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Toyota GR Supra A90 : une traîtresse pourtant séduisante

PAUL CLÉMENT-COLLIN - 22 juil. 2020

Les fanatiques de voitures sportives japonaises en sont persuadés : cette nouvelle Supra — nom de code A90 — n’est pas une Supra mais juste une BMW rebadgée, et cela ne passe pas. Il faut dire que cette dernière reprend effectivement à peu près tout de sa soeur bavaroise, du châssis au moteur en passant par la boîte de vitesses. Doit-on pour autant blâmer Toyota d’avoir préféré s’allier plutôt que de dépenser sans compter sur un segment de niche, certes porteur d’image, mais pas forcément rentable au regard des investissements demandés ?

Remettons d’abord un peu de contexte à cette histoire. La précédente Supra (nom de code A80) s’était éteinte en 2002 et cela faisait donc 17 ans qu’on en attendait la résurrection. Alors que Toyota aurait pu se contenter de rester dans son rôle de champion de l’hybride et de la qualité sur la lancée des Prius et laisser à sa division “prestige” Lexus l’exclusivité du sport avec les LFA, RC-F et GS-F voire LC-500, elle s’est malgré tout engagée dans la production d’un petit coupé sportif (en collaboration avec Subaru), la GT86. Et malgré le succès limité (du moins en Europe) de ce dernier, surtout dû à une législation pas vraiment tendre avec ce genre de jouet, la vénérable maison japonaise a préféré ne pas abandonner un créneau pourtant en déshérence chez les constructeurs généralistes.

Nippone ou bavaroise ?

Malheureusement, à ce petit jeu-là, tout le monde est un peu logé à la même enseigne. Il aura fallu un énorme concours de circonstances pour que Renault lance finalement l’Alpine A110 (lire à ce sujet l’interview de Bernard Ollivier) et la plupart des généralistes ont quitté ce créneau. Pis, les “spécialistes” comme BMW ne voient pas d’un si mauvais oeil partager les frais d’un tel coupé dédié tout de même à une clientèle particulière et peu nombreuse. Du coup, lancer un tel modèle à deux s’avère une excellente opération tant on sait aujourd’hui distinguer les carrosseries tout en conservant les mêmes dessous ! Volkswagen comme PSA sont ainsi devenus les champions de la plate-forme à tout faire.

En l’espèce, l’alliance Toyota et BMW est assez intelligente. Initiée au milieu de la décennie, elle permet d’abaisser considérablement les frais de chacun des partenaires tout en conservant une identité bien distincte, du moins visuellement. Si cette Supra nouvelle fortune partage toute la technique avec sa soeur Z4, elle n’en vise pas moins des marchés différents, asiatique pour Toyota, européen pour BMW : seul le marché américain risque d’être partagé, mais la clientèle Toyota y est fidèle, tout comme celle de BMW outre-Atlantique.

Une alliance intelligente

Pour éviter là encore toute dépense inutile, Toyota et BMW ont décidé de faire usine commune, mais en terrain neutre : c’est Magna-Steyr, en Autriche, qui produit les deux modèles, tout comme il produisait en son temps le Peugeot RCZ ou l’Aston Martin Rapide. Un sous-traitant connu, efficace et habitué des petites séries, héritier des carrossiers industriels comme Karmann en Allemagne, Pininfarina et Bertone en Italie ou Heuliez en France.

Côté technique, adieu les moteurs japonais (2JZ-GE ou 2JZ-GTE) comme l’A80 : place à des moteurs bien teutons. Si un 4 cylindres vient prendre sa place sous le capot avant en entrée de gamme (uniquement sur certains marchés), un 6 cylindres en ligne bien dans la tradition des 2JZ complète l’offre. Le premier, d’une cylindrée de 2 litres, propose déjà 258 chevaux tandis que le second, de 3 litres, monte à 340 chevaux voire même 387 dans sa version la plus puissante. De toute façon, il faut se faire une raison : Toyota n’a rien d’équivalent dans sa gamme moteur, à moins de grimper vers le V8 plus lourd et plus puissant, s’agissant ici d’un coupé intermédiaire privilégiant le plaisir de conduire et la vivacité plutôt que la surenchère.

Une personnalité propre

Alors pas de différence avec le Z4 bavarois ? En fait si… Physiquement déjà, c’est un autre monde puisque la Supra ressemble vraiment à une Supra moderne, certes un peu excentrique mais toujours très “japanim” et cela lui va très bien. Je dirais même que plus on la regarde, plus on l’aime. C’est comme ça. Un gros travail de carrosserie lui permet aussi d’être plus légère de 40 kg par rapport à sa concurrente et soeur allemande. La suspension ainsi que la direction ont des réglages différents, donnant au Supra un comportement propre.

Ne soyons pas mesquins : il y a pire partenaire que BMW pour réaliser une telle voiture particulièrement amusante et performante. Ligne toute personnelle, tarif encore raisonnable (sous les 70 000 euros pour la version 340 chevaux en France), beau moteur, elle saura convaincre ceux qui considèrent qu’il vaut mieux cette nouvelle Supra A90 que rien du tout, ceux qui se rappellent que la précédente avait disparu depuis des lustres et que la GT86 souffrait en fin de carrière. Ceux-là se laisseront peut-être tenter, à raison.

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