSI, prenant la relève de la GT/E de la précédente génération. Pour tout dire, la nouvelle GSI cachait, sous ses allures modernes (et un Cx affûté), beaucoup des dessous de sa devancière, notamment les trains roulants et le moteur, un 1.8 litre de 115 chevaux (18E). C’était alors le niveau de puissance en vigueur chez la concurrence (oscillant entre 105 et 115 chevaux) et la Kadett GSI ne déméritait pas.

Fin 1987, Opel propose la GSi 16v en 3 et 5 portes, avec 156 chevaux sous le capot

Du rififi parmi les GTI

Design sérieux et lisse, accastillage sportif laissant entrevoir son potentiel, la GSI n’a pas à rougir, dépassant même la barre fatidique des 200 km/h grâce à son aérodynamique soignée. Pourtant, il faut bien l’admettre : cette Kadett n’est pas à la hauteur d’une Peugeot niveau châssis et agilité. Cependant, elle se rattrape par une cylindrée un peu plus forte offrant plus d’élasticité au moteur, et surtout (et on l’oublie souvent) une fiabilité et une qualité de fabrication “à l’allemande”. Certes, comme toutes ses contemporaines, la Kadett reste sensible à la rouille mais pour le reste, c’est de la qualité. Cela se ressent sur le tarif puisqu’une GSI en 1984 coûte 80 370 francs quand la 205 GTI 1.6 (de 105 chevaux seulement) ne coûte que 77 600 francs.

Le 4 cylindres 20XE s’offre 16 soupapes pour devenir l’un des moteurs les plus intéressants de la catégorie

Mais au fil du temps, la course à la puissance touche les acteurs du marché : la Volkswagen Golf s’offre 16 soupapes en 1986 et dispose désormais de 139 chevaux. Peugeot, la même année, fait passer sa 205 GTI à 115 chevaux en 1.6 litre et 130 chevaux en 1.9 litre. Opel suit alors la même tendance, proposant désormais un 2 litres de 130 chevaux. La GSI reste tout à fait dans le coup, d’autant plus qu’entre-temps, les prix ont flambé : elle devient désormais moins chère que ses rivales tout en offrant des qualités comparables. Seul hic ? Une image quasi nulle en France, car en Allemagne, Opel est une institution. Opel propose en outre trois carrosseries : 3 portes, 5 portes et cabriolet (à la rigidité perfectible malgré l’arceau).

2 litres et 16 soupapes

Voyant que la GSI réussit quand bien même en Europe à tirer son épingle du jeu, mais constatant que la Golf II GTI 16s reste encore devant en termes de cavalerie, Opel va donc hausser un peu le ton. Au salon de Francfort 1987, la firme présente au public une nouvelle mouture, appelée à cohabiter avec la GSI 2 litres, mais dénommée GSI 16v. Son moteur, devenu 20XE, propose en plus 16 soupapes, permettant à la Kadett de détrôner toutes ses rivales avec 156 chevaux sous le capot, une puissance très respectable pour une berline de ce gabarit. Disponible en 3 et 5 portes, elle s’avère plus concurrente d’une 309 GTI que d’une 205 GTI plus petite, mais cette dernière reste, pour l’instant, cantonnée à ses 8 soupapes et 130 chevaux.

Avec autant de canassons sous le capot, la GSI 16v fait rêver le gamin qui s’imagine toujours que “plus” c’est “mieux”. Ce n’est malheureusement pas tout à fait vrai. Pour ce qui est de la vitesse de pointe, en ligne droite, la 16v l’emporte avec 215 km/h, mais pour le reste, et malgré quelques améliorations par rapport à une GSI classique, il faut se rendre à l’évidence : châssis et trains roulants ne suivent pas la cadence. Trop de chevaux sur un train avant légèrement dépassé entraînent un patinage certain et il faut s’accrocher sérieusement au volant pour ne pas perdre le contrôle de la bête. Le moteur conserve cependant les qualités du 2 litres Opel : s’il faut aller chercher toute la puissance en haut du compte-tours, comme tout “16 soupapes”, il conserve son élasticité et peut s’apprécier au quotidien. 

Rivalité franco-allemande

C’est en 1989 que Peugeot répliquera de façon magistrale avec une 309 GTI-16 de 160 chevaux non seulement puissante, mais surtout agile et sécurisante : l’une des meilleures. Dès lors, il devient difficile à Opel de rivaliser, du moins en France. Elle conservera au catalogue sa GSI 16v jusqu’en 1991, avant de la remplacer par une Astra GSI 16v plus moderne. Au total, Opel produira 46 031 exemplaires de sa sportive à 16 soupapes (à comparer aux 5 895 GTI-16 sorties des usines de Poissy).

Aujourd’hui, alors que le prix des GTI s’envole, que ce soit celui des Golf, des 205, des 309 (en GTI-16) voire des Supercinq GT Turbo, la Kadett GSi 16v peut s’avérer une excellente affaire : on en trouve encore (particulièrement en Allemagne) à des prix raisonnables et compte tenu de la qualité de fabrication, elle s’avère vieillir sereinement, à moins qu’elle ne soit passée par la case tuning. Certes, elle n’a pas la tenue de route d’une française de cette époque, mais sa cavalerie volontaire vous donnera forcément le sourire que l’intérieur tristoune ne vous aura pas donné au premier abord. À vous de voir !

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