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La Bentley T2 de Vincent : on l’appelle Maeva

PAUL CLÉMENT-COLLIN - 29 janv. 2019

Reprenant la tradition des “Caisses de lecteurs”, Vincent nous présente aujourd’hui Maeva, sa superbe Bentley T2, une voiture pour laquelle il a patienté 4 longues années : difficile en effet de trouver la perle rare. Il aura fallu aller en Angleterre et accepter la conduite à droite pour finalement tomber amoureux de cette fameuse anglaise.

Certains recherchent une Silver Shadow pour sa calandre, la flying lady, les lettres R entrelacées. Vincent, lui, rêvait de sa variante T, plus rare, plus décalée, plus discrète aussi malgré sa carrosserie identique à celle de la Rolls Royce.

“Alors que l’on dénombre plusieurs milliers de Silver Shadow, sa version Bentley T est beaucoup plus rare : la première version dite T1 sera produite à 1 712 exemplaires, tandis que la T2, qui nous intéresse, fut encore moins diffusée, avec 568 unités seulement. Cette T2, produite entre 1977 et 1980, valait 37 000 livres en 1979 : une fortune, mais si votre compte en banque vous le permettait, vous pouviez alors goûter l’expérience de l’une des voitures les plus luxueuses de son époque”.

Le grand luxe accessible

C’est d’ailleurs ce qui plaisait à Vincent : s’offrir une voiture d’un tel standing permet aujourd’hui, pour un coût bien inférieur, de profiter du grand luxe de l’époque.

“Se glisser à bord d’une T2, c’est entrer dans le plus confortable et cosy salon britannique. Le cuir est omniprésent (12 bêtes sont nécessaires pour confectionner un tel intérieur), le fin volant en bakélite recouvert de cuir bleu marine est parfaitement dimensionné et la ronce de noyer est délicatement appliquée dans toute la voiture. Vous êtes ainsi dans un monde à part, isolé de tout bruit extérieur, permettant de profiter pleinement de la qualité des matériaux et du savoir-faire des artisans qui les ont confectionnés”.

Mais il n’y a pas que le luxe dans la vie : les équipements comptent aussi, même s’ils peuvent paraître banals aujourd’hui. Ainsi Vincent poursuit :

“Pour l’époque, elle est dotée d’une multitude de gadgets, tels les sièges électriques, la climatisation dont le fonctionnement est hors pair, les rétroviseurs électriques, la centralisation des portes, le cruise-control. Un tel intérieur ne peut être qu’une véritable invitation au voyage et je vous le confirme. Si la belle dépasse les deux tonnes et mesure plus de cinq mètres, il n’en reste pas moins qu’elle est d’une maniabilité renversante. Toutefois il ne faut pas se méprendre. La T2 est une grande routière, pas une bête de course. Le confort Pullman des sièges et leur manque de maintien ne vous incitent pas à la sportivité. Plus votre style de conduite sera détendu, plus elle vous apporte un immense plaisir de conduite”.

Profiter du V8 6 3/4 à la puissance « suffisante »

Et le moteur alors ? Le fameux 6 ¾ à la puissance “suffisante” revendique environ 230 chevaux sur ce modèle, bien que ni Bentley ni Rolls n’ont communiqué dessus. Voici ce qu’en pense le propriétaire de Maeva :

“Le moteur dont le bruit est royal et discret s’avère, selon la tradition maison, suffisamment puissant, s’agissant du V8 6.75 litres Rolls sur la T2. En appuyant à fond sur l’accélérateur, vous atteindrez le 100 km/h en moins de dix secondes. Evidemment cette performance à un prix : une consommation de carburant digne d’un Concorde et qui risque d’en calmer plus d’un”.

Si comme Vincent l’envie vous prenait de partir en chasse d’une Bentley T2, voici quelques conseils à suivre scrupuleusement :

“Première chose à contrôler, d’autant que ce fut une première chez Rolls-Bentley, c’est la carrosserie (caisse auto-porteuse). Il convient d’y porter un soin extrêmement attentif car le prix des réparations est prohibitif. Il faut surveiller les quatre ailes, les bas de portes et du coffre. Si les arches de roues arrières sont boursouflées, fuyez car le mal est alors bien avancé. De même, il convient de contrôler tous les soubassements de la belle.

Entretien rigoureux indispensable

Côté mécanique, la T2 est équipée du V8 Rolls-Royce de 6,75 litres. S’il a bénéficié d’un entretien rigoureux, il devrait vous conduire pendant de nombreux kilomètres. Il est impératif de remplacer tous les ans le liquide de refroidissement pour éviter une corrosion ruineuse du circuit. La T2 est en outre équipée d’une boite automatique GM400 à trois rapports qui est plutôt fiable”.

C’est l’ensemble châssis suspension qui nécessite la plus grande attention. La T2 bénéficie de quatre roues indépendantes qui associent double triangles, ressorts hélicoïdaux, bras et système hydraulique. Si la voiture est affaissée à l’arrière : attention, grosses réparations en perspectives. Aucune négligence n’est possible sur cet aspect de l’auto.

La suspension est un ensemble lourd comprenant des doubles triangles et des ressorts hélicoïdaux à l’avant et des bras semi-remorques à l’arrière. Elle utilise un système hydraulique complexe. Une inspection de spécialiste est recommandée pour la tranquillité d’esprit. Les fuites causées par les canalisations corrodées sont la principale préoccupation, mais vous devrez également vérifier les joints et les bagues usés et les signes de corrosion autour des points de fixation du faux-châssis et des bacs à ressort arrière. Une voiture qui est affaissée à l’arrière ou se trouve inégalement équilibrée est un souci, avec une révision complète coûtant des milliers à la clé. Tout aussi complexe est le système de freinage. Des outils spécialisés sont nécessaires pour effectuer de nombreux travaux et une rénovation complète serait prohibitive.

Bref, une Bentley T2 est une merveilleuse auto, mais qui nécessite des soins réguliers. Lors d’un achat, il convient de vérifier que tout est en bon état. De nombreuses T2 sont sur le marché, mais peu sont réellement en bon état, même à des prix élevés”.

Vous le voyez, l’achat d’une Bentley T2 est un choix d’esthète, un choix décalé, mais qui ne doit pas se faire à la légère. Alors si comme Vincent vous vient l’envie de rouler tel un lord anglais, n’oubliez pas ses conseils.


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