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NSU Ro80 : trop originale pour réussir ?

PAUL CLÉMENT-COLLIN - 10 janv. 2017

Je suis né en 1975, à une époque où la NSU Ro80 était encore en production. Je ne peux pas dire que j’en ai croisé des masses dans mon enfance, mais suffisamment pour tomber immédiatement amoureux de cette drôle de voiture allemande. Déjà sans doute mon goût pour l’originalité devait se développer, pourtant, à cette époque, j’aurais été bien incapable de dire qu’en son sein se cachait un drôle de moteur révolutionnaire : le fameux rotor. J’aurais été aussi bien en peine de dire que ce moteur rotatif « révolutionnaire » de type Wankel avait été étudié et fabriqué en commun avec Citroën (lire aussi : Citroën GS Birotor) au sein de la joint-venture Comobil et de l’usine de fabrication Comotor. Mais croyez-moi, si je l’avais su à l’époque, je l’aurais encore plus aimée cette voiture.

Car voilà, j’aime les constructeurs qui tentent de sortir des sentiers battus. Avec la Ro80 (Ro pour Rotatif, vous l’aurez compris, et 80 parce que les années 80, c’était vraiment le futur dans les années 60), NSU décidait, pour sa première traction avant, de rompre totalement avec le passé en se lançant dans cette technologie Wankel si prometteuse, tant elle éliminait les vibrations habituelles de moteurs « à pistons ». De plus, un système de freinage moderne (à disques sur les 4 roues, double circuit avec servo frein, et répartiteur de freinage), une boîte de vitesse semi automatique à 3 rapports, une direction à assistance hydraulique et une tenue de route exemplaire complétaient le tableau (sans compter le confort royal).

Revenons à sa ligne ! Aujourd’hui, elle paraît déjà un peu plus « daté » et c’est bien normal pour une voiture de cette âge là. Mais remettez la dans le contexte stylistique de la fin des années 60 : quelle modernité stylistique, quelle pureté (même si aujourd’hui, la voir de ¾ laisse apparaître des petites « erreurs » à vue d’oeil) ! N’oubliez pas qu’elle fut dessinée par Claus Luthe qui dessinera plus tard pour Audi la très réussie petite 50 (lire aussi : Audi 50) ou chez BMW l’intemporelle série 3 E30 (lire aussi : BMW Série 3 E30). Autant dire que le Monsieur eut une carrière bien remplie (j’en ferai un article parce qu’il n’y a pas que ces quelques exemples).

Instant « Boîtier Rose » offert par la rédaction pour la nouvelle année !

C’est en 1967 qu’apparaîtra la Ro80, 2 ans avant la Citroën M35 bien moins puissante (lire aussi : Citroën M35), et bien avant la GS Birotor au moteur quasi (mais pas) identique. La Ro80 joue d’entrée de jeu la « grande routière » avec 115 ch à la clé (contre 107 pour la GS et … 49 pour la M35). Pourtant, malgré ses talents « révolutionnaires », et alors que la crise pétrolière n’est pas encore passée par là, la Ro80 n’explose pas la baraque, avec un peu moins de 6000 ex vendus en 1968, un pic de production dès 1969 avec 7811 exemplaires, retombant dès 1970 à 7200 puis, entre 3 et 4 000 exemplaires par an avant même l’année fatidique de 1973. Autant dire que si la crise pétrolière n’a pas arrangé NSU pour vendre sa Ro80, avec sa conso moyenne de 15 litres au 100, la messe était pourtant déjà dite.

En fait, les forts investissements consentis par NSU dans le moteur rotatif eurent les mêmes effets que pour Citroën quelques années plus tard. Dès 1969, exsangue, la marque était absorbée par un Volkswagen bien plus intéressé par la technologie de la traction que par celle du rotatif. Chère à produire, et donc chère à la vente, la Ro80 partait avec un handicap. Si l’on considère que le nouveau propriétaire n’en avait « rien à secouer » d’elle, cela revient à dire qu’on ne se pressa pas pour la vendre en concession. Et puis le réseau NSU et Volkswagen n’était pas chaud-chaud pour s’occuper en SAV de ces drôles de bestioles birotor compliquées et nouvelles.

Car il faut bien le dire : le moteur rotatif conçu par Citroën et NSU n’était pas hyper fiable. Des défauts de fabrications conduisirent les premiers modèles à devoir changer leur moteur bien avant 50 000 kilomètres. Pas besoin d’une crise pétrolière pour se faire une réputation. Cela dit, aussi étrange que cela puisse paraître, Volkswagen ne cessa pas la production immédiatement, laissant couler la Ro80 dans l’anonymat le plus tard, avec moins de 2000 ventes annuelles entre 1974 et 1976, et sans modifications notables (à part des phares différents et quelques détails). En Avril 1977, dans l’indifférence générale, la dernière Ro80, mais aussi la dernière NSU, sortait des chaînes après 37 398 voitures produites. Qui se souvenait alors qu’elle fut élue voiture de l’année en 1968 ? Personne sans doute, et la marque NSU termina sa course au sein d’un groupe VW qui reprenait des couleurs grâce à la Golf, et aux autres tractions « conçues » grâce à sa technologie. Côté rotatif, seul Mazda va continuer dans cette voie envers et contre tous !

Pour en savoir plus: http://www.club-nsu.fr

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