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Peugeot 104 Peugette : cadeau d'anniversaire intéressé de Pininfarina

PAUL CLÉMENT-COLLIN - 18 oct. 2016

Pour fêter les 25 années de collaboration entre Peugeot et Pininfarina, le designer italien présente au Salon de Genève 1976 deux prototypes sur une même base, les Peugeot 104 Peugette : un cabriolet minimaliste faisant penser au concept des Panhard Dyna Junior (lire aussi : Peugeot Dyna Junior) et son pendant Barquette « 1 place », avec saute vent façon Renault Spider plus tard (lire aussi : Renault Spider). Un beau cadeau d’anniversaire, mais pas dénué d’intérêt (à tous les sens du terme).

La Peugette en version "cabriolet 2 places"La Peugette en version « cabriolet 2 places »

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Cette proposition de Pininfarina est en effet autant un cadeau qu’un appel du pieds : « pourquoi ne pas lancer cette Peugette afin de cibler une clientèle jeune et sportive » ? En tout cas, tout est fait pour qu’une éventuelle industrialisation soit possible, et si possible chez Pininfarina, qui produit déjà pour Peugeot les 504 Coupés et cabriolets (lire aussi : Peugeot 504 Coupé). Si la barquette semble plus marginale, plus « effet de style » (avec pourquoi pas l’ambition d’une formule monotype), la Peugette cabriolet est on ne peut plus réaliste, et parfaitement industrialisable.

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En reprenant la base connue, à fort volume, de la Peugeot 104, Pininfarina comptait bien convaincre qu’en lancer un dérivé de la sorte n’obligerait pas à de lourds investissements pour un marché de niche. Bien entendu, c’est la ZS qui offre son moteur qui a l’époque développait 66 ch pour une cylindrée de 1.1 litres, largement suffisant pour les 740 kg. Sur la 104 Coupé, c’était déjà amusant (lire aussi : Peugeot 104 ZS et ZS2), alors imaginez dans une version cabriolet, voire barquette !

peugette-10Pour faciliter là encore l’industrialisation, Pininfarina va réaliser un tour de force stylistique : sans que l’arrière ne soit trop semblable à l’avant, les capots avant et arrière sont interchangeables, tout comme 8 pièces de carrosseries (en tout). De quoi faire de sacrés économies. L’intérieur minimaliste rend aussi l’affaire probablement rentable. Et bien entendu, Pininfarina propose son usine pour la production en petite série (ce qu’à l’époque les producteurs ne savaient plus faire seuls).

peugette-11Bref, tout est bon pour se dire qu’avec la Peugette, les jeunes vont se ruer chez Peugeot. Le style est plaisant, différent de la 104 tout en rappelant fortement ses gènes, sportif et musclé, mais léger et de dimension mesurée. L’abaissement des coûts promet un tarif alléchant, et Peugeot aurait pu, avec cette Peugette, frapper un grand coup (à condition de changer de nom, car Pininfarina, en proposant Peugette, pour petite Peugeot, n’a pas eu une riche idée : moi ça me fait tout de suite penser à Cagette, ou Peuchère… enfin passons).

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Oui mais… nous sommes en 1976. En cette année, Peugeot vient de racheter (un peu obligé) son concurrent en difficulté Citroën, un gros morceau pas facile à digérer… Il faut rationaliser l’outil industriel, les gammes, les réseaux, tout en continuant les investissements les plus cruciaux. Mais cette même année commencent aussi les négociations en vue de racheter Chrysler Europe (lire aussi : le rachat de Chrysler Europe). Autant vous dire que Peugeot n’avait sans doute pas vraiment les moyens, ou l’envie, de se lancer dans cette aventure. Pour la marque sochalienne, il sera plus urgent de décliner la base 104 en une version Citroën appelée LN (lire aussi : Citroën LN et LNA). Dommage, mais on ne peut pas tout faire, malheureusement.

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Les deux Peugettes resteront donc des concepts séduisants, mais sans avenir commercial ! Dommage car à cette époque le marché des roadsters à l’anglaise était encore florissant, et le succès bien plus tard de la MX5 prouvera qu’il existait un marché pour ce genre de voiture « plaisir », égoïste, mais vecteur d’image pour la marque !

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