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Renault Fuego Cabriolet : la proposition d'Heuliez
PAUL CLÉMENT-COLLIN - 22 janv. 2016Ah la Fuego… Que dire sur cette bagnole, car j’ai l’impression d’en avoir fait le tour, et même un très grand tour… Je vous avais parlé de la Fuego nationale (lire aussi : Renault Fuego) mais aussi de sa version américaine, finalement très proche, mais aux chiffres de vente pas si merdiques que cela (lire aussi : Renault Fuego US), ou alors de sa version sud-américaine, en atmo mais haute performance (sic) malgré tout, la GTA Max (lire aussi: Renault Fuego GTA Max).
Manquait au catalogue la Fuego Cabriolet. C’est chose faite aujourd’hui, pour une raison idiote : un vieux copain (de collège), qui eut le privilège peu rémunérateur d’être mon avocat (il aime suffisamment Boîtier Rouge pour ne pas m’en vouloir), me signale aujourd’hui qu’elle est actuellement en vente. Ni une ni deux, je saute sur Word, et je vous ponds un article.
Présentée en 1982, la version cabriolet n’est pas une initiative de Renault, mais bel et bien de Heuliez, célèbre carrossier français, mais aussi (surtout?) picto-charentais, sis à Cerizay. Heuliez, à l’époque, vit essentiellement des commandes de petites séries que les grandes et lourdes organisations industrielles ne peuvent pas produire : l’entreprise s’occupera des Citroën BX 4TC (lire aussi : Citroën BX 4TC) ou Peugeot 205 Turbo 16 (lire aussi : Peugeot 205 Turbo 16) entre autres… (ne pas hésiter à taper « Heuliez » dans le moteur de recherche de Boîtier Rouge).
Bref, en 1982, devant les ambitions de Renault aux Etats-Unis, et notamment la prise de contrôle d’AMC, Heuliez se dit qu’il n’est peut-être pas idiot de forcer un peu la main de la marque au losange. Les hommes des Deux Sèvres vont donc accoucher d’une version cabriolet tendance haut de gamme pour la Fuego, distribuée à l’époque aux States avec le succès que l’on sait (enfin) aujourd’hui.
L’idée n’était pas bête, on sait combien les américains sont friands de ce genre de carrosserie. Mais la situation n’est pas si idyllique que cela : si Renault prend le contrôle d’AMC et semble vouloir conquérir l’Amérique, le pognon manque un peu, et la marque ne peut assumer tout en même temps. Le projet sera donc refusé, et c’est une proposition interne qui viendra un peu plus tard en la personne de l’Alliance Cabriolet (lire aussi : Renault Alliance).
Reste un cabriolet à vendre sur le bon coin, à 23 000 euros, repeint d’une peinture vert clair récemment, une capote et des jantes neuves, et conservant son intérieur spécifique. Avec 7500 miles au compteur, ce cab’ fabriqué sur une base de Fuego US est dans un superbe état. Je vous laisse juge du prix, mais si la Fuego vous a enchanté petit, et qu’une version cab vous manquait depuis lors (et que votre compte en banque le permet), laissez-vous tenter !