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YOUNGTIMERS

Fiat Uno Turbo ie: l'alternative transalpine

PAUL CLÉMENT-COLLIN - 2 nov. 2016

Comme tout le monde (enfin, tout ceux qui comme moi sont nés dans les années 70), je rêve de récupérer une Peugeot 205 GTI (lire aussi : Peugeot 205 GTI), ou bien une Renault Supercinq GT Turbo (lire aussi : Renault Supercinq GT Turbo), rien que pour le plaisir de me sentir « golden boy » des années frics, ces années « GTI » où rouler vite n’était pas mal vu, et où la sportivité était un argument de vente. D’autres, moins chauvins que moi, préféreront une Volkswagen Golft GTI (et pourquoi pas une version Oettinger réservée à la France, lire aussi : Volkswagen Golf GTI Oettinger). Mais il faut bien l’admettre, cet engouement pour les petites bombinettes de ma jeunesse les a transformées en véhicules de luxe !

Les premières Turbo ie n'échappent pas au gros "Turbo" sur le côtéLes premières Turbo ie n’échappent pas au gros « Turbo » sur le côté

Comment faire alors pour s’offrir un peu de cette folie so 80’s sans devoir emprunter sur 20 ans ? Sans doute en révisant à la baisse ses prétentions, et en observant ce qui se proposait ailleurs. Et pourquoi pas jeter un œil de l’autre côté des Alpes ? Car à la même époque, la Fiat proposait elle aussi sa vision de la petite citadine sportive façon GTI. Mais dans ce cas, il y a deux écoles : celle de l’atmosphérique – Peugeot 205 et Volkswagen Golf – et celle du Turbo, initiée par Renault sur sa 5 Alpine (lire aussi : Renault 5 Alpine Turbo) puis appliquée à sa Supercinq GT Turbo. C’est cette seconde voie que choisira la marque italienne pour la version sportive de la Uno, baptisée Turbo ie !

Le Turbo se fera ensuite plus discret...Le Turbo se fera ensuite plus discret…

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Nous y voilà. L’alternative, c’est elle. Bien entendu, n’attendez pas des performances aussi ébouriffantes que ses rivales européennes, mais vus les tarifs, il faudra s’en contenter, et savoir apprécier ce qui peut l’être dans cette voiture bizarrement attachante. La Fiat Uno, lancée en 1983 (sur un dessin de Giugiaro) pour remplacer la Fiat 127, est un produit majeur pour la firme de Turin qui fait l’essentiel de ses volumes avec les petites et moyennes voitures. Modèle central de la gamme, il récupérera donc une version sportive, comme il se doit, en avril 1985.

La Turbo ie sera ensuite plus discrèteLa Turbo ie sera ensuite plus discrète

En fait, la Uno Turbo ie remplace dans la gamme la Fiat Ritmo TC 105, et propose peu ou proue la même puissance de 105 ch, mais avec un plus petit moteur, et un turbo IHI. Initialement, la Turbo ie recevait un 1299 cm3 mais il sera très rapidement remplacé, après quelques exemplaires produits seulement, par une version plus réactive et plus coupleuse de 1301 cm3 (et de même puissance, 105 ch donc). Si l’on peut parfois rigoler de la Turbo ie, il faut admettre tout de même que son moteur était autrement plus moderne que celui de la GT Turbo. Pour le reste, la Turbo ie reçoit une suspension améliorée et rabaissée par rapport à une Uno normale, ainsi que des freins à disques aux 4 roues (ventilés à l’avant, plein à l’arrière). Elle s’équipe aussi de patinettes 175/60 aux jantes de 13 pouces en alliage, qui contribueront grandement à sa mauvaise réputation. La boîte 5 vitesses est issue de la Ritmo avant d’être remplacée en 1987 par une toute nouvelle boîte, plus moderne. Enfin, à partir de 1988, elle inaugure (en option) un drôle de système appelé Antiskid, sorte d’ABS à la sauce ritale !

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Extérieurement, la Turbo ie reçoit dans un premier temps une décoration très voyante, avec un énorme Turbo strippé sur les côtés. Il se fera ensuite plus discret du côté passage de roues arrières, avant de disparaître pour plus de discrétion (il va sans dire qu’aujourd’hui, les versions bien flashy marquées « turbal » seront à privilégier, pour épater le voisinage). A l’intérieur, les sièges sont dits « sport », la sellerie en tissu reprend le motif du logo Fiat de l’époque, tandis que le volant reçoit un sigle « Uno Turbo ie » histoire de rappeler au conducteur qu’il conduit une sportive. La Turbo ie n’est disponible qu’en 3 portes, comme toute sportive qui se respecte à l’époque. Et comme il se doit, les tapis de sol sont en moquette rouge, c’est un minimum tout de même !

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Mine de rien, la petite Turbo ie permet à son conducteur d’aller taper les 200 km/h. Grâce à son moteur, certes, mais aussi à son poids contenu de 845 kilos. La Fiat est à l’aise en ligne droite, mais dans les virages, c’est parfois plus compliqué : elle préfère en effet continuer avancer en ligne droite. Pas génial pour la réputation. Mais globalement, cette voiture est plutôt saine, mais, il faut l’avouer, son comportement s’avère bien moins rigoureux que celui des françaises ou de l’allemande. Ce défaut de l’époque peut être un avantage aujourd’hui : il vous faudra user de vos talents de pilote pour maîtriser la petite fougueuse, et c’est bien plus amusant que certaines sportives aseptisées !

La phase 2 reçoit de nouveaux phares, de nouvelles jantes, et surtout un nouveau moteur de 118 chLa phase 2 reçoit de nouveaux phares, de nouvelles jantes, et surtout un nouveau moteur de 118 ch

Fin 1989, avec le restylage et l’apparition de la phase 2 (nouvelle calandre, nouveaux phares, nouveau hayon arrière), la Turbo ie va un peu évoluer. Elle récupère de nouvelles jantes « Abarth », un volant Momo à 3 branches, mais surtout une barre anti-roulis permettant d’améliorer un peu la tenue de route. Côté moteur, on passe à 1372 cm3, un Turbo Garett en lieu et place de l’IHI, et 118 chevaux à la clé ! Elle sera produite jusqu’à la fin de l’année 1993, et vendue jusqu’en 1994, avant de tirer sa révérence, le poids des ans se faisant gravement sentir. Environ 50 000 exemplaires auront été produits durant presque 10 ans !

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Pourtant, la carrière de la Uno Turbo ie ne s’arrête pas là. Cette même année 1994, elle est introduite au Brésil avec le 1.4 Turbo 118. Là-bas, elle reçoit de nouveaux boucliers lui donnant un air agressif, et se veut le top de la gamme. Le succès ne sera pas au rendez-vous : produite de 1994 à 1996, il ne s’en vendra que 1801 exemplaires, ce qui en fait un véritable collector.

La rare version Turbo ie brésilienne est un collector en puissance La rare version Turbo ie brésilienne est un collector en puissance

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Aujourd’hui, les Turbo ie se trouvent pour des tarifs bien moindres que ses contemporaines GTI. Pourtant, les beaux exemplaires se font rares : beaucoup ont subit les horreurs du tuning ou les bidouillages moteurs, sans parler de l’hécatombe de primes à la casse ou de l’enroulage de platanes. Le challenge sera bel et bien de trouver la perle rare, mais sans effort, y’a moins de plaisir à la fin. Sinon, tentez toujours l’importation d’une Turbo brésilienne !


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