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CLASSICS

MG B Berlinette Coune : la version belge

PAUL CLÉMENT-COLLIN - 5 juil. 2019

Quand on parle de berlinette, on pense tout de suite à la marque Alpine et à sa célèbre A110. Pourtant, en 1963, le carrossier belge Jacques Coune présentait au salon de Bruxelles sa vision d’une MG B Coupé, bien avant que la MG B GT ne sorte officiellement. La MG B Berlinette est donc une version belge de la petite anglaise, mais au style très italien, une voiture méconnue tant des amateurs que des spécialistes qui mérite pourtant d’être mise en avant.

Jacques Coune se fit la main sur la Volvo 122S qu’il transforma en cabriolet.

C’est au milieu des années 50 que Jacques Coune, un belge passionné d’automobiles, crée son entreprise, La Centrale Pièces Auto, avenue de la Couronne, à Bruxelles. A l’origine, Coune importe des pièces Abarth d’Italie destinées aux propriétaires de Fiat désireux d’en améliorer les performances. C’est alors le premier représentant du sorcier Carlo Abarth hors de la botte. Rapidement, la société va se développer avec un atelier destiné à la réparation de voitures de luxe, mais aussi en important en Belgique la marque Iso Rivolta. Dans le même temps, il s’essaie à la course automobile au volant d’une Ferrari 166MM ou d’une Fiat-Abarth 750 en 1956, s’illustrant à Spa-Francorchamps.

Il se lança aussi dans la production de hard top. Les MG B pouvait alors recevoir le même avant que la Berlinette.

De la pièce auto à la carrosserie

L’homme s’est entouré de 17 carrossiers issus du nord de l’Italie, plutôt doués. Inévitablement, l’envie de réaliser ses propres projets prend le dessus : il va réaliser une série de 9 cabriolets sur une base Volvo 122S (la version coupé de la fameuse Amazone). Mais que faire des toits des Volvo décapitées ? Jacques Coune va alors avoir une idée de génie : s’en servir pour produire un hard top pour un petit roadster anglais jusqu’alors uniquement disponible avec une capote, la MG B.

Ce premier succès ouvre des perspectives à Coune. Son équipe est compétente, et la MG B ne dispose pas encore d’une version coupé. Il flaire le bon coup et s’attaque au problème, sans pour autant se limiter à rajouter un toit : amoureux des lignes “à l’italienne”, il va alors créer une toute nouvelle voiture. Le châssis d’origine est renforcé et l’avant remodelé avec des phares avant plus reculés et sous plexi. C’est évidemment l’arrière qui va subir le plus de transformation, grâce à son pavillon plongeant et à son arrière tronqué comme une Ferrari 275 GTB

Une anglaise au style italien

La voiture reçoit des pièces issues de la grande série comme les vitres de Renault 8 ou les feux ronds arrière de Simca 1000, mais aussi des pièces spécifiques, comme les pare-chocs (par la suite, la Berlinette retrouvera le pare-chocs avant de la MG B). Réalisée en acier, elle est présentée au Salon de Bruxelles 1963 où elle reçoit un accueil chaleureux de la part du public. Mieux, les commandes affluent. Coune va alors lancer la production en petite série de sa MG B Berlinette dans ses ateliers bruxellois.

Chez British Motors Corporation, l’initiative n’est pas passée inaperçue. L’ingénieur Alec Issigonis, créateur de la fameuse Mini, va passer commande d’un exemplaire de la Berlinette en avril 1964 pour l’étudier sous toutes les coutures avec Syd Ennever, ingénieur en chef chez MG. Malgré toutes les qualités de la MG B Berlinette de Coune, la production en série à Abingdon ne se fera jamais. Jugée trop italienne, on lui préfèrera ironiquement le projet de Pininfarina. La MG B GT sortira finalement en 1965, ruinant les espérances d’une production plus importante pour la Berlinette.

Jacques Coune réalisa pour un unique client la MG B Gemini, version targa de la Berlinette, en 1965.

Une Berlinette originale et décalée

Entre 1963 et 1964, Coune aura tout de même produit 56 exemplaires de la MG B Berlinette. Après 6 premiers exemplaires en acier, les Berlinettes suivantes passeront à la fibre de verre. Dotée de la même mécanique que la MG d’origine (un 4 cylindres de 1,8 litre et 97 chevaux), elle s’avère plus légère que la MG B GT (965 kg contre 1 090) et donc plus performante.

Jacques Coune réalisait aussi des breaks. Ici, c’est la Peugeot 404 qui était transformée, avant que Peugeot ne lance sa propre version.

Avec sa ligne de mini Ferrari, la MG B Berlinette carrossée par Coune peut être une pièce de choix dans la collection d’un amateur d’anglaises originales. Rare dans les années 60, elle l’est encore plus aujourd’hui puisqu’on estime qu’il n’en reste plus que 12 encore roulantes. Il faudra donc s’armer de patience pour s’offrir cette étonnante anglo-belge, mais une fois acquise (à quel prix ? Aucune cote n’existant pour cette voiture), elle vous fera rentrer dans le monde des voitures exotiques et attachantes. 

Lire aussi : MG B V8 Costello

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