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Renault 5 : la bagnole Pop

PAUL CLÉMENT-COLLIN - 6 juil. 2017

Je vais vous parler d’un temps que les moins de 20 ans ne peuvent pas connaître… Un drôle de temps où conduire une Renault 5, c’était déjà avoir un peu réussi sa vie. On portait des pattes d’eph’, on était jeune cadre dynamique, mais on roulait en 5 comme le yuppie roulerait en E30 la décennie suivante. Oui, je me souviens du temps où les amis de mes parents pourtant relativement aisés s’affichaient en 5 fièrement, et je peux vous dire que la Peugeot 304 de mon père faisait figure de limousine. Je vous parle même pas de la 504 de mon grand-père, récupérée par l’un de mes oncles : on entrait dans un autre monde.

Ces amis de mes parents, devenus vieux, parlent de 68 comme d’une révolution. Alors que moi, me souvenant d’eux dans les 70’s, je pense que la révolution vint en 72. Avec la Renault 5, on pouvait enfin rouler branché, sans se taper la honte avec la même bagnole que la grand-mère (une 2CV par exemple, ou une Renault 4). Enfin, on pouvait avoir une « petite voiture pas chère » qui ressemblait à son époque. Rondouillarde, elle collait bien à l’architecture des villes nouvelles, au périph’ que Messmer inaugurerait un an plus tard, aux pattes d’éléphant déjà citées. On entrait dans la modernité.

Même sa concurrente, la 104, semblait d’une autre époque (lire aussi : Peugeot 104): trop carrée, trop provinciale. La 5 elle, c’était l’avenir, le rond, le rigolo, la bande dessinée (utilisée à son lancement), la jeunesse. La Renault 14 n’était pas encore sortie, et la 5 pouvait se la jouer (lire aussi : Renault 14). C’était pop ! En plus, on en vendait aussi aux USA, la classe (lire aussi : Renault LeCar) !

Il faut croire que l’époque a changé : on ne s’enthousiasme plus de la sortie d’une nouvelle citadine. Alors qu’en 72, la 5 n’hésitait pas à se nommer elle-même « supercar », et mes parents pas fans de bagnoles étaient au courant du lancement. Et même 8 ans après (j’avais donc 5 ans), je la trouvais très moderne. Il faudra attendre 1984 pour la voir évoluer en Super5, et céder cette année là son titre de voiture française la plus vendue à une autre star, la Peugeot 205.

Alpine ? Gordini ? Lauréate ? suivant le pays ou les moyens, y’avait aussi du sport avec la 5

La 5 aura eu droit à tout : des versions Alpine et Alpine Turbo (lire aussi : Renault 5 Alpine et Alpine Turbo), voire Gordini outre Manche, voire même Lauréate Turbo, une version « entry level » comme on dit aujourd’hui ; des versions tricorps en Espagne sous le nom de 7/Siete (lire aussi : Renault Siete); des versions de Rallye (que j’ai pu conduire, lire aussi : Renault 5 Alpine Groupe 2) ; des versions à gros cul et au moteur central (lire aussi : Renault 5 Turbo) ; une version Pace C ar à la sauce américaine (lire aussi : Renault 5 Turbo PPG) ; et même une version baisodrome (lire aussi : Renault 5 LeCar Van) !

Avec plus de 5 millions d’exemplaires vendus, vous imaginez bien qu’on croisait plus de TL que de Turbos sur les routes de campagne. Etrangement, elle a plutôt disparu des départementales aujourd’hui. Dans mon Berry natal et rural, je croise plus souvent des 6 que des 5 (lire aussi : Renault 6). C’était une voiture urbaine, au sens propre du terme.

Des séries spéciales, elle en a connu un paquet, LeCar (pas l’américaine, l’européenne), Campus, Lauréate, et j’en passe. Lancée en 3 portes (pour ne pas concurrencer la 104 et respecter un accord tacite), elle finira par obtenir ses 5 portes en 1979, évoluant au gré des millésimes pour rester au goût du jour. Elle connaîtra une vie iranienne propre sous le nom exotique de Sepand (lire aussi : Pars Khodro Sepand).

Bref, impossible pour moi d’en faire un article « classique », tant les versions, les motorisations, les décorations, les séries spéciales sont nombreuses. Il y a toujours une 5 qui vous convient, familiale ou sportive, colorée ou sérieuse, française ou espagnole (voire iranienne), à 3 ou 5 portes, à moteur à l’avant ou à l’arrière, et parfois même à 6 roues (je reviendrai sur De Léotard, promis). Sans parler des « trucs bizarres » de petits artisans, Marcadier en tête, ou bien Laurence (lire aussi : Renault 5 Laurence). Vous avez compté le nombre de liens dans l’article : pas de doute, la 5 est très BR !

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