BMW Z8 : haute couture à l'allemande
En 1997, BMW prépare la fin de la production de sa série 8 et présente le Z07, une évocation néo-rétro de la BMW 507 (modèle aujourd’hui reconnu mais qui fit un flop entre 56 et 59 avec seulement 252 exemplaires). En 1999, sera présentée sa version de série, le Z8. Pour ce nouveau haut de gamme, BMW reproduit ce qu’il avait initié avec le Z1 (lire aussi: BMW Z1): une sorte de haute couture, en série limitée, plutôt qu’un modèle de série. Le numerus clausus est fixé à 5000 exemplaires, mais sera revu à la hausse pour une production de 5700 modèles entre 2000 et 2003 (seulement 50 seront vendues en France).
Le dessin de cette nouvelle BMW est, il faut le dire, très réussi. Si l’on attribue sa paternité au controversé chef du design de l’époque Chris Bangle, il fut en fait réalisé par le bureau de style californien de la marque, et par Henrik Fisker en particulier (on lui doit aussi le design des Aston Martin de ce début de siècle, et la création de la marque Fisker, lire aussi: Fisker). Force est de constater qu’il s’agit là d’un coup de maître, et que le Z8 fait l’unanimité même chez les détracteurs du « néo-rétro ». Avec elle, on est loin des New Beetle, Mini ou Fiat 500.
Surtout, on retrouve sous le capot le V8 de la M5, de 5 litres et 400 ch. De quoi voir venir. Entièrement réalisée en aluminium (chassis comme carrosserie), tendue de cuir à l’intérieur, le Z8 est un produit exclusif que sa production limitée accentue encore. Il faut dire qu’elle coûtait plus de 800 000 F à sa sortie (elle reste encore exclusive, puisqu’en occasion, elle vaut encore 140 000 euros, voire plus avec la flambée récente des prix, autant dire qu’elle n’a pas perdu de valeur). Cette exclusivité sera encore renforcée par James Bond himself, alors que BMW avait remplacé Aston Martin sur les écrans.
A la fin de sa production en 2003, elle ne sera pas remplacée, et BMW ne relancera plus de « série spéciale » de ce genre, et c’est bien dommage.
