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YOUNGTIMERS

MG XPower SV : L'italo-anglo-américaine maudite

- 12 avr. 2014

La MG XPower SV est un drôle d’objet automobile, à l’histoire étonnante, qui se poursuivit même après sa mort officielle. Quelle mouche a donc piqué MG, qui faisait partie d’un groupe Rover-MG en grande difficulté financière, d’investir ses derniers deniers dans une super sportive sans légitimité sur ce marché difficile et encombré ?

Il y avait sans doute mieux à faire pour sortir la marque de l’ornière, mais il est toujours facile de juger a posteriori. Il semblerait que la XPower, dans la tête des dirigeants du groupe, devait servir autant à dynamiser l’image de la marque qu’à attirer des investisseurs en prouvant les capacités techniques de MG (à l’image des Rover 75 V8 et MG ZT260 lire : Rover V8). L’idée est aussi de s’ouvrir le marché américain avec un modèle emblématique, et c’est ce qui entraînera le rachat de la Qvale Automotive SrL, le fabricant de la Mangusta (qui présentait l’avantage d’être déjà homologuée aux Etats-Unis).

Lancée en 2004, la XPower s’éloigne totalement de ses origines italiennes et présente un design pour le moins étonnant. Bodybuildée, tourmentée, voire surchargée, la supercar de MG divise. Pour ne pas engorger l’usine de Longbridge avec un véhicule trop spécifique, la XPower était en partie réalisée en Italie, près de Turin. Ce yoyo industriel et l’utilisation d’une carrosserie en carbone contribuèrent à faire gonfler le prix de vente à 125 000 euros. Sous le capot, suivant la tradition britannique, on trouve un big block américain, en l’occurrence le V8 4,6 litres de la Ford Mustang, proposé en deux versions : 320 ch ou bien, pour la variante « R », 385 ch.

Malgré de nombreux handicaps (finition indigne de ce niveau de gamme, performances en retrait par rapport à la concurrence, prix trop élevé, et look controversé), la XPower trouva 81 clients, avant que le Groupe Rover-MG ne fasse faillite en 2005 et ne soit racheté par le chinois Nanjing Automobile Group (lire aussi: MG à la reconquête de l’Angleterre).

Mais l’histoire ne s’arrête pas là. Le « talentueux » Mr Riley, se disant descendant de la famille créatrice de la marque anglaise Riley, William de son prénom, se met en tête de poursuivre l’aventure. Il créé la société MG Sport & Racing Ltd dédiée à la fabrication de la MG XPower WR, la même bête, mais dotée d’un moteur de 540 ch. Des modèles sont présentés à la presse, tandis qu’une bataille juridique s’engage avec les chinois quant à l’utilisation de la marque MG. Mais Riley perd ce procès. Or il semblerait qu’il comptait bien sur une victoire et beaucoup d’argent en dédommagement pour faire vivre la marque. Riley fait chou blanc, et son fragile château de carte commence à vaciller. On s’aperçoit que les véhicules présentés à la presse n’était que des invendus rachetés au moment de la faillite.

William Riley fait le fier devant sa MG Xpower WR…

En outre, Riley est mêlé en 2009 à une sombre histoire de vol de voiture à un client canadien (??). Il perd bien entendu les droits d’utilisation de la marque MG, et pour finir, est accusé par ses propres salariés de ne pas les payer, certains d’entre eux (y compris son propre bras droit), se retournant contre lui en justice. Aucun exemplaire ne sortira réellement de cette aventure.


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