DODGE de collection en vente

Ayant débuté leur activité en tant que fournisseur de pièces détachées, les frères Dodge font évoluer leur entreprise en 1914, qui devient alors un constructeur à part entière. Produisant aussi bien des automobiles que des poids lourds, Dodge a été rachetée par Chrysler en 1928.

Au sein de l’ancien groupe Chrysler, la position de Dodge était à peu près équivalente à celle de Pontiac chez General Motors ; il s’agissait d’une marque moins populaire que Plymouth, mais plus accessible que Chrysler, avec une connotation sportive conférée à certains modèles. Cette dimension dynamique caractérise toujours la marque aujourd’hui.

En 1966, Dodge a lancé la Charger, un modèle destiné à rivaliser avec la Ford Mustang et qui est aujourd’hui un grand classique de l’automobile américaine ; la huitième génération du modèle, lancée en 2024, a renoncé aux V8 qui ont fait sa réputation au profit d’un 6-cylindres. Elle existe aussi en version électrique. Bien plus tard, en 1992, Dodge commercialise la Viper, sportive de légende animée par un moteur V10 – caractéristique qu’elle conservera tout au long de ses cinq générations.

En 2014, le groupe Chrysler, incluant la marque Dodge, a été racheté par Fiat Auto pour former FCA (Fiat Chrysler Automobiles). Sept ans plus tard, FCA a fusionné avec PSA Peugeot Citroën pour aboutir à la création du groupe Stellantis, dont Dodge fait toujours partie à l’heure où ces lignes sont écrites.

Apparue en 2024, la Charger Daytona, à propulsion 100 % électrique, est le modèle le plus puissant de la gamme actuelle et aussi de l’histoire de Dodge ; ses deux moteurs électriques lui confèrent une puissance allant jusqu’à 679 ch.

Ayant pâti d’une diffusion erratique sur le marché européen, les Dodge les plus courantes de ce côté-ci de l’Atlantique sont des modèles sportifs tels que la Charger ou la Challenger. Très convoitées, les Charger R/T de la deuxième génération (1968-1970) peuvent atteindre les 85 000 euros. Moins onéreuses, les Challenger à moteur V8 sont accessibles dès 28 000 euros selon la cote LVA.

D'une très grande fiabilité dans la plupart des cas, les Dodge anciennes peuvent toutefois souffrir de deux éléments : la corrosion et une maintenance de qualité insuffisante. Il convient donc de vérifier certains points avant toute acquisition.

• Historique du véhicule : vérifiez que le carnet d’entretien a été dûment rempli et que toutes les interventions ont été réalisées par des ateliers compétents, spécialisés dans les voitures américaines. L'idéal est bien sûr de disposer d'un historique documenté depuis la sortie d'usine de la voiture. Attention aux exemplaires importés depuis les États-Unis, dont la maintenance a souvent été négligée. Fuyez les voitures transformées ou modifiées et privilégiez des modèles strictement conformes à l'origine.
• État général et inspections spécifiques : une inspection approfondie par un spécialiste peut s'avérer nécessaire. Pour les modèles antérieurs à 1980, le premier point de préoccupation concerne la corrosion éventuelle de la carrosserie et de certains éléments structurels.
• Coûts d’entretien et de réparation : dans la plupart des cas, l'entretien courant n'est pas onéreux pour ces autos, mécaniquement simples à l'exception des Charger et Challenger contemporaines. Une réfection mécanique complète peut cependant s'avérer coûteuse, mais une telle éventualité est rare, compte tenu de la solidité mécanique de la plupart des modèles.
• Fiabilité et éléments à risque : il n'existe pas de points d'alerte particuliers pour la plupart des Dodge anciennes. Cependant, comme pour tout modèle des années 60, 70 et 80, il convient de vérifier en priorité l'état du circuit de refroidissement et du système électrique (en particulier pour les autos dotées d'équipements optionnels).

En respectant toutes ces précautions, vous vous prémunissez contre les déconvenues éventuelles qui pourraient survenir à la suite d'une décision d'achat trop précipitée.