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Jaguar Type E série 1 : l’idole des sixties

PAUL CLÉMENT-COLLIN - 11 avr. 2019

Pour les nostalgiques des sixties, elle est le symbole du swinging London. Pour les jeunes adultes des années 2000, elle est la “Shaguar” d’Austin “Danger” Power drapée de l’Union Jack, mais une chose est sûre : elle ne laisse personne indifférent. Cette belle anglaise a pour nom Jaguar Type E dont voici l’histoire de la première de ses trois séries, la plus fine, la plus belle et la plus recherchée : la série 1.

La Jaguar Type E à sa présentation, à Genève en 1961 (en haut). William Lyons et la Type E (en bas)

Les années 60, le rock n’roll, les Beatles ou les Rolling Stones, les roadsters : l’Angleterre vit son âge d’or parfaitement illustré par la Jaguar Type E (E-Type ailleurs qu’en France, XK-E aux USA son principal marché) présentée en mars 1961 au salon de Genève. Ce jour-là, la marque anglaise vit son heure de gloire avec la remplaçante de la XK150 trônant sur son stand. Enzo Ferrari est bluffé, parlant de “la plus belle voiture jamais construite” tandis que le public afflue à tel point que William Lyons, le grand patron, décide de faire venir une deuxième voiture à Genève. Le pilote d’essai Norman Dewis mettra 11h pour acheminer la Type E à 110 km/h de moyenne.

La sportive de référence des 60’s

Jaguar a parfaitement préparé son coup, développant en secret son nouveau coupé, jouant au chat et à la souris avec les journalistes qui imaginent une simple évolution de la XK150. Pourtant, à Coventry, on a conscience que la XK est en fin de vie, reposant sur une base technique dépassée. La marque a déjà révolutionné le marché de la berline de luxe avec la Mk2 et se doit de persister dans cette voie du luxe et du sport à prix modéré. Ainsi, la Type E à sa sortie ne coûte “que” 40 000 francs, soit la moitié d’une Ferrari, malgré une modernité technique et des performances de premier plan.

Le premier prototype (appelé E-Type A1) est directement dérivé de la D-Type triplement victorieuse au Mans en 1955, 1956 et 1957. Trois prototypes suivront, de plus en plus orientés Grand Tourisme. La voiture de série perdra la carrosserie aluminium pour revenir à l’acier, mais conserve cette esprit “compétition” avec son berceau indépendant de la coque autoporteuse, ses roues indépendantes ou ses 4 freins à disques. C’est peut-être un détail pour vous, mais à l’époque cela voulait dire beaucoup : une conception d’une modernité incroyable et une tenue de route bluffante.

La Type E impressionne Enzo

Parlons du style maintenant. Il est l’oeuvre de Malcom Sayer, sous la supervision de William Lyons “himself”, le tout puissant patron de Jaguar. Pari réussi (rappelez-vous la réaction du “Commandatore”) : avec son long capot et sa bulle arrière, c’est le “Fixed Head Coupé” le plus réussi, bien que le cabriolet tire lui aussi son épingle du jeu. En 1966 s’ajoutera une version 2+2 du coupé histoire de pouvoir faire passer la Type E pour une familiale de façon exagérée.

La Type E est donc belle, au point de séduire tous les grands de ce monde, et pas seulement Austin Powers. En France, Françoise Sagan, Johnny Halliday ou Charles Trenet n’hésitent pas à sortir le portefeuille pour s’offrir la belle anglaise, tout comme Roy Orbinson ou Charlton Heston à l’international. Une Type E, c’est l’assurance d’une certaine classe, d’une prestance et d’un luxe “à l’anglaise”, très éloignés de ce que proposent les italiennes (Ferrari ou Maserati) en tête, ou les allemandes (Porsche).

La Jaguar Type E 2+2 se veut familiale sans pour autant perdre la ligne.

Tout n’est pourtant pas parfait au début : parlons du moteur par exemple. S’il est performant, le bloc XK de 6 cylindres en ligne date des année 40. Il a fort heureusement évolué durant plus de dix ans, et offert de nombreuses victoires à Jaguar en compétition. Il est entre temps passé à 3,8 litres de cylindrée et dispose désormais de 265 chevaux SAE, mais il est associé à une boîte de vitesse Moss à 4 vitesses (dont la 1ère non synchronisée) un peu anachronique et lente. Malgré cela, les performances sont de premier plan, avec une vitesse de pointe de 240 km/h et un 0 à 100 en 7,2 secondes.

Un succès commercial immédiat

En octobre 1964, la Type E va recevoir une nouvelle évolution du 6 en ligne, ré-alésé à 4,2 litres. S’il garde la même puissance, il gagne en couple et récupère, surtout, une nouvelle boîte de vitesse maison à 4 rapports synchronisés, ou, pour le marché américain, une boîte automatique Borg-Wagner à 3 rapports. Un an avant, en 1963, l’intérieur avait subit un restylage, passant du métal brossé au tableau de bord à vinyle noir beaucoup plus “popu”.

Avec cette première série 1 (comprenant au passage l’éphémère série 1 ½ de 1967 réalisée pour se conformer à la législation américaine en pleine évolution), Jaguar fait un carton. Entre 1961 et 1967, ce ne sont pas moins de 38 419 Type E qui trouvent preneurs, installant durablement un mythe qui durera jusqu’en 1975 de série (s’offrant sur le tard un V12), et jusqu’à aujourd’hui dans les coeurs et les collections.


Revers de la médaille, la Type E dans sa première série s’avère recherchée et par extension chère. Pourtant elle représente tellement son époque, celle bénie des années 60, qu’elle en est devenue une icône. Forcément, les icônes ont un prix que seule la passion peut expliquer. A vous de voir.

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