Lexus LC 500 : adieu la vie, adieu l'amour
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Lexus LC 500 : adieu la vie, adieu l'amour

Par Nicolas Fourny - 31/10/2025

« Rouler en LC est déjà, en soi, un acte puissamment singulier »

Sans en avoir l’air, la LC est l’un des derniers des Mohicans : encore disponibles outre-Atlantique (mais pour combien de temps ?), les coupés et cabriolets les plus ambitieux du catalogue Lexus ont d’ores et déjà disparu du marché européen où, il est vrai, leurs ventes n’ont jamais dépassé le stade de l’anecdote depuis leur lancement il y a huit ans. Et la firme japonaise a annoncé – on s’en serait douté – que ces modèles ne connaîtront pas de descendance, occis comme tant d’autres par la vogue mortifère des SUV de luxe. Et pourtant… Il suffit d’échanger avec n’importe quel propriétaire de l’engin pour en mesurer l’intérêt, à tel point qu’il est permis de se demander si, sans en avoir l’air, la LC finissante ne constitue pas le meilleur choix de sa catégorie !

Victime de la mode

Sur le marché européen, il aura fallu longtemps à Lexus pour devenir un label crédible face aux immuables références germaniques que sont Audi, BMW et Mercedes-benz. Bien plus longtemps, en tout cas, qu’outre-Atlantique, où le succès de la firme japonaise a été immédiat, dès l’introduction de son tout premier modèle, la berline LS 400, en 1988. Sur le Vieux Continent, dont la clientèle témoigne d’un attachement quasiment sentimental aux réputations séculaires, Lexus est longtemps demeuré un constructeur marginal, voire même exotique, ne proposant qu’une gamme relativement restreinte. Du reste, la marque n’a réellement décollé en Europe qu’en profilant de la déferlante de SUV et de crossovers à laquelle on assiste depuis une quinzaine d’années. Et les statistiques sont sans appel : en 2024, les SUV ont ainsi représenté 92 % de toutes les Lexus écoulées en France, et l’importateur a donc adapté sa stratégie, éliminant progressivement de son offre les coupés et cabriolets qui peuplaient encore son catalogue hexagonal il y a dix ans, tandis que, parmi les berlines, seules les ES et LS, en fin de vie, s’astreignent à séduire chaque année quelques dizaines de clients. Aux États-Unis en revanche, plusieurs modèles traditionnels font de la résistance face aux SUV mais, à l’évidence, leur fin se rapproche ; c’est, hélas, le cas de la LC qui nous occupe aujourd’hui.

Fin de partie

Lancée en 2017, la LC incarnait alors la réponse de Lexus aux grands coupés et cabriolets que l’on pouvait encore trouver chez Mercedes et BMW – lesquels ont, tout comme leur rival nippon, sérieusement épuré leur gamme depuis lors. À Munich, la Série 8 est désormais entrée en agonie et, à Stuttgart, les coupés et cabriolets de la Classe S ont tiré leur révérence depuis plusieurs années déjà. Chez AMG, le roadster SL et le coupé GT expriment à présent une sportivité affirmée philosophiquement très éloignée de la Lexus, pensée comme un grand tourer de luxe que personne ne songerait sérieusement à comparer à une Porsche 911, par exemple. Ne cherchez pas : dans cette gamme de prix et avec une telle fiche technique, la LC est dorénavant seule au monde, telle l’ultime survivante d’un cataclysme, réfugiée sur un îlot minuscule bientôt submergé par les flots impitoyables des « SUV coupés » – ces grosses camionnettes un peu ridicules qui s’efforcent de ressembler à des voitures de sport. Et c’est aussi ce qui fait son charme…

Une agressivité de velours

Il y a des gens qui méprisent les voitures asiatiques, souvent accusées de manquer d’âme. Il est vrai que cette marque, issue du néant à la fin des années 1980 et constituée de toutes pièces, n’a pour elle que la volonté farouche des dirigeants de Toyota de surpasser les Mercedes Classe S en tant que « meilleures voitures du monde ». En somme, les Lexus ne sont pas des héritières se gavant sur une rente ; elles ont dû faire leurs preuves, sachant que, contrairement aux Allemandes, aucune défaillance ne leur serait pardonnée. Et la LC est l’une des plus séduisantes représentantes de cette approche, qui privilégie une absolue sérénité d’usage à la poésie approximative qui fut longtemps le lot des conducteurs de Jaguar ou de Bentley – sans parler des S-Klasse de la série W220, dont le manque de fiabilité a valu de cruelles déconvenues à la firme étoilée sur le marché nord-américain. Alors sans âme, je ne sais pas, mais en tout cas pas sans séduction : loin d’être inoffensif, le design de la LC ne singe aucune de ses concurrentes ; il recèle une personnalité spécifique et engagée, exsudant la performance, mais sans excès. L’habitacle, superbement fini, d’une ergonomie sans faille et d’un luxe de bon aloi, intègre avec goût tous les gadgets usuels de la catégorie, dont je vous épargnerai la liste – car, en bonne Japonaise, l’auto ne nécessite pas d’avoir recours à un volumineux catalogue d’options pour être équipée correctement. Bien sûr, cela limite drastiquement les possibilités de personnalisation, mais rouler en LC n’est-il pas déjà, en soi, un acte puissamment singulier ?

C’était mieux avant

Disponible au choix, donc, en carrosserie fermée ou ouverte, la LC, qui fut longtemps proposée en version hybride, n’existe plus aujourd’hui que dans sa variante la plus recommandable, dont les caractéristiques fleurent bon une certaine tradition technique – incroyable survivance chez un constructeur devenu le chantre lugubre des mécaniques plus ou moins électrifiées et des horripilantes transmissions à « effet CVT ». Grâce à Dieu, la LC 500 ne mange pas de ce pain-là : ici, c’est un bon vieux V8 atmosphérique qui officie, dépourvu de toute hybridation, même la plus légère, et associé à une vraie boîte automatique à convertisseur, totalisant dix rapports et transmettant les 477 ch du moteur aux seules roues arrière. Franchement, que demander de plus ? Assis très bas par rapport aux normes actuelles, les occupants de l’engin peuvent savourer des sensations en voie de disparition, avec le concours d’un châssis qui, s’il n’est plus tout jeune, n’a rien perdu de sa compétence. Merveilleuse compagne de voyage, fidèle, performante et confortable, cette GT à l’ancienne n’a, en définitive, que deux défauts : sa remarquable isolation acoustique – une obsession qui remonte aux origines de la marque – empêche de profiter de la tessiture du V8 et, par ailleurs, c’est un modèle difficile à trouver, la plupart des LC disponibles à la vente étant des versions hybrides. Si elle vous fait craquer, n’hésitez pas à vous rapprocher des car specialists de CarJager pour vous aider à trouver l’exemplaire de vos rêves !

4969 cm3Cylindrée
477 chPuissance
270 km/h



Texte : Nicolas Fourny

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