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Mercedes-Benz “Ponton” : le retour de l’étoile

PAUL CLÉMENT-COLLIN - 23 mai 2019

La seconde guerre mondiale aurait pu avoir comme conséquence la destruction totale de l’industrie automobile allemande. Les bombardements avaient gravement touché les usines, les actifs avaient largement servi au paiement de dommage de guerre et la séparation de l’Allemagne entre l’ouest et l’est avait contribué à la perte des usines du secteur soviétique, nationalisées. Il fallait donc un miracle pour que l’automobile teutonne en général et Mercedes-Benz en particulier puissent se redresser. Et pourtant, dès les années 50, la marque à l’étoile revenait sur le devant de la scène avec la 300 « Adenauer », la 300 SL mais surtout la fameuse “Ponton”, best-seller de la décennie.

En 1945, la situation de Daimler-Benz est dramatique. Réduite à la plus simple expression, il ne lui reste plus que quatre usines dans le sud du pays tandis qu’il lui faut renouveler son management gravement compromis sous le régime nazi. Elle se trouve en outre privée de toutes ses filiales à l’étranger, notamment de distribution. Avant de récupérer l’autorisation de produire à nouveau, l’entreprise va d’abord occuper ses salariés à la maintenance des véhicules militaires américains, comme beaucoup de constructeur (ce sera notamment le cas aussi à Wolfsburg chez Volkswagen).

Conquérir le monde

A partir de 1947, ayant récupéré son autorisation de production, Daimler-Benz relance alors ses activités, notamment les poids-lourds, essentiels à la reconstruction. Les camions vont être le pilier du renouveau de Mercedes, un avantage vis-à-vis de BMW. En pleine reconstruction, financée par les dollars américains, l’Allemagne a un besoin cruel d’utilitaires et l’entreprise retrouve le chemin du profit dès l’année 1948 : de quoi investir à nouveau dans l’automobile.

La Mercedes 220 (W180) est la version luxueuse et 6 cylindres de la gamme Ponton.

La production de la 170 conçue avant-guerre reprend dès 1949, mais Daimler-Benz a conscience qu’il lui faut innover pour conquérir le monde. Après avoir lancé en 1951 la désirable mais élitiste typ 300 (W186), Mercedes va décider de descendre un peu en gamme avec une toute nouvelle voiture, la “Ponton” 180 (W120). La marque de Stuttgart a déjà dans l’idée de séduire le marché américain et s’inspire des carrosseries 3 volumes déjà en vogue aux USA pour offrir une voiture moderne, à coque autoporteuse et dont les ailes et les garde-boues ne sont plus séparés (le style “Pontoon” en anglais). Avec son 4 cylindres de 1,8 litre de 58 chevaux, elle est donc plus accessible tout en conservant une excellente qualité de fabrication.

Une ingénieuse descente en gamme

C’est là que réside le génie de Mercedes avec la Ponton : descendre en gamme de façon cohérente tout en conservant le sex-appeal des modèles de luxe. Une stratégie inverse de celle de BMW qui, en faisant le grand écart entre des modèles de grand-luxe (501, 503 ou 507) et les mini voitures (l’Isetta à partir de 1955), peinera à se positionner sur le marché au point de frôler la faillite. Il faudra l’intervention de la famille Quandt pour éviter qu’elle ne se fasse racheter par Mercedes en pleine bourre.

Autour de la “Ponton” va se dessiner une stratégie : la conquête de l’Amérique sous la houlette du dynamique importateur Max Hoffmann et l’établissement de sa réputation en Europe. Mercedes va donc développer sa gamme inférieure. Dès 1954, la “Ponton” reçoit une déclinaison diesel appelée 180D qui deviendra un véritable best-seller. Il faut dire que Mercedes est devenu le champion allemand du mazout et met en avant cette technologie tout comme Peugeot en France. Viendront la plus luxueuse 220 (W180) équipée d’un 6 cylindres de 2,2 litres développant 92 chevaux permettant d’atteindre les 150 km/h, puis ensuite une 4 cylindres un peu plus puissante, la 190 (ainsi que sa version diesel 190D), ou la 219, un modèle 6 cylindres plus accessible. La 220 se décline, quant à elle, en version cabriolet ou coupé.

Succès commercial

Ainsi, la Ponton se décline en une multitude de versions qui, entre 1953 et 1962, se vendront à 559 369 exemplaires (dont 2 081 coupés et 3 290 cabriolets) : un succès immense à l’époque, alors que le rival BMW se débat dans les soucis dont il ne sortira qu’en 1962 avec le lancement de la berline 1 500. Désormais bien établie, la marque à l’étoile peut entrer dans la modernité des années 60 grâce à l’héritière de la “Ponton”, la “Finntail” (W110, W111 et W112).

Les “Ponton” sont encore très accessibles surtout dans leurs versions 180 et permettent l’immersion dans les années 50 tout en présentant l’immense avantage de la fiabilité et d’un certain confort. Bien entendu, les coupés ou cabriolets 220S sont plus recherchés, mais l’intérêt n’est-il pas de s’acheter véritablement le coeur de la gamme, symbole du renouveau allemand ?

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