Ferrari 458 Speciale : une flamboyante fin de partie
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Ferrari 458 Speciale : une flamboyante fin de partie

Par Nicolas Fourny - 30/09/2025

« Ferrari a inventé la voiture de sport parfaite »

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La disparition de la Ferrari 458, il y a exactement dix ans, a coïncidé avec celle d’une longue tradition : celle du V8 atmosphérique, présent sans discontinuer dans le catalogue de la firme depuis 1973. Après quoi débuta l’ère des turbos, qui perdure encore aujourd’hui – et ne disparaîtra qu’avec les moteurs thermiques. Comme ce fut le cas pour d’autres berlinettes Ferrari, la 458 n’a toutefois pas quitté la scène sans un ultime et puissant cri de guerre, sous la forme de la Speciale dont il est question ici, et que ses caractéristiques rendent d’autant plus émouvant…

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Entre 1994 – date de l’apparition de la F355 – et 2015, c’est-à-dire lorsque la carrière de la 458 a pris fin, on peut affirmer sans exagérer que l’on a assisté à un véritable feu d’artifice orchestré par les sorciers de Maranello, revenus au meilleur d’eux-mêmes après un duo 308/328 pas toujours à la hauteur de sa photogénie et une 348 brouillonne. De la sorte, les 360 Modena puis F430 prolongèrent de longues années durant le parcours des « petites » Ferrari à moteur V8 atmosphérique, se replaçant sans ambages au sommet de leur catégorie à chaque changement de génération – lesquelles, au demeurant, ne durent jamais très longtemps au royaume du Cavallino : comptez, en moyenne, cinq ans d’existence avant que le progrès technique ne périme impitoyablement des machines pourtant considérées comme d’authentiques chefs-d’œuvre peu de temps auparavant. C’est que, dame ! La concurrence fait rage et les ingénieurs de chez Porsche ou McLaren ne se croisent jamais les bras…

Entre 1994 – date de l’apparition de la F355 – et 2015, c’est-à-dire lorsque la carrière de la 458 a pris fin, on peut affirmer sans exagérer que l’on a assisté à un véritable feu d’artifice orchestré par les sorciers de Maranello, revenus au meilleur d’eux-mêmes après un duo 308/328 pas toujours à la hauteur de sa photogénie et une 348 brouillonne. De la sorte, les 360 Modena puis F430 prolongèrent de longues années durant le parcours des « petites » Ferrari à moteur V8 atmosphérique, se replaçant sans ambages au sommet de leur catégorie à chaque changement de génération – lesquelles, au demeurant, ne durent jamais très longtemps au royaume du Cavallino : comptez, en moyenne, cinq ans d’existence avant que le progrès technique ne périme impitoyablement des machines pourtant considérées comme d’authentiques chefs-d’œuvre peu de temps auparavant. C’est que, dame ! La concurrence fait rage et les ingénieurs de chez Porsche ou McLaren ne se croisent jamais les bras…

Bienvenue au XXIe siècle

Pour autant, une aussi longue histoire ne va pas sans ruptures et, en 2009, la présentation de la 458 Italia marqua un renouvellement dont la véhémence frappa les observateurs. Cependant, contrairement à la 360 Modena, dix plus tôt, la 458 ne provoqua aucune polémique relative à sa physionomie. Dessinée en mode collaboratif par Donato Coco et le studio Pininfarina – dont ce fut l’une des dernières contribution pour le compte de Ferrari –, l’auto fut unanimement saluée comme une grande réussite à tous égards, y compris pour ce qui concernait son design, présentant un style et des proportions très éloignées de ceux du modèle sortant. Il est vrai que, lorsqu’on les place côte à côte, la F430 semble brusquement frappée d’obsolescence, tant la 458 s’est résolument ancrée dans la modernité. Il n’empêche que le modèle n’était pas entièrement inédit : son V8, profondément modifié il est vrai, provenait en effet en droite ligne de sa devancière !

Les derniers feux du V8 atmosphérique

Il n’y avait d’ailleurs aucune raison de s’en plaindre, même si personne ne se doutait alors que la 458 allait clore la saga des V8 atmosphériques chez Ferrari. Réalésé à 4,5 litres, le tipo F136 était au mieux de sa forme, comme le clamaient les 570 ch qu’il développait à 9000 tours/minute. Avec la 458, il fallut néanmoins dire adieu à la boîte manuelle, qui n’avait représenté qu’une fraction négligeable des ventes de F430. Place désormais aux transmissions robotisées à double embrayage, lesquelles remplissaient si bien leur office qu’il ne se trouva que quelques puristes – dont votre serviteur – pour regretter ce choix. Nouvelle référence dans sa catégorie, la 458 Italia n’allait être réellement surpassée que par une autre Ferrari, commercialisée alors que la 488 GTB poursuivait son développement dans l’ombre : c’est ainsi que les visiteurs du Salon de Francfort 2013 purent découvrir la 458 Speciale, digne héritière de feue la 430 Scuderia, dont elle reprenait très exactement la philosophie…

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Le paradis est dans les détails

En substance, la Speciale est donc une 458 optimisée à tous égards, avec un triple parti pris : plus de puissance, plus d’efficacité côté châssis… et moins de poids. Esthétiquement, l’on remarque immédiatement les sorties d’échappement spécifiques, les jantes d’un dessin nouveau et la double bande centrale courant d’un bout à l’autre de la carrosserie, en hommage au légendaire North American Racing Team. L’aérodynamique n’a pas été oubliée avec, pour la première fois, un système actif comportant, à l’avant et à l’arrière, des clapets et volets dynamiques, dont la position évolue automatiquement selon la vitesse. Au total, le poids est en baisse de 85 kilos par rapport à la 458 Italia, tandis que le moteur a gagné trente-cinq chevaux, toujours atteints à 9000 tours. L’habitacle se signale lui aussi par une sportivité exacerbée, avec notamment des sièges baquets absolument parfaits, réussissant la prouesse de vous maintenir de façon idéale en toutes circonstances sans pour autant pour casser le dos.

Finalement, la perfection existe

Se replonger dans les essais d’époque consacrés à la 458 Speciale, c’est se confronter à un interminable panégyrique dont il ressort une conclusion cent fois rabâchée : Ferrari a inventé la voiture de sport parfaite, capable de se montrer docile entre des mains inexpérimentées puis, une fois les aides électroniques coupées, de se muer en véritable furie du chronomètre si un pilote compétent se trouve au volant. Les autos capables d’accepter d’être conduites paisiblement comme d’être poussées dans leurs retranchements n’étaient pas si nombreuses il y a dix ans et, objectivement, les prestations de l’engin n’ont pas réellement vieilli, même si Ferrari est parvenu à faire encore mieux depuis. S’y ajoutent un niveau de fiabilité digne d’une Porsche 911 de la meilleure veine et (à partir du millésime 2014) la disponibilité d’une version « Aperta » susceptible de combler les amateurs de conduite cheveux au vent. Si vous êtes un thuriféraire du V8 « atmo », vous savez ce qu’il vous reste à faire…

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4497 cm3Cylindrée
605 chPuissance
325 km/hVmax
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Nicolas Fourny

Nicolas Fourny

Nicolas Fourny est rédacteur indépendant pour Car Jager, diplômé de l'ESJ Paris (École Supérieure de Journalisme). Passionné par l'automobile sous toutes ses formes, il explore le passé et le présent des plus grandes mécaniques avec une plume exigeante et documentée. Nicolas met son expérience journalistique au service d'une écriture à la fois précise, évocatrice et fiable. Chaque article est le fruit d'une recherche approfondie et d'un regard passionné, porté par une connaissance fine de l'histoire automobile. Rigueur, style et curiosité guident son travail, dans une quête permanente de justesse éditoriale, au service des lecteurs exigeants et des passionnés.

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