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SPORTS CARS

Nissan 350Z : retour aux fondamentaux

PAUL CLÉMENT-COLLIN - 18 sept. 2020

Avec la Nissan 300ZX (Z32), la marque nipponne était sans doute allée trop loin dans la sophistication. Certes, la belle avait rencontré un certain succès commercial, mais l’heure était un peu plus grave en cette fin des années 90 : Nissan allait mal et devait impérativement trouver un partenaire et se réinventer pour relancer la machine. Hors de question, dans ce contexte, de lancer une remplaçante “stricto sensu” de la 300ZX. Au contraire, il fallait revenir à plus de raison tout en renouant avec le passé, en offrant un coupé et un roadster ludiques, abordables et performants. Ce sera la mission de la Nissan 350Z pour les années 2000.

Le premier Concept Z 240 de 1998

Revenons en 1998. Cette année-là, Nissan est au plus mal : endettement massif, finances exsangues (un seul résultat bénéficiaire durant la décennie passée, en 1996), gammes au positionnement flou. La marque japonaise doit absolument trouver un partenaire sans quoi la faillite sera inéluctable. En parallèle, il faut impérativement réinventer Nissan, puiser dans le passé pour y trouver un nouveau souffle. Pour succéder à la 300 ZX qui commence à accuser le poids des ans et qui a déjà quitté le marché américain faute de ventes, il n’y a pas droit à l’erreur : il s’agit de l’image de marque de l’entreprise, de son fer de lance et de sa vitrine technologique. Pourtant, il lui faut réfléchir autrement que la débauche technologique de la Z32.

Le dessin évoluera ensuite vers plus de modernité (notamment la face avant)

Une petite sportive pour relancer la marque

L’idée proposée par le Centre de style Nissan en Californie est assez simple : faire revivre la légende des années 70, la fameuse 240Z “Fairlady”. N’est-ce pas grâce à cette série Z (240, 260 ou 280) que Nissan s’est forgé une réputation aux Etats-Unis ? L’équipe va alors s’atteler à la création d’un concept prouvant l’intuition : présenté fin 1998 lors d’un road-show puis début 1999 sur les salons automobiles, le 240Z Concept pose les bases de la future 350Z (nom de code Z33). Râblé, avec un long capot, il rappelle son ancêtre dans une évocation légèrement néo-rétro sans emporter l’adhérence totale : le projet est prometteur stylistiquement, mais ne semble pas encore abouti d’autant qu’il est alors équipé d’un 4 cylindres KA24DE de 2,4 litres et 200 chevaux. Pas assez gros ni assez puissant pour le marché cible : les USA.

Le Concept Z de 2001 s’avère bien plus proche de la réalité

Les designers et ingénieurs vont devoir revoir leur copie. Pendant ce temps-là, la situation évolue. Des négociations avec Renault ont commencé fin 1998. Le 1er mars 1999, l’Alliance est conclue et le constructeur français prend alors 44 % de Nissan désormais “mis sous tutelle”. Pour s’assurer du redressement, Louis Schweitzer va envoyer au Japon Carlos Ghosn qui devient alors le premier PDG non japonais de l’entreprise : une révolution. L’homme est un cost-killer et un organisateur, mais n’est pas dénué d’intérêt pour le produit. C’est ainsi qu’il va confirmer la continuation du programme Z33, conscient de l’intérêt d’un tel produit en termes d’image, mais aussi de marges si le succès commercial est au rendez-vous.

L’efficacité, et le prix

Qui dit “marge” dit “économies d’échelle” : pour le châssis, la base est celle – raccourcie – de la Skyline. Pour le moteur, on choisit d’offrir plus de cylindres et plus de puissance à la future clientèle : place à un V6 moderne, certes, mais déjà utilisé par certains modèles de la gamme, le VQ35DE (la Renault Vel Satis dispose à son lancement d’un V6 de même origine, bien que moins puissant). Avec ses 3,5 litres de cylindrée, et sans l’aide d’un turbo, il développe déjà 287 chevaux. Au fil du temps, il sera retravaillé pour plus de puissance (300 puis 306 chevaux). On décide dès le départ de prévoir une version cabriolet, travaillant d’entrée de jeu sur une voiture très rigide !

Du côté du design, Ajay Panchal, en charge du style, va revoir sa copie. Abandonnant le néo-rétro soft du concept 240Z sans pour autant oublier les bases posées par ce dernier, il va proposer un tout nouveau dessin plus équilibré et plus novateur (même si certains y verront des influences). Pour tout dire, cela marche plutôt bien et le public ne s’y trompera pas. La 350Z est lancée sur le marché en août 2002 et rencontre vite son petit succès. Certes, elle est moins performante que la concurrence européenne, Porsche Boxster en tête, mais elle est bien meilleur marché, et offre un rapport qualité/prix/plaisir imbattable. Avec son gros V6 atmo à l’avant, la propulsion, sa rigidité, et malgré un certain embonpoint, elle est même imbattable à ce niveau de prix.

La 350Z est déclinée en version roadster

Un succès commercial indéniable

C’est toute la force de la Nissan 350Z et, en cela, elle est la digne héritière de la série Z : elle en donne pour son argent. Si en Europe on reste plus snob, aux USA, c’est un critère qui compte, et beaucoup ! D’autant que rapidement (dès 2003) apparaît une version roadster, indispensable pour conquérir les coeurs de Californie ou de Floride ! Aux USA, il s’en vendra 161 878 exemplaires entre 2002 et 2009 (23 030 en Europe). La Z33 est remplacée en 2009 par la Z34 sous le nom de 370Z, mais qui s’inspire largement de sa devancière. Avec la Z33, Nissan aura posé les bases de sa politique : une sportive au prix d’une berline conventionnelle, politique qui sera élargie par la suite avec la GTR (une supercar au prix d’une sportive).

Aujourd’hui, la 350Z navigue encore dans les eaux de l’occasion, mais c’est justement pour cela qu’elle est intéressante. Elle n’est pas encore vraiment collector, et reste tout à fait abordable tout en offrant la modernité, le plaisir et le fun. Cette voiture vous fera découvrir l’univers du sport automobile pour un budget serré avant que la cote ne remonte quand le quidam s’en souviendra enfin !

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