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Citroën BX Leader : une série spéciale bien dans son époque

PAUL CLÉMENT-COLLIN - 19 août 2022

Entre 1985 et 1987, la Citroën BX est déjà bien installée sur son marché. La Renault 21 n’apparaît qu’en 1986 tandis que la cousine Peugeot 405, elle, débarque en juin 1987. Malgré sa ligne taillée à la serpe, cette familiale de chez Citroën ne fait pas que de la figuration et sauve aussi sûrement PSA que la Peugeot 205 sortie un an après elle en 1983. Quand en 1985 sort la série spéciale Leader, la BX a déjà plus de 3 ans, et l’arrivée de nouvelles concurrentes tout aussi modernes oblige la marque à faciliter les ventes avec des séries spéciales. Comme pour la CX (en fin de carrière) et la Visa (itou), elle récupère donc la livrée Leader, écho des années 80 glorifiant les cadres et la réussite : il faut être un leader, il faut conduire une Leader.

Ne l’oublions pas : la BX n’est pas celle que l’on croit. Si aujourd’hui certains s’amusent à dénigrer cette étonnante berline dessinée par Bertone, c’est oublier combien elle aura marqué son époque ! Oui, au début des années 80, rouler en BX c’était quelque chose quand son propre père roulait encore en 305. La modernité, c’était avant tout cette BX qui ringardisait la GSA au premier coup d’œil, technologiquement évoluée et résolument tournée vers l’avenir. En 1985, on sait déjà chez Citroën que la concurrence française va débarquer avec des modèles enfin au niveau pour remplacer la Renault 18 ou la Peugeot 305. On a aussi vu l’Espace (tout aussi carrée), qu’on a dû refuser chez PSA faute de moyens plus que de vista, s’inviter à la fête et créer un nouveau segment. Si la BX se vend bien (voire très bien), il est important de gagner des parts de marché avant la sortie de concurrentes sérieuses sur un marché français toujours friand de productions nationales.

Soutenir les ventes en prévision de la concurrence

La série spéciale “Leader” n’est pas anodine : lancée en janvier 1985, elle colle à l’habitude prise par Citroën, notamment avec la 2CV, la Dyane, la Visa ou la LNA, de redynamiser les ventes avec une série spéciale. Sauf que là, ce sont trois modèles de la gamme qui récupèrent le sigle Leader qui résonne comme une ode au capitalisme des années 80. Le cadre dynamique malin et volontaire doit rouler en Leader : CX s’il est au sommet, BX s’il est à l’étage intermédiaire, Visa s’il commence sa carrière professionnelle. Et n’allez pas croire que c’était ridicule : cette livrée biton, d’abord en teinte de gris, puis en bleu romantique (très rare) avait fière allure.

Pourtant, il s’agit alors de proposer une BX plutôt bien équipée “à prix malin”. En 1985, la voiture doit se contenter du 1.4 essence de 62 chevaux, n’a pas de rétro à droite, ni d’essuie-glace arrière (mais ne pèse que 900 kg). Reconduite en 1986, la Leader étoffe sa gamme avec une offre moteur plus conséquente, notamment un 1.6 de 94 chevaux et un Diesel 1.9 de 65 chevaux à destination des économes, encore peu nombreux. En 1987 en revanche, retour à la case départ : le 1.6 disparaît, ne reste plus que l’entrée de gamme 1.4 tandis qu’en diesel, c’est le 1.8 de 60 chevaux qui s’y colle… En revanche, la BX bénéficie cette année-là d’un restylage bienvenu à l’heure où la concurrence, on l’a vu, devient rude. En 1986, année “de gloire” pour la Leader, une version break (fabriquée chez Heuliez) est même proposée.

Une série spéciale remarquée

En trois années successives, la BX Leader convaincra 12 500 acheteurs (2 500 la première année, 5 000 les deux suivantes). C’est elle qui initia la politique de séries spéciales pour la BX, conjointement à la Sport et à la Digit en 1985. Suivront l’Olympique, la Liane, l’Image, la Tonic ou l’Ourane (voire même l’exclusive Cottage), politique qui sera suivie par l’ensemble des constructeurs français. N’empêche, la Leader aura marqué plus que toutes les autres : sans doute par sa livrée biton, par le fait qu’on en voyait beaucoup, qu’elle faisait envie parmi des berlines encore très marquées par les années 70. L’alliance, en outre, de la légèreté et de moteurs toniques donnait un dynamisme à ces voitures qu’on retrouvera sur son héritière spirituelle (mais plus consensuelle), la Xantia.

Malgré le succès de cette série spéciale, trouver une BX Leader en bon état aujourd’hui relèvera de la gageure, surtout en 1.6 (800 berlines, 500 breaks en 1986), d’autant que les beaux exemplaires sont souvent déjà partis aux Pays-Bas, pays amateur des Chevrons — sans doute à cause des origines d’André Citroën qui, bien qu’issu de Pologne, voyait ses origines (et son nom) prendre racine en Hollande. Enfin, pour tout enfant de cet époque, monter dans une Leader c’était un peu quitter avec un plaisir coupable le côté lisse de Michel Vaillant… Rien que pour cela, cette BX vaut le détour.

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