Autobianchi Stellina : la petite étoile filante
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Autobianchi Stellina : la petite étoile filante

Par Paul Clément-Collin - 24/02/2017

Pour les plus anciens d’entre nous, Autobianchi rime avec Primula ou Eden Roc (lire aussi : Autobianchi Bianchina Cabriolet), tandis que les quadras se souviennent de l’A112, surtout dans sa version Abarth (lire aussi : Autobianchi A112 Abarth) ou de l’Y10, la dernière à avoir porté le blason de la marque (lire aussi : Autobianchi Y10). Il existe pourtant dans la production de la petite marque italienne un spider digne d’intérêt, aux lignes fluides et à la production confidentielle qui pourrait être une alternative aujourd’hui à l’Alfa Romeo Spider né un peu plus tard (lire aussi : Alfa Romeo Spider): l’Autobianchi Stellina.

C’est en 1963 qu’est présenté ce petit cabriolet dessiné par Luigi Rapi au salon automobile de Turin. Cette ravissante voiture propose un châssis et une mécanique de Fiat 600D (propulsion donc, avec moteur à l’arrière), mais agrémentée d’une élégante carrosserie en fibre de verre, une première en Italie. A son lancement en 1964, elle dispose du 750 cm3 à la puissance faramineuse de 29 ch. Cette première série sera suivie rapidement d’une deuxième série équipée du 800 cm3 développant 31,5 ch. N’attendez donc pas de la Stellina des performances de sportives.

Elle est au contraire bien dans l’air du temps, la « Dolce Vita » italienne, insouciante et ensoleillée : la Stellina est parfaite pour sillonner les routes de la botte à la recherche de plages et de paysages, en couple ou entre copines. Oui, ce petit cabriolet s’adresse ouvertement aux femmes, cible principale de la jeune marque italienne.

Il s’agit du deuxième modèle produit par Autobianchi après la Bianchina (celle qui donnera naissance à l’Eden Roc justement). Mais contrairement à son aînée, la Stellina ne rencontrera jamais le succès. D’une part à cause d’un prix prohibitif proche du million de lires, mais aussi à cause d’une certaine logique industrielle et commerciale. S’il fallut attendre 1968 pour voir Autobianchi rachetée par Fiat, les liens étaient étroits dès le départ (Autobianchi fut créée sous l’impulsion de Fiat et de Pirelli). La marque était en quelque sorte un laboratoire : le marché du petit cabriolet s’avérant prometteur, on sacrifia la trop coûteuse Stellina pour laisser le champs libre à une production turinoise, la Fiat 850 Spider, plus puissante, moins chère à produire et donc à vendre, et lancée en 1965, dernière année de production de la Stellina. En 1966, un autre Spider siglé Fiat, encore plus grand et plus puissant, sera lancé : la Fiat 124 Spider (lire aussi : Fiat 124 Spider). Dès lors, Autobianchi se cantonnera dans la production de petites voitures, l’innovante Primula puis les craquantes A112 et Y10.

La courte existence de la Stellina (1964-1965) et son extrême rareté (seulement 502 exemplaires, dont 343 phases 1 et 159 phases 2) explique le peu de traces qu’elle aura laissé dans l’inconscient collectif. Et puis surtout, elle ne sera jamais réellement importée et promue en France malgré le dynamique réseau Chardonnet. Il semblerait cependant qu’une dizaine d’exemplaires (voire moins) ait été vendus dans l’Hexagone.

Un peu plus de 500 exemplaires en deux ans de production, on rentre donc dans le confidentiel, ce qui explique qu’aujourd’hui, une belle Stellina coûte tout de même bien plus cher qu’une Fiat 850 Spider ou qu’une 124 Spider. Un exemplaire en vente aux Pays-Bas en ce moment s’offre à vous pour un peu plus de 30 000 euros, ce qui fait tout de même payer cher l’exclusivité et l’originalité. Mais après tout, c’est peut être le prix à payer pour se démarquer.

Paul Clément-Collin

Paul Clément-Collin

Paul Clément-Collin est une figure reconnue du journalisme automobile français. Fondateur du site culte Boîtier Rouge, sacré meilleur blog auto aux Golden Blog Awards 2014 et cité parmi les médias auto les plus influents par Teads/eBuzzing et l’étude Scanblog Advent, il a ensuite été rédacteur en chef de CarJager et collaborateur de Top Gear Magazine France. Journaliste indépendant, spécialiste des voitures oubliées, rares, iconiques ou mal-aimées, il cultive une écriture passionnée et documentée, mêlant culture auto, design, histoire et anecdotes authentiques, et intervient également sur des événements majeurs comme le Mondial de l’Auto.

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