Aston Martin Vanquish 25 by Callum : retour vers le futur
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Aston Martin Vanquish 25 by Callum : retour vers le futur

Par Paul Clément-Collin - 07/10/2019

La Vanquish première du nom est certainement l’une des Aston Martin contemporaines les plus réussies stylistiquement. C’est en tout cas l’avis de son designer, Ian Callum. L’ex-directeur du style de Jaguar a en tout cas décidé, avec l’accord de la firme de Gaydon, de lui donner une seconde jeunesse grâce à un léger restylage et à quelques améliorations techniques 12 ans après la fin de sa carrière. Voici donc la toute nouvelle Aston Martin Vanquish 25 by Callum.

Voilà longtemps que Ian Callum a des envies d’entreprises. Sans pour autant créer une marque ex-nihilo, il avait déjà lancé sa petite officine bien avant de quitter Jaguar en proposant une rénovation en profondeur de la Jaguar Mk2. Une fois redevenu totalement indépendant, c’est désormais à Aston Martin que le designer s’attaque et à son modèle iconique, la Vanquish, vendue entre 2001 et 2007 à 2 589 exemplaires seulement. Callum ne s’attaque pas par hasard à cette voiture car c’est à lui qu’on doit son dessin si particulier, fait de courbes et de muscles, magnifiant un style initié par la DB7.

Les débuts de la Vanquish

En ces années 90, Ian Callum est en poste chez TWR aux côtés de Tom Walkinshaw. L’entreprise britannique travaille en tant que sous-traitant pour Jaguar pour laquelle elle développa l’XJ-R 15 mais aussi l’XJ220, et dispose d’une usine à Bloxham. Aston Martin alors en plein renouveau confie à TWR le développement et l’industrialisation de la DB7. C’est donc à Ian Callum qu’est confiée la tâche stratégique de donner une nouvelle identité à la petite marque britannique que tente de relancer Ford.

Fort de ce premier succès, Ford va confier à nouveau à TWR et à Ian Callum la mission de transformer l’essai en créant une grande soeur plus exclusive à la DB7. Retournant à sa planche à dessin, Callum va proposer le concept Vanquish en 1998, avant de quitter Tom Walkinshaw pour l’offre alléchante de directeur du style de Jaguar, autre filiale de Ford. Le concept séduira en tout cas la direction d’Aston Martin car c’est presque inchangée qu’elle entre en production en 2001.

La frustration de Ian Callum

Ian Callum ne cachera jamais sa frustration de ne pas avoir pu mener jusqu’au bout le projet Vanquish. Après 20 ans au service du félin, notre homme décide donc de remonter le temps pour offrir aux amateurs du genre un revival de “sa” création. Avec l’imprimatur d’Aston Martin, la Vanquish s’offre une cure de jouvence, se réservant à 25 clients seulement. Pour cela, Callum a décidé de revoir de fond en comble sa copie : design extérieur, châssis amélioré, intérieur rénové, mécanique boostée.

Le style de la Vanquish 25 n’est pas fondamentalement modifié mais plutôt subtilement amélioré : on est loin du tuning et on sent la patte discrète d’un as du style. Les pare-chocs avant et arrière sont redessinés, gagnant un peu d’agressivité et de modernité. Les phares passent aux leds, tandis que la voiture reçoit des légères retouches comme des jupes en carbone, des aérations sur le capot avant, ou bien des échappements stylés aux extrémités d’un extracteur d’air lui aussi en carbone. En regardant la Vanquish ainsi gréée, on a peine à croire qu’elle est sortie 18 ans plus tôt.

Une Vanquish modernisée

Adam Donfrancesco, expert ès châssis chez Aston Martin puis Noble, a rejoint Ian Callum pour améliorer la tenue de route de la Vanquish 25. Il s’agit de donner à la GT anglaise un “toucher de route” plus actuel, tout en gardant un compromis entre sport et confort. Pour aller encore plus loin, Callum s’est associé à Michelin pour chausser au mieux la “nouvelle” Vanquish. Côté freinage, on passe désormais au céramique, histoire de freiner au mieux la voiture.

A l’intérieur, la Vanquish devient une stricte biplace alors que son aînée proposait deux petites places arrière. Les sièges sont redessinés et le mobilier remis au goût du jour grâce à du cuir surpiqué ou des inserts de carbone. Enfin, la Vanquish 25 passe vraiment le cap de la modernité en proposant un écran de 8 pouces et “l’infotainment” qui va avec. Enfin, sous le capot, le V12 de 5,9 litres est retravaillé pour offrir un surcroît de puissance, passant de 528 chevaux (dans la version S de l’époque) à 588 chevaux. Une boîte manuelle à 6 rapports (ou une automatique 6 vitesses en option) permet de transmettre la puissance aux roues arrières.

Evidemment, tout cela a un prix, et pas des moindres : pour faire partie des 25 chanceux à rouler dans cette Vanquish new look, il faudra débourser 550 000 livres sterling. Si le résultat est flatteur, l’addition semble salée mais Ian Callum semble persuadé qu’il existe une clientèle exigeante capable de dépenser une telle somme pour cette Vanquish 25. Pour ceux qui trouveraient le tarif démesuré, il est toujours possible de s’offrir une Vanquish d’origine, bien plus accessible à l’achat.

Paul Clément-Collin

Paul Clément-Collin

Paul Clément-Collin est une figure reconnue du journalisme automobile français. Fondateur du site culte Boîtier Rouge, sacré meilleur blog auto aux Golden Blog Awards 2014 et cité parmi les médias auto les plus influents par Teads/eBuzzing et l’étude Scanblog Advent, il a ensuite été rédacteur en chef de CarJager et collaborateur de Top Gear Magazine France. Journaliste indépendant, spécialiste des voitures oubliées, rares, iconiques ou mal-aimées, il cultive une écriture passionnée et documentée, mêlant culture auto, design, histoire et anecdotes authentiques, et intervient également sur des événements majeurs comme le Mondial de l’Auto.

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