Mercedes C36 AMG : la discrète réponse de Stuttgart à la BMW M3

En 1990, ce rapprochement capitalistique est acté, et AMG devient une filiale de Mercedes-Benz. La C36 sera le premier enfant de cette union. Bien décidés à répondre à BMW sans pour autant l’attaquer frontalement, les deux partenaires élaborent une berline sportive, dérivée de la C280 (W202), mais visant une clientèle totalement différente de celle de la M3.

Pas d’exubérance donc sur cette berline qui se distingue des autres classes C par quelques discrets ajouts de carrosserie (spoilers et bas de caisse), et son logo AMG. Pas question de choquer le bourgeois chez Mercedes, qui s’attache à proposer une voiture performante certes, mais sans tomber dans l’outrance. Cette philosophie est encore accentuée par l’imposition de la boîte automatique à 4 rapports.

Sous le capot, le 6 en ligne de la C280 est réalésé et modifié pour passer à une cylindrée de 3,6 litres (d’où son nom), et développe désormais 280 chevaux. A cette époque, AMG n’est pas encore totalement intégré à Mercedes, et l’industrialisation de cette C36 ressemble encore à un ballet : les caisses sont fabriquées à Brême chez Mercedes, pour repartir chez AMG à Affalterbach puis revenir à Brême pour être finalisées. Ce processus de fabrication rappelle celui de la 500 E (lire aussi :Mercedes E500).

Au total, 5221 exemplaires de la C36 seront fabriquées, à mi-chemin entre l’artisanat et l’industrie. Aujourd’hui, on trouve une C36 à des tarifs tout à fait abordables. Elles sont souvent fortement kilométrées, mais la robustesse du modèle n’est plus à prouver. Si l’envie de vous faire plaisir se fait sentir malgré les enfants, n’hésitez plus, et sautez le pas.