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La Citroën 2CV dans tous ses états : histoires de séries spéciales

Dimitri Baumgartner - 28 juil. 2022

La Citroën 2CV, cette icône ! Doit-on vraiment encore la présenter ? Oui, car il y a toujours quelque chose à dire sur un monument national. Surtout que sa popularité et sa sympathie ne font que croître, il suffit de regarder sa cote qui en fait hurler certains car, à la base, c’est une voiture populaire bon marché et fabriquée en grande série… Qu’il a fallu parfois “soutenir” grâce à des séries spéciales.

Une 2CV Cocorico

En grande série, vraiment ? Tout est relatif :

La 2CV a été produite à 3 868 626 exemplaires entre 1949 et 1990 (41 ans), soit une moyenne de 94 357 exemplaires par an, sortons les cartes, euh, comparons :

– Renault 4, 1961 à 1992 (31 ans), 6 073 814, soit 195 929 par an en moyenne, le double de la 2CV

– Volkswagen Type 1, plus connue sous le nom de Coccinelle, 1945 à 2003 (58 ans), 21 529 464, soit 371 198 en moyenne annuelle ;

– Fiat Panda, première du nom, 1980 à 2003 (23 ans), 5 550 938, soit 241 345 par an ;

– Et pour se faire une ID, euh, une idée, ajoutons le couple ID/DS : 1955 à 1975 (20 ans), 1 455 746, soit 72 787 en moyenne annuelle.

Donc, bien que la 2CV soit l’une des voitures françaises les plus iconiques, presque de manière caricaturale d’ailleurs, elle a eu un beau succès commercial, mais n’a pas été la voiture la plus vendue, et de loin. La seule Citroën bicylindre qui a été en tête des ventes en France est l’Ami 6, en 1966. Cette icône avec sa bouille sympathique ne s’est heureusement pas si bien vendue que ça. Michelin, le propriétaire de la marque à l’époque, n’y aurait pas été étranger, ne voulant pas trop concurrencer ses clients, les autres producteurs automobiles, la voiture n’étant d’ailleurs pas si bon marché à produire par rapport à son prix de vente. La 2CV, cette voiture bruyante et poussive, n’a longtemps pas du tout été le rêve de l’automobiliste moyen. Chez Citroën, à partir du milieu des années septante (soixante-dix pour nos lecteurs français), il a donc fallu faire preuve d’imagination pour vendre cette voiture de plus en plus rustique, bruyante et pas vraiment confortable.

La Charleston est la plus emblématique des séries spéciales 2CV, au point d’entrer dans la gamme par la suite et d’être la dernière 2CV produite, à Mangalde, au Portugal, en 1990 !

1976, 2CV Spot, la première série spéciale

Cette série spéciale est pimpante ! Basée sur la 2CV 4, tractée par le petit moteur de 435 cm3, elle est équipée des phares rectangulaires contemporains. Carrosserie blanc Meije avec parements orange Ténéré, le tissu des sièges est assorti, ainsi que panneaux de portes rayés blanc et orange. Elle reçoit en série un accessoire pare-soleil qui protège les places avant une fois la capote ouverte, ce tendelet rayé blanc et orange donne un côté encore plus « plage » à la voiture. La Spot commémore les 5 millions de 2CV et dérivés produits alors.

Produite à 1 800 exemplaires pour la France, elle est aussi commercialisée dans d’autres pays d’Europe dès octobre 1976 : 500 exemplaires pour l’Italie, 500 exemplaires pour le Benelux ; pour la Suisse et la Grande-Bretagne, c’est chaque fois une série de 200 exemplaires qui sont proposés, mais avec une différence notable : elles sont équipées du moteur 602 cm3. La Spot est la série limitée la plus recherchée et la plus rare. Il en resterait une quarantaine en France, deux en Grande-Bretagne, trois en Italie, une en Suisse et une dizaine au Benelux.

L’intérieur d’une Citroën 2CV Spot, très… coloré !

1977, 2CV Basket, jamais produite

En 1976, l’école d’architecture et de design Camondo propose aux élèves de deuxième année un concours pour « étudier des solutions graphiques et chromatiques propres à individualiser un produit industriel de grande diffusion ». La 2CV est choisie, avec Citroën comme base de travail.

La 2CV Basket restera une oeuvre unique, mais inspirera le marché espagnol

Cinquante projets sont soumis, parmi eux deux par Citroën sur de vraies voitures. Une 2CV bleu, blanc et noir imaginée par Loïc Le Sabazec et Stéphane Jean ainsi que deux exemplaires (pour faire la paire…) de la 2CV Basket conçue par Claire Pagniez, qui définit son projet ainsi : « pour exprimer le côté jeune et aventure de la 2CV, j’ai tout de suite rejeté le graphisme pur. J’ai pensé à la chaussure de basket ou de tennis, portée par toute la jeunesse américaine, souvent avachie et déformée, après de longs périples en auto-stop ou à pied ».

Retrouvez l’article complet : Citroën 2CV Basket

1980, 2CV Charleston, la plus connue

La série spéciale un peu snob ! Basée sur la 2CV 6, tractée par le « gros » moteur de 602 cm3, elle revient aux phares ronds de type obus. Carrosserie noire et rouge Delage, elle reçoit une sellerie à motif pied de coq noir et blanc. Ses décors extérieurs tout en courbes sont, comme son nom l’indique, inspirés des années folles. Cette série limitée est produite à 8 000 exemplaires.

Une Charleston en jaune (en haut) et en gris « cormoran » en bas.

Suite au grand succès commercial de cette série limitée, la version Charleston sera intégrée à la gamme dès 1981 ; les modèles de série se différencient par leurs phares chromés et une sellerie plus discrète en tissus gris à surpiqûres en forme de losange. Fin 1981, une nouvelle couleur est proposée, le jaune Hélios avec les mêmes harmonies de noir. En 1983, cette version est remplacée par un duo de gris, gris Cormoran et gris Nocturne. C’est d’ailleurs cette version qui marquera l’histoire, la dernière Citroën 2CV produite arborant cette livrée.

Retrouvez l’article : Citroën 2CV6 Charleston

1981, 2CV 007, la 2CV à trous.

Une voiture rien que pour vos yeux. Basée sur la 2CV 6 Spécial, elle adopte les phares rectangulaires. Cette série spéciale est présentée en même temps que la sortie du film de la série des James Bond, Rien que pour vos yeux, film dans lequel une 2CV Spécial jaune tient un beau rôle. Proposée à 500 exemplaires, la série spéciale reçoit une livrée jaune Hélios et des autocollants 007 sur les portes, le capot ainsi que le coffre.

Les clients recevaient une pochette avec des autocollants reproduisant des impacts de balles à coller sur la carrosserie. Cette version un peu visible et très publicitaire n’a pas eu beaucoup de succès et une vraie 007 est extrêmement difficile à trouver, les autocollants ayant souvent été enlevés, ou même pas appliqués pour les impacts de balles.

Retrouvez l’article : Citroën 2CV 007

1982, 2CV Marcatelo, la joueuse hispanique

La voiture du Mundial ! Basée sur la 2CV 6 CT, le modèle de base de la 2CV en Espagne, similaire à la 2CV Spécial en France. Elle en reprend les phares triangulaires. Carrosserie blanc Meije avec parements autocollants rouges et oranges, aux couleurs de l’équipe espagnole de football. Le tissu des sièges est orange avec des lignes noires.

Une série espagnole inspirée de la Basket citée précédemment !

Prévue à 500 exemplaires, elle sera pour finir produite à 300 exemplaires. Chaque modèle était numéroté sur la porte de malle et portait un logo “2CV 82”. Les autocollants du décor inspiré de la 2CV Basket vieillissant extrêmement mal, cette série spéciale est presque introuvable d’origine actuellement.

1983 et 1984, 2CV France 3, comme un air de large

La 2CV de la Coupe de l’America. Basée sur la 2CV 6, elle reçoit les phares ronds revenus en série. Citroën étant sponsor de l’équipage du voilier « France 3 » pour sa participation à la Coupe de l’America, ce modèle y est fortement lié ; un montant de 500 francs est alloué à l’entretien du voilier pour chaque vente. Elle est intégralement de couleur blanc Meije avec des décors bleus sur le capot et les portes. Pour la France, elle reçoit un autocollant reproduisant le « France 3 » sur la malle arrière.

Elle sera proposée à 2 000 exemplaires uniquement en France en 1983 et de nouveau en 1984, aussi à 2 000 exemplaires, répartis entre différents pays. En Allemagne, Espagne, Suisse, Autriche ainsi qu’aux Pays-Bas, elle est rebaptisée « Transat » ; pour la Grande-Bretagne, elle est dénommée « Beachcomber »

Retrouvez l’article : Citroën 2CV France 3

1985-1986, 2CV Dolly, Hello ! Encore du rétro !

Trois séries de 3, un vrai patchwork : suite au succès de la Charleston, Citroën remet le couvert et propose une nouvelle série spéciale au look rétro. Basée sur la 2CV 6 Spécial, la Dolly dispose d’équipements supplémentaires comme : jantes blanches avec enjoliveurs de Dyane 6, enjoliveur de gouttière en plastique chromé, sièges séparés en tissu (ceux de la Charleston pour les deux premières séries et une variante pour la troisième série : tissu gris moyen à motif à chevrons et joue d’assise en similicuir), capote à ouverture intérieure, pare-chocs large à l’arrière, éclairage intérieur côté conducteur, pare-soleil passager.

La première série de Dolly propose trois variantes de couleurs :

– blanc Meije et gris Cormoran,

– gris Cormoran et rouge Vallelunga,

– gris Cormoran et jaune Rialto.

Produites à 1 000 exemplaires chacune, dont la moitié pour la France. Fin 1985, une nouvelle série est proposée :

– blanc Meije et rouge Vallelunga,

– blanc Meije et vert Bambou,

– jaune Rialto et rouge Delage.

Produites à environ 6 000 exemplaires en tout.

Pour 1986, la dernière série :

– blanc Meije et rouge Vallelunga,

– jaune Rialto et rouge Delage,

– bleu Nuit et jaune Rialto.

Cette dernière série entre dans la gamme normale dans certains pays et n’est donc plus limitée.

1985, 2CV Canard Vert, la 2CV écolo

Un peu différente en fonction du côté du Rhin. En Suisse et en Allemagne, le milieu des années 1980 voit l’arrivée des voitures « propres » et catalysées. L’essence sans plomb remplace l’essence standard. La 2CV, grâce à sa faible consommation et sa rusticité, est souvent considérée comme voiture d’écolo ; elle arbore d’ailleurs souvent l’autocollant en forme de soleil qui défend la cause antinucléaire très présente dans ces deux pays. La 2CV est surnommée dans les pays germanophones « die Ente », soit le canard, à cause de son faciès particulier.

Pour la Suisse, cette série spéciale limitée à 200 exemplaires est basée sur la 2CV 6 Spécial. Son moteur a un taux de compression réduit et une cylindrée ramenée à 597 cm3 pour pouvoir être nourri à l’essence sans plomb. La carrosserie est de couleur vert bambou avec un décor latéral vert, style Charleston, et un canard qui est suivi d’une bannière « I Fly bleifrei », phrase anglo-germanique qui veut dire « je vole au sans plomb ». Elle reçoit un autocollant marqué « Canard vert » ou « Ente Grün » en fonction de la région linguistique, sur le volet d’aération avant et sur la malle.

Pour l’Allemagne, la voiture est basée sur la version Club, et elle est identique à la version helvète, sauf qu’elle est évidemment uniquement marquée « Ente Grün » et dispose de l’équipement allemand spécifique, comme le feu arrière de brouillard et les appuie-tête avant.

1986, 2CV Cocorico, le symbole d’une nation

Vive le foot ! Ben non, en fait : cette ultime série spéciale française, encore une fois dessinée par Serge Gevin, était prévue pour commémorer la participation (et pourquoi pas la victoire) de l’équipe française de football au championnat du monde… Malheureusement, la France ne s’est pas qualifiée pour la finale. La direction de Citroën décide quand même de sortir cette série spéciale, uniquement vendue en France, à 1 000 exemplaires. Parée d’une livrée intégralement blanc Meije, elle reçoit un décor latéral bleu, blanc, rouge en dégradé.

1987, 2CV Bamboo, So british

Oh la belle verte ! Proposée uniquement en Grande-Bretagne, cette série spéciale est vert Bambou avec juste des autocollants sur les portes avant. Elle reçoit la sellerie grise à losange de la Charleston.

1987, 2CV Zoom, une série inconnue

Une 2CV 6 est apparue récemment sur le marché de l’occasion avec une livrée spécifique « Zoom ». Blanc Meije, avec un liseré latéral rouge et noir et des autocollants « Zoom » sur les portes, cette série spéciale semble être inconnue, s’agit-il d’une présérie de modèle qui n’a jamais vu le jour ? D’une série réalisée par un concessionnaire ? N’hésitez pas à nous contacter si vous avez plus d’informations au sujet de cette voiture, l’auteur est curieux.

1987, 2CV Sausss Ente, le canard dévergondé.

Une 2CV rapide ! Basée sur une 2CV 6 aux spécificités germaniques, cette série spéciale se distingue juste par ses autocollants qui reprennent le thème du Canard Vert ; cette fois, elle revendique fièrement la sportivité légendaire de la 2CV avec un canard cas

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