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Nissan GT-R (R35) : supercar déguisée en muscle car

PAUL CLÉMENT-COLLIN - 19 août 2022

Faire une supercar qui n’en a pas l’air ? C’est le pari fou de Nissan avec son étonnante GT-R, sortie fin 2007, et qui a révolutionné le petit monde de la voiture sportive extrême. Certes, son look de gros coupé body buildé et un poil tuné en aura décontenancé plus d’un (notamment ceux n’ayant pas vraiment d’affinités avec la culture automobile japonaise) mais force est de constater que la Nissan GT-R, c’est de la dynamite pour un tarif quasiment inférieur de moitié par rapport à ses concurrentes européennes. En quelques années, la GT-R est devenue un mythe aux yeux de nombreux amateurs.

La Nissan GT-R Proto Concept de 2001La Nissan GT-R Proto Concept de 2001 La Nissan GT-R Proto Concept de 2001 vue de derrière

Le nom GT-R n’est pas inconnu chez Nissan mais jusqu’alors, il venait s’accoler à celui des Skyline, paisibles berline ou coupé qui, une fois parés du monogramme au R rouge, devenaient des bêtes de run, des voitures de manga voire de yakuza. La première du nom, appelée Prince Skyline GT-R, fut une éphémère sportive (1968-1973), disponible en berline ou en coach 2 portes et écoulée à 1 945 exemplaires, mais qui marqua les esprits. La seconde, diffusée uniquement en 1973, fut encore plus rare puisque fabriquée seulement quelques mois durant à 197 exemplaires avant d’être rayée du catalogue pour cause de crise pétrolière. Il faudra attendre 1989 pour voir apparaître une troisième génération (R32), sans doute l’une des plus connues (notamment grâce à l’excellent jeu Gran Turismo édité par Polyphony Digital). Le succès fut cette fois-ci au rendez-vous, avec 49 937 unités vendues.

De la Skyline à la GT-R

En 1995, la Skyline GT-R R33 prenait la suite de la R32. Vendue à peine quatre années de suite, elle laissa la place à la R34 après 16 668 véhicules tombés des chaînes. Son héritière durera de janvier 1999 à août 2002, atteignant “seulement” les 11 578 exemplaires produits. La lignée s’arrêta alors, laissant la Skyline orpheline de ses versions sportives. Pourtant, chez Nissan, on n’oubliait pas son modèle fétiche, mais avec beaucoup plus d’ambition. Pas question de faire de la future GT-R un simple badge d’un modèle existant. Alors, sous la houlette de Carlos Ghosn, et enfin sortie de l’ornière financière dans laquelle elle se trouvait, Nissan décida d’en faire un modèle à part, iconique, et prêt à ratatiner la concurrence européenne jugée sans doute trop sûre d’elle.

Nissan GT-R vue de face Schéma mécanique de la Nissan GT-R

Dès 2001, avant même la fin de la production des R34 GT-R, la marque japonaise désormais contrôlée par Renault présentait une GT-R Concept au Salon de Tokyo. Le look restait très “gros coupé” mais se distinguait clairement du reste de la production. La voie était tracée : la GT-R future serait une ultra-sportive capable de rivaliser avec Ferrari, Lamborghini, Aston Martin ou Porsche. C’était aussi une façon, après les années de galère et l’entrée de Renault au capital en 1999, de dire au monde entier : “Nissan is back”. Comme souvent, en Europe, on sous-estima l’annonce japonaise. Aux États-Unis, plus pragmatiques, on comprit un peu plus vite l’objectif de Nissan qui se concrétisa par un nouveau concept très abouti en 2005, la GT-R Proto Concept présentée au Salon de Tokyo cette année-là.

Supercar abordable

Les lignes, bien que toujours massives, avaient évolué vers un peu plus de rondeur, sans pour autant perdre l’agressivité nécessaire à ce type de véhicule, volontairement ou non orienté “bad boy”. Une voiture de gangster plus que de milliardaire, une voiture de brute plus que d’esthète. Finalement, la GT-R s’annonçait comme la digne héritière de la lignée des Skyline, en conservant un côté frondeur et iconoclaste. La version définitive est présentée au Salon de Tokyo (une fois encore) en 2007 et la production commence en décembre de la même année pour le marché japonais. Les États-Unis sont servis à partir de juillet 2008 quand l’Europe doit patienter jusqu’à mars 2009 pour voir les premiers modèles fouler ses routes.

Intérieur de la Nissan GT-R

Le moteur n’est pas un V8 ou un V12 comme on en trouve souvent dans les muscle cars américaines ou les supercarseuropéennes, mais un V6 biturbo monté à la main, de 3 799 cc et développant la bagatelle de 480 chevaux. De quoi assurer 314 km/h en vitesse de pointe, le 0 à 100 en 3,5 secondes et ce, malgré les 1 740 kg annoncés sur la balance. La tenue de route s’avère de très haut niveau grâce à sa transmission intégrale et la GT-R se révèle comme une sportive exceptionnelle, dotée d’une polyvalence à laquelle peu de ses concurrentes peuvent prétendre. Par son prix (inférieur à 80 000 euros en 2009), elle se révèle certes plus chère que les Camaro ou même Charger, mais à peine plus qu’une Viper, tout en s’offrant des performances bien plus avantageuses. En Europe, elle propose des performances comparables aux références de l’époque pour moitié prix.

Nissan GT-R vue de trois quarts Nissan GT-R vue de profil

Une parvenue bien désirable

Bien entendu, la bien-pensance dira toujours qu’il s’agit d’un gros camion gavé aux turbos, plaqué au sol grâce à sa transmission intégrale et, d’une certaine manière, elle n’a pas la finesse d’une supercar européenne. Oui, cette Nissan GT-R est une parvenue aux yeux de la noblesse automobile européenne condescendante, et c’est justement tout ce qui fait son charme. Avec le temps, elle se parera même de ses plus beaux survêtements au gré des séries spéciales ou des versions Nismo encore plus sportives.

Nissan GT-R vue de derrière

Bon vous l’aurez compris : la GT-R, par ses performances, son tarif (qui, évidemment, se ressent ensuite en occasion/collection), sa brutalité et sa douceur simultanées, vous permettra de tutoyer les performances de supercarsrenommées tout en cultivant un côté mauvais garçon qui n’est pas déplaisant. Si la GT-R reste relativement chère, elle en donne pour son argent et c’est bien là l’essentiel.

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