Peugeot 305 : la discrètion même !
CLASSICS
FRANÇAISE
PEUGEOT

Peugeot 305 : la discrètion même !

Par PAUL CLÉMENT-COLLIN - 11/06/2014

Difficile d’imaginer que la Peugeot 305 a été fabriquée jusqu’en 1990 (en version break), tant elle paraît desuète par rapport à la moderne 405 qui lui a succédé dans la gamme en 1987. Sorte de 604 en miniature, la 305 cultive le sérieux, le classicisme et la sobriété. Une vraie Peugeot ! J’en garde pourtant un souvenir ému puisque mon père en possédât un exemplaire blanc cassé intérieur marron (très chic à l’époque), un modèle SR à moteur 1,4 litres carbu de 74 ch.

305 08

Si elle ressemble à la 604 esthétiquement, elle est en fait étroitement dérivée de sa devancière, la 304 (qui paraît pourtant bien plus petite). Elle en reprend les moteurs, le 1,4 de 74 ch en haut de gamme donc, mais aussi le 1,3 litres de 65 ch : des moteurs éprouvés et fiables, mais bruyants. La 305 apparaît en 1977, et recevra un moteur diesel 1,5 litres de… 49 ch ! On ne peut pas dire que la 305 joue la sportivité ! En 1980, Peugeot sort la version break, et présente enfin une variante un peu plus performante, la S, dotée d’un 1,5 litres de 89 ch.

305 10

C’est à peu près toutes les évolutions que connaîtra la phase 1 de la 305. En 1982, la phase 2 apparaît. Il s’agit d’un subtil restylage, avec une calandre et des phares légèrement inclinés vers l’avant, et plus lisses. En revanche, avec cette phase 2, la gamme s’enrichit. Un nouveau diesel un peu moins poussif (1,9 XUD de 65 ch), mais surtout une GT qui remplace la S dans la gamme : nouveau moteur (1,6 litres de 94 ch), et look plus « sportif » avec des jantes TRX du plus bel effet (en option). Mieux, peu de temps après sort la GTX, reprennant certains éléments de la 205 Gti (compteur, volant) et recevant sous le capot un 4 cylindres 1,9 litres de 105 ch. Enfin la 305 se dévergonde un peu. Une « Automatic » apparaît aussi avec le moteur de la GT. Les modèles « classiques » GR et SR gagnent le 1,6 de 80 ch en 1986.

305 11

Mais l’arrivée de la 405 va réduire la gamme à peau de chagrin, pour ne garder que les finitions de base (GLS), diesel et break, puis uniquement les breaks jusqu’en 1990 où la 305 s’éteindra après 13 ans de bons et loyaux services.

305 13

305 14

En toute franchise, la 305 n’a rien d’extraordinaire, mise à part sa robustesse. Archétype d’un certain conservatisme à la Peugeot, elle vaut surtout pour son parfum 70’s/80’s, ou, comme pour moi, pour les souvenirs qu’elle procure. Rien qu’à voir son intérieur marron en photo, je me revois instantanément à son bord en direction des vacances ! Mais je me souviens aussi l’avoir renier sans effort lorsque mon père acheta en 1988 une 405, tellement plus sexy, et dont j’étais vraiment fier.

305 15

Aujourd’hui, je me laisserais bien tenter par ce bout de mon enfance, surtout dans ses versions les plus « sportives ». Peut-être une S puisque je préfère (question de goût) la phase 1 ? Mais j’avoue qu’une GTX pourrait être une voiture intéressante, et pourquoi pas en daily driver ? En tout cas, pour une voiture banale et classique à souhait, elle s’est discrètement mais sûrement installée sur le marché français puisqu’en tout plus de 1,6 millions de 305 auront été vendues. Pas mal non ?

Lire aussi: Peugeot 305 V6


Autos similaires en vente

Peugeot 504 Coupé 2.0
Peugeot 504 Coupé 2.0
Peugeot 504 Coupé 2.0
Peugeot 504 Coupé 2.0
Peugeot 504 Coupé 2.0
1978 / Manuelle
Terminée
Peugeot 404 Cabriolet
Peugeot 404 Cabriolet
Peugeot 404 Cabriolet
Peugeot 404 Cabriolet
Peugeot 404 Cabriolet
1967 / Manuelle
40 000 €
Peugeot 504 Cabriolet
Peugeot 504 Cabriolet
Peugeot 504 Cabriolet
Peugeot 504 Cabriolet
Peugeot 504 Cabriolet
1973 / Manuelle
35 000 €
Peugeot 504 Série Ii
Peugeot 504 Série Ii
Peugeot 504 Série Ii
Peugeot 504 Série Ii
Peugeot 504 Série Ii
1979 / Manuelle
43 000 €

Carjager vous recommande

Nicolas Fourny / 31 déc. 2024

Peugeot 404 berline Injection : quand les notaires se dévergondaient

« La 404 à injection affichait en toutes lettres cette caractéristique sur sa carrosserie, telle une promesse de vélocité et de plaisir de conduite »
BERLINE
CLASSICS
FRANÇAISE
CARJAGER / 28 oct. 2024

Peugeot 504 C 2.0 Coupé : Une icône des années 70, restaurée avec passion

En 1975, avec la retraite de la Peugeot 404, la Peugeot 504 bénéficie d’un léger restylage. Ce dernier touche la calandre, les phares, ainsi que l’habitacle, marqué par l’arrivée d’un volant moussé. La 504 se distingue également par ses clignotants blancs et ses poignées de porte encastrées.
CLASSICS
FRANÇAISE
PEUGEOT
Nicolas Fourny / 30 mai 2023

Peugeot 601 : dix-huit mois de solitude

« C’est à la fin de 1931 que la dernière 12 « Six » tomba de chaîne et il fallut attendre le mois de mai 1934 pour que Peugeot revienne au six-cylindres, sous la forme de la 601 qui nous intéresse aujourd’hui et dont l’aspect correspondait globalement à une 301 rallongée au niveau du compartiment moteur »
CLASSICS
FRANÇAISE
PEUGEOT
Nicolas Fourny / 02 mars 2023

Peugeot 504 coupé et cabriolet : la nostalgie n'est plus ce qu'elle était

« Tout comme la berline 504 correspondait à une rupture stylistique très nette avec sa devancière, les deux variantes présentées au Salon de Genève de 1969 s’éloignaient radicalement du style déjà daté des 404 commercialisées huit ans auparavant »
COUPÉ
FRANÇAISE
PEUGEOT
PAUL CLÉMENT-COLLIN / 13 sept. 2022

Plan Pons : histoire d’une relance automobile française !

J’entends régulièrement les amateurs d’automobiles regretter amèrement l’absence de l’industrie française dans le haut de gamme, la disparition de nos prestigieuses marques automobiles (Voisin, Delahaye, Delage, Bugatti par exemple), la « spécialisation » de nos constructeurs dans les petites voitures, ou l’absence de gros moteurs ! Bien entendu, toutes leurs critiques vont vers nos 3 constructeurs nationaux, Peugeot, Citroën et Renault qui, à leurs yeux, auraient loupé bien des virages par des décisions stratégiques contestables.
CLASSICS
FRANÇAISE
PEUGEOT
PAUL CLÉMENT-COLLIN / 08 sept. 2022

Peugeot 604 Limousine « HLZ » : l’Amérique façon Heuliez

En 1975, Peugeot présentait sa nouvelle berline haut de gamme, la 604, sensée faire concurrence aux allemandes qui squattaient déjà le segment premium à l’époque. Mais la Peugeot 604 connut un dérivé d’encore plus haut standing : la 604 Limousine Heuliez, dite 604 HLZ.
FRANÇAISE
PEUGEOT
PAUL CLÉMENT-COLLIN / 08 sept. 2022

Peugeot 401, 601 et 402 Eclipse : les idées révolutionnaires du héros Georges Paulin

Dentiste, inventeur de génie du toit escamotable, devenu designer automobile par passion chez Pourtout, puis résistant fusillé par les nazis au Mont Valérien, voilà qui était Georges Paulin à qui l’on doit les Peugeot 301, 601, 401 et 402 Eclipse : un homme de ressource, un homme de conviction, un homme d’engagement. Et grâce à lui, la série des Eclipse donnera un temps d’avance à Peugeot, qui lancera 60 ans après la dernière 402 la 206 CC (lire aussi : Peugeot 206 CC).
FRANÇAISE
PEUGEOT
PAUL CLÉMENT-COLLIN / 31 août 2022

Peugeot 104 : la citadine oubliée

Petit, j’eus la joie de bien connaître la Peugeot 104. Mes parents ayant racheté la 104 ZS de mon grand oncle, j’ai encore le souvenir de promenades berrichonnes dans cette petite sportive (lire aussi : Peugeot 104 ZS et ZS2), mais j’ai aussi bonne mémoire de la 104 « classique », l’une des plus petites berlines du marché, puisque ma Grand-mère roulait en 104 SL Bleue marine, tandis que sa sœur, ma tante Françoise, roulait en 104 GL blanche. Il faut croire que les deux sœurs aimaient rouler dans des voitures relativement identiques puisque quelques années plus tard, quand l’une roulerait en 205 SR marron, l’autre conduirait une 205 GR blanche !
FRANÇAISE
PEUGEOT
PAUL CLÉMENT-COLLIN / 12 août 2022

Peugeot 504 : le si discret best-seller du Lion

Les automobiles des années 60 et 70 ont souvent marqué l’imaginaire des gamins de l’époque (des quadra/quinqua d’aujourd’hui quoi). Cette période marque le réveil de l’industrie automobile française qui devient enfin conquérante et élargit ses gammes après avoir passé les années 50 à reconstruire et à reprendre pieds. A cette époque, le marché était moins « marketé » qu’aujourd’hui, moins segmenté, et les marques nationales se payaient la part du Lion dans leurs pays respectifs. En France, après la disparition de Panhard en 1965, il reste 4 marques généralistes : Renault, Peugeot, Citroën et Simca qui se tirent la bourre à coup de lancements plus ou moins spectaculaires.
FRANÇAISE
PEUGEOT

Vendre avec CarJager ?