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Fiat-NSU/Neckar Weinsberg 500 : la version allemande

PAUL CLÉMENT-COLLIN - 21 mars 2017

Voilà le genre d’histoire que j’aime, mêlant Histoire avec un grand H, contingences légales, imbroglio juridique, changement de marque et de nom, adaptation spécifique du modèle à son marché, production limitée et pour finir un véhicule rare, méconnu, rigolo, so BR, j’ai nommé la Fiat/NSU – ah non pardon la Fiat/Neckar – Weinsberg 500 Coupé ou Limousette, au choix.

Oui bon, je vous ai perdu dès le premier paragraphe, et tout cela mérite une explication. D’abord, parlons de NSU… Enfin, du NSU d’avant-guerre, hein, pas celui d’après-guerre qui produisit la Ro80, entre autres (lire aussi : NSU Ro80). Bon, et bien figurer vous qu’aux origines, il s’agissait d’un fabricant allemand de machines à tricoter. D’ailleurs NSU, cela veut dire Neckarsulm Strickmaschinen Union ! En lisant le nom complet, vous commencez à comprend que le S de NSU n’a rien à voir avec le sport, mais bien aux « machines à tricoter » (Strickmaschinen). Le N, c’est la ville d’origine, Neckarsulm (tiens tiens, ne serait-ce pas de là que vient la marque Neckar, nous le verrons plus tard). Pour le U je ne vous fais pas un dessin.

Bon rassurez-vous, on passera vite à la locomotion, car la fabrication de bicyclettes commencée en 1886 devient vite plus rentable que les machines à tricoter. Je ne vous fais pas un dessin, de la bicyclette à l’automobile, à l’époque, il n’y a qu’un pas (moins évident aujourd’hui). On commencera par des motos, puis des autos à partir de 1905. Après 1918, tout est à reconstruire, et la fabrication d’automobiles reprend lentement en Allemagne, surtout pour les petites firmes comme NSU. Dès 1922, la petite marque allemande se tourne vers Fiat pour obtenir licences et brevets pour l’automobile, vers Lambretta pour la moto. Fiat n’y voit que bénef’ : s’introduire sur le marché allemand alors que l’époque est aux droits de douanes prohibitifs. La marque fera de même en France en participant activement à la création de Simca (lire aussi : Henri Pigozzi, l’âme de Simca).

La version coupé disposait d’une vitre arrière « panoramique » du plus bel effet, mais limitant les places arrirèes à … des gabarits d’enfants

Mais patatra, la cris de 1929 en Allemagne est aussi terrible qu’aux Etats-Unis, et NSU se retrouve dans une grave crise financière qui l’oblige à revendre son activité automobile à Fiat, qui dès lors, propriétaire de l’usine d’Heilbronn, au bord de la rivière Neckar (tiens tiens), va fabriquer des Fiat-NSU, en fait des Fiat rebadgées. Avec la guerre, les usines sont réquisitionnées pour l’effort de guerre, puis bombardées lors de l’invasion de l’Allemagne en 1945. Mais Fiat n’abandonna pas la partie. Les droits de douanes toujours plus importants pour les véhicules importés en Allemagne rendait crédible son projet de reconstruire l’usine d’Heilbronn et d’y reprendre la production de modèles sous licence. Il faudra attendre 1952 pour voir l’usine à nouveau opérationnelle.

Voilà donc un long préambule… Pour arriver à notre modèle. Fiat-NSU a toujours gardé un bureau d’étude à Heilbronn pour adapter le plus possible ses modèles au marché allemand. C’est lui qui est chargé d’étudier les modèles Fiat et d’en valider la production, voire d’en réaliser les modifiations. Forcément, la nouvelle Fiat 500 lui fait de l’oeil. La petite bestiole, lancée en 1957, est un immense succès en Italie, mais aussi chez Steyr-Puch, qui la produit en Autriche, y compris dans des versions vitaminées (lire aussi : Steyr-Puch 650 TR). En fait, la future Weinsberg 500 sera l’adaptation de deux véhicules, Fiat 500 pour la partie mécanique, et Autobianchi Bianchina pour l’inspiration stylistique.

La gamme Neckar au début des années 60

Côté mécanique, on retrouve le bicylindres de 470 cc développant 15 ch de la 500. Pourquoi changer ? A la même époque, on vend bien en Allemagne des engins comme l’Isetta (qu’on connaîtra en France sous le nom de Velam, lire aussi : Velam Isetta). Côté carrosserie, l’inspiration Bianchina est évidente, mais la version allemande dispose de deux carrosserie : la version Coupé est plus « profilée » (si l’on peut dire), n’offrant de places arrières qu’aux enfants, tandis que la version Limousette (oui fallait la trouver celle là), à la vitre arrière plus arrondie, peut accueillir deux adultes (enfin bon…).

Bref, la commercialisation commence en 1959 sous le nom de Fiat-NSU. Mais NSU, le fabricant de motos, celui resté indépendant en 1929, veut aussi se faire une place au soleil à nouveau dans l’automobile, et veut pour cela retrouver l’entière jouissance de son nom dès 1957. S’ensuivra un long procès entre NSU et Fiat-NSU, voyant finalement la victoire du premier sur le second (mais devra tout de même dédommager Fiat). Il faut trouver un nouveau nom, et pourquoi aller chercher loin : la rivière qui passe au bord de l’usine, la Neckar, sera la marque idéale. Va donc pour Fiat-Neckar à partir des modèles 1960 sur l’ensemble de la gamme.

Et notre Weinsberg dans tout ça ? Elle ne rencontrera pas le succès escompté. Vendue jusqu’en 1963, elle ne s’écoulera qu’à 6228 exemplaires et sera remplacée par… une vraie Bianchina. Pour le reste de l’histoire de Neckar, je vous la raconterai plus tard, mais voilà en tout cas un modèle rigolo, peu connu aujourd’hui mis à part les spécialistes, alors que la mode de la 500 bat son plein. Alors si vous voulez mon avis, c’est elle que vous devriez tenter d »acheter !

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