Embarqué par Jaguar au Grand Prix de Monaco de Formule E
SPORTS CARS
ANGLAISE
COUPÉ
JAGUAR

Embarqué par Jaguar au Grand Prix de Monaco de Formule E

Par PAUL CLÉMENT-COLLIN - 28/05/2017

Monaco ! Voilà une ville étrange, accrochée comme une moule à son rocher, mais bien décidée à grandir coûte que coûte. La dernière fois que j’y étais allé, c’était il y a 20 ans et la Principauté semblait déjà bien bétonnée : aujourd’hui, c’est pire encore, même s’il reste de ci de là des immeubles « à l’ancienne », des maisons « rococos », et son inévitable Grand Prix. Enfin, ses Grands Prix.

Si la famille princière (et par ricochet la principauté toute entière) a toujours aimé la bagnole, et la course automobile, le Prince Albert se pique d’écologie, roulant en hybride (y compris lors de son mariage, lire aussi : Lexus LS600H Landaulet du Prince Albert) et accueillant tous les deux ans (en alternance avec le Grand Prix Historique) une manche du Championnat de Formule Electrique (E-Formula). Monaco accueille d’ailleurs en son sein une écurie portant encore le nom d’une marque connue, Venturi (lire aussi : Venturi se recentre sur la Formule E).

Outre l’écologie affichée du Prince, Monte Carlo offre aussi un caractère idéal pour un tel championnat : par principe, les courses de Formule E se déroulent en ville. Et quelle est la ville qui dispose de la plus grande expérience de l’organisation de course en milieu urbain, si ce n’est Monaco ? Voilà pourquoi, lorsque Jaguar m’a proposé d’assister à la course, là-bas, j’ai bondi sur l’occasion : humer l’ambiance (même sans bruit de moteur), le soleil, la mer, la ville, la piste, l’odeur des freins et du caoutchouc, le tout au milieu des grands de ce monde, il fallait au moins le faire une fois.

Mais qui voilà ? Albert himself

Je voulais aussi voir la différence entre une organisation rompue à l’exercice par rapport aux « novices » parisiens dont la course déroulait une semaine plus tard. L’expérience de tant d’années de Formule 1 se ressent tout de suite : toutes les tribunes offrent une visibilité sans commune mesure sur la plupart des endroits de la course, le trajet (certes raccourci par rapport à la F1) fait de montées, de descentes, de virages serrés et de paysages à couper le souffle, est plaisant à souhait…

Par rapport à la Formule 1 devenue incroyablement professionnelle, la Formule E semble d’un autre acabit. L’accès aux stands se fait à intervalles réguliers, permettant au public (du moins le plus privilégié) d’approcher les voitures, les pilotes, de toucher l’asphalte ou de se montrer. Un petit côté rafraîchissant même s’il faut sans doute y mettre le prix. Mais voir les stands noirs d’un public avide de contempler les bolides, c’est plaisant.

Certains (sûrement des puristes) m’ont parlé de « course de playmobil »… ou de pièges à gogos (bobos?). En fait non. Voilà pourquoi j’ai posé la question à Jaguar : qu’est-ce qui motive une marque à concourir en Formule E ? D’abord, sans parier sur l’avenir, l’électricité a plus d’avenir devant elle que le diesel qui concourt encore parfois au Mans. Ensuite, c’est un plateau éclectique, mais aussi relativement homogène : les moteurs varient peu, les châssis sont communs, reste les transmissions (à zéro, deux, voire trois vitesses), et divers petits détails.

Par exemple, pour cette première saison en FE, Jaguar, ouvertement là pour apprendre, cherche à développer et comprendre afin d’appliquer les technologies, les comportements, et tutti quanti, à la série. Au même moment et depuis Genève, le I-Pace fait le tour du Monde.. . Il était à Shangai, devait être à Monaco, mais s’est retrouvé bloqué à Singapour à la douane. Peu importe, l’avenir aujourd’hui, n’est pas au tout thermique, à tort ou à raison. Pour n ticket d’entrée raisonnable, on peut galvaniser les troupes, agiter les fans, communiquer, et apprendre en terme d’ingénierie…

Et puis rappelons-nous qu’entre 2000 et 2004, Jaguar, après avoir racheté l’écurie Stewart, avait tenté de s’imposer en Formule 1, sans succès pour un budget démesuré pour l’époque et pour son propriétaire Ford, qui finira par jeter l’éponge. Alors pour Jaguar, revenir sur les circuit, après les 24h du Mans dans les années 80, ou cette satanée F1 dans les années 2000, cela a un petit goût sympa, même si pour l’heure, la victoire n’est pas encore au rendez-vous.

Une Jaguar R3 à Monaco en 2002

A peine quelques jours après, Jaguar (encore) offrait aux enfants, juste avant le Grand Prix de Paris, la possibilité de « conduire » des Formule E réplica… Une façon comme une autre de convertir la jeune génération à l’électrique, qui sera pour eux sans doute plus « normale » que pour nous.

A la question ? Est-ce un Grand Prix de Monaco auquel j’ai assisté ? Oui ! Est-ce aussi cool qu’un Grand Prix de F1 ? Non ! Et poutant, le sifflement des KERS au freinage, les « bongs » sur les glissières (oui, les FE étant limitées en train de pneus, lors des qualifs, ça dérape grave au point de devoir renforcer les parties latérales de la voiture… qui rebondit si le « choc » est maîtrisé), la vitesse (à Monaco, même une F1 ne dépasse pas les 300 km/h), les accidents, la « queue-leu-leu », les stratégies, l’ambiance… Non vraiment, le spectacle vaut le coup.

Après on peut rester puriste et trouver que tout cela ne vaut rien… Et on peut garder une âme d’enfant, comme moi, et trouver que décidément, dès qu’il s’agit de bagnole, de vitesse, de virages, de pilotage, et de Monaco, ça change la donne… Rajoutons à cela le côté rigolo de l’autonomie, ou du « coup de boost » et vous obtenez une journée particulièrement intéressante.

D’ailleurs, les constructeurs ne s’y sont pas trompés : DS (si mon avion du retour s’était crashé, Carlos Tavares m’aurait accompagné dans l’autre monde, lire aussi : Quand le voyage de presse vire au cauchemar), Audi (avec l’écurie Abt), Renault, et désormais Jaguar peuplent déjà la grille de départ.

On est encore loin des luttes dantesques de la Formule 1, mais on s’en rapproche, et on finit par se prendre au jeu… Invité par Jaguar, c’est tout naturellement que je suivais avec attention la course des deux félins… Assez vite, l’affaire semblait pliée, puisque dans le dernier tour, les deux Jaguars pointaient en 13ème et 14ème position, mais au petit jeu de l’autonomie, purent finalement franchir la ligne à la 10ème et 14ème place. Une année pour apprendre, on vous dit, du côté de Jaguar… Et une nouvelle année pour convaincre de nouveaux fans pour la Formule E, devenue une discipline à part entière.

Photos : Paul Clément-Collin, Jaguar

Autos similaires en vente

Jaguar F-type S Cabriolet 0
Jaguar F-type S Cabriolet 1
Jaguar F-type S Cabriolet 2
Jaguar F-type S Cabriolet 3
Jaguar F-type S Cabriolet 4
2013 / Automatique / 50 500 km
49 990 €
Jaguar F-type S Cabriolet 0
Jaguar F-type S Cabriolet 1
2017 / Automatique / 16 000 km
59 990 €
Jaguar Xe Project 8 0
Jaguar Xe Project 8 1
Jaguar Xe Project 8 2
Jaguar Xe Project 8 3
Jaguar Xe Project 8 4
2018 / Automatique / 11 820 km
149 900 €
Jaguar F-type 0
Jaguar F-type 1
Jaguar F-type 2
Jaguar F-type 3
Jaguar F-type 4
2019 / Automatique / 69 600 km
51 900 €
57 900 €

Carjager vous recommande

Jaguar Type 00 : on se calme !
Nicolas Fourny / 17 déc. 2024

Jaguar Type 00 : on se calme !

« Il faudra patienter jusqu’à l’automne 2025 pour découvrir la version de série, qui sera sensiblement assagie par rapport au concept car »
ANGLAISE
COUPÉ
JAGUAR
Jaguar F-Type : le félin n'est pas mort ce soir
Nicolas Fourny / 22 oct. 2023

Jaguar F-Type : le félin n'est pas mort ce soir

« Roadster biplace ou coupé de la même eau, l’auto, superbement dessinée par Ian Callum, ne manque pas d’arguments »
ANGLAISE
JAGUAR
SPORTS CARS
Jaguar XJ220 : le cauchemar le plus rapide du monde
Nicolas Fourny / 11 août 2022

Jaguar XJ220 : le cauchemar le plus rapide du monde

L’avez-vous remarqué ? Le terme supercar, jadis réservé à des automobiles exceptionnellement performantes et construites en quantité très limitée — on songe par exemple aux Ferrari F40, McLaren F1 ou Porsche 959 — est de plus en plus galvaudé, car utilisé à tort et à travers pour désigner à peu près n’importe quelle voiture de sport coûtant plus de 100 000 euros. Il est grand temps de remettre l’église au milieu du village et de rappeler le sens premier du mot : une supercar, c’est forcément rarissime, forcément surpuissant, forcément inaccessible, forcément complexe à utiliser et à entretenir. Autrement dit, forcément conçu comme une Jaguar XJ220, dont la genèse puis la destinée ont entraîné le concept vers de dangereux paroxysmes, à tel point que l’on peut se demander si ses auteurs n’étaient pas aussi sadiques que ses propriétaires furent masochistes. Erratique dans sa définition, élaborée puis construite « à l’anglaise » — ce qui n’est pas forcément un compliment —, d’une complexité aussi immaîtrisable que son pilotage, l’engin peut terrifier ou fasciner, voire les deux à la fois… et c’est sans doute pour ça qu’on l’aime !
ANGLAISE
SPORTS CARS
JaguarSport XJR (XJ40) : le félin sort ses griffes !
PAUL CLÉMENT-COLLIN / 04 août 2022

JaguarSport XJR (XJ40) : le félin sort ses griffes !

Tom Walkinsaw fut un personnage incontournable du monde automobile durant les années 80 et 90, aussi bien en compétition que dans l’industrie. Si ses affaires périclitèrent dans les années 2000, on le retrouve encore aujourd’hui co-propriétaire de HSV (Holden Special Vehicules) et d’Elfin (lire aussi : Elfin) en Asutralie. Mais dans les années 80, c’est avec Jaguar que Walkinshaw et son entreprise TWR (Tom Walkinshaw Racing) vit une histoire d’amour.
ANGLAISE
JAGUAR
SPORTS CARS
Jaguar XK8 (X100) : 8 cylindres pour un félin
Paul Clément-Collin / 29 juil. 2022

Jaguar XK8 (X100) : 8 cylindres pour un félin

Dans les années 80 puis 90, Ford va se lancer dans une campagne de rachats de marques premium ou de luxe en Europe pour créer de toute pièce sa division Premier Automotive Group (officielle à partir de 1999) : AC puis rapidement Aston Martin, Jaguar, Volvo et pour finir Land Rover. Si AC est vite revendue pour se concentrer sur Aston Martin, Ford va s’atteler à relancer ses nouvelles filiales européennes. Pour Jaguar, il s’agit de relancer les deux modèles phares, la berline XJ40 et le coupé/cabriolet XJS. Le renouveau passe par le lancement de la berline X300 en 1994, puis de la XK8 en 1996 qui inaugure un tout nouveau V8.
ANGLAISE
JAGUAR
SPORTS CARS
Jaguar XK120 : née par hasard
PAUL CLÉMENT-COLLIN / 05 juin 2019

Jaguar XK120 : née par hasard

Aujourd’hui, tout le monde est d’accord pour dire que la série des XK (120, 140 puis 150) marqua de son empreinte les années 50, préparant brillamment le terrain à l’iconique Type E. Puissantes, rapides, luxueuses mais relativement abordables à l’époque, les XK furent unanimement reconnues pour leurs qualités. Pourtant, celle qui devint la XK120 et qui initia la lignée ne devait pas voir le jour, simple faire-valoir produit en urgence pour mettre en avant un nouveau moteur. Voici l’histoire étonnante de la Jaguar XK120 qui, comme beaucoup de la production britannique d’après guerre, s’inspire un peu de la BMW 328.
ANGLAISE
CABRIOLET
JAGUAR
Jaguar Type E série 1 : l’idole des sixties
PAUL CLÉMENT-COLLIN / 11 avr. 2019

Jaguar Type E série 1 : l’idole des sixties

Pour les nostalgiques des sixties, elle est le symbole du swinging London. Pour les jeunes adultes des années 2000, elle est la “Shaguar” d’Austin “Danger” Power drapée de l’Union Jack, mais une chose est sûre : elle ne laisse personne indifférent. Cette belle anglaise a pour nom Jaguar Type E dont voici l’histoire de la première de ses trois séries, la plus fine, la plus belle et la plus recherchée : la série 1.
ANGLAISE
COUPÉ
JAGUAR
Jaguar XJ220 : supercar à l'anglaise
PAUL CLÉMENT-COLLIN / 05 févr. 2018

Jaguar XJ220 : supercar à l'anglaise

Il aura fallu une suite d’événements indépendants les uns des autres pour qu’aboutisse le projet d’une supercar britannique au style démentiel, la Jaguar XJ220 : la passion d’un petit groupe d’ingénieurs, la victoire de la marque anglaise aux 24 heures du Mans, le succès public d’un concept car, le rachat par Ford et la présence d’un partenaire ambitieux, Tom Walkinshaw, autant de facteurs qui permettront à la XJ220 d’épater les amateurs d’automobiles au début des années 90, tout en faisant perdre beaucoup d’argent à la vénérable marque d’Outre-Manche.
ANGLAISE
JAGUAR
Jaguar XE SV Project 8 : la féline XE prend du muscle
PAUL CLÉMENT-COLLIN / 29 juin 2017

Jaguar XE SV Project 8 : la féline XE prend du muscle

Si Jaguar a souvent produit des pures sportives, il s’agissait le plus souvent de coupés, roadsters et autres barquettes, rarement d’une berline. Certes, la Mark 2 ou la première génération de XJ (lire aussi : Jaguar XJ) avaient suffisamment de watts pour la haute vitesse sur le grand ruban noir, tandis que les XJ40 eurent droit à leurs dérivés « Jaguarsport » en collaboration avec TWR (lire aussi : Jaguarsport XJR XJ40), sans parler de dérivés plus ou moins officiels, comme la Chasseur Stealth (lire aussi : Chasseur Stealth 340 Biturbo). Certes enfin, les plus récentes XJ eurent droit à leur version XJR depuis la X305 (puis X308, lire aussi : Jaguar XJR X305/X308). Aucune n’avait pourtant vocation à se transformer en pistarde. Aujourd’hui pourtant, le département SVO (Special Vehicle Operation) de Jaguar Land Rover propose un petit monstre pour la route (un peu) ou la piste (beaucoup) : la Jaguar XE SV Project 8.
ANGLAISE
BERLINE
JAGUAR

Vendre avec CarJager ?

Voir toutes nos offres de vente