Chevrolet Omega C Fittipaldi : une australienne au Brésil
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Chevrolet Omega C Fittipaldi : une australienne au Brésil

Par PAUL CLÉMENT-COLLIN - 10/11/2017

Vous commencez à le savoir : j’aime assez les berlines Holden de la gamme Commodore/Caprice, et d’autant plus quand elles en sont un dérivé exotique (vu de l’Australie) comme la Vauxhall VRX8 ou la Pontiac G8 dont je vous avais déjà parlé (lire aussi: Pontiac G8 et Vauxhall VXR8). Aujourd’hui, j’avais envie de vous parler d’un autre de ces modèles, fabriqué au pays des Kangourous mais portant un nom très brésilien : la très rare Chevrolet Omega C Fittipaldi.

Les premières Chevrolet Omega brésiliennes étaient des Opel fabriquées sur place

Au brésil, l’Omega était, jusqu’à sa disparition en 2013, synonyme d’un certain standing, tout en étant considérée comme une voiture nationale : c’était la grosse berline brésilienne, même si la première Chevrolet Omega A, apparue en 1992 sur le marché, n’était qu’une Opel éponyme (mais bel et bien fabriquée au pays, et pas en Allemagne). L’offre moteur était alors basique : un 4 cylindres de 2 litres puis 2,2 litres, et un 6 cylindres en ligne de 3 litres (165 ch) puis 4,1 litres (pour 168 chevaux, cherchez l’erreur). Deux carrosseries étaient proposées, berline « sedan » ou break. Produite jusqu’en 1998, elle se vendra à 93 282 unités, dont 12 221 versions breaks.

En 1998, les Omega commencèrent à être importée d’Australie: il s’agissait de Holden Commodore VN puis VY

L’année suivante, GM do Brasil décida de remplacer son modèle non par la nouvelle Omega européenne (qu’elle soit fabriquée sur place ou importée), mais par un modèle australien fabriqué à Port Elisabeth, en conduite à gauche (LHD). Adieu au grand break, et au look costaud, place à la gracile Commodore devenue Omega à la garde au sol rehaussée pour affronter les routes brésiliennes défoncées. Malheureusement pour les brésiliens, jamais le V8 ne sera importé, toutes les Omega B n’étant disponibles qu’en V6, un 3.8 litres de 200 ch.

La Chevrolet Omega (une Holden Commodore VE) s’offre une série spéciale Emerson Fittipaldi au moteur gonflé à 292 ch.

Avec une seule offre moteur, et un coût d’importation relativement plus élevé par rapport à la fabrication de l’Omega A déjà amortie par Opel, d’entrée de jeu l’Omega B se positionnait encore plus haut de gamme, concourant avec les BMW série 5 ou autres Mercedes Classe E. En 2008, l’Omega devenait C en récupérant la plate-forme australienne VE et un style plu dynamique. Au menu, un V6 toujours, mais cette fois-ci de 3,6 litres et 252 chevaux. La montée en gamme se faisait encore plus précise.

Et notre Fittipaldi dans tous cela ? Elle arrive, en 2010 pour être précis. Cette année-là, les dirigeants de GM do Brasil décide de rendre hommage au double champion du monde de F1 brésilien Emerson Fittipaldi et à ses 40 ans de carrières en sortant une série spéciale de la Chevrolet Omega C, portant bien évidemment son nom : l’Omega Fittipaldi était née.

On aurait pu croire qu’une telle série spéciale se limiterait aux jantes alu, à l’intérieur luxueux et à la signature du maestro en chrome sur les flancs du véhicule, mais que nenni : chez GM, on fit bien les choses, en tapant dans la réserves Holden avec un moteur V6 gonflé à bloc. Au menu, 40 chevaux supplémentaires pour atteindre les 292 chevaux et une boîte automatique 6 vitesses. Enfin, cette série spéciale fut limitée en nombre, avec seulement 600 exemplaires produits entre 2010 et 2011.

Bon, c’est sûr que par rapport aux monstres que savaient produire Holden ou HSV, notamment en V8, et qu’on pouvait trouver en Angleterre ou aux USA, 292 chevaux ça ferait presque cheap. Mais quand même, c’est pas mal pour un tel véhicule, surtout sur la plate-forme VE, propulsion à l’ancienne moins civilisée que celle qui lui succédait déjà au pays du kiwi ou en perfide Albion, la VF. Et puis, la valse des badges, c’est plutôt rigolo : rouler en Chevrolet Omega Fittipaldi, rien que cela, ça en boucherait le coin de pas mal !

Bon ne rêvons pas, l’importation d’une telle voiture pourrait bien devenir un casse-tête, mais sa rareté et son côté totalement décalé tout en restant un sleeper de premier ordre pourrait bien faire craquer un ou deux fous fréquentant régulièrement le Brésil. Et puis, si au total 58 458 holden furent importées au Brésil entre 1998 et 2013, celle-ci n’existe est particulièrement rare et surtout, c’est la plus puissante : ça peut faire réfléchir !

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