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Mercedes MB100 AMG : que de la gueule !

Michel Tona - 29 août 2022

A priori peu glamour, l’histoire des utilitaires peut révéler bien des surprises. Tel ce combi Mercedes made in spain revisité par AMG à la fin des années 80. Les oreilles sans la queue ?

Plutôt que « The best or nothing », Mercedes über alles* pourrait être un meilleur slogan pour la marque à l’étoile, tant sa galaxie est vaste. De la smart aux poids lourds, en passant par les Classe C et les 4×4 « G » (lire aussi : Mercedes Classe G), sans oublier les bus, les camping-cars et les utilitaires, il y en a pour tous les goûts. La marque de Stuttgart fut aussi un important fabricant de tracteurs dits « MB Trac » jusqu’au début des années 80. Pour plomber l’ambiance, sachez que les Messerschmitt de sinistre mémoire étaient bel et bien propulsés par des V12 signé Daimler-Benz. Plus récemment, AMG, le label sportif maison, vient de prendre des parts dans les motos italiennes Agusta. Impossible d’échapper à l’Etoile on vous dit…

Article de presse sur le MB100 AMGA l’origine, les Mercedes utilitaires pour l’Europe du Sud dérivaient des… DKW

Mais celui qui nous intéresse ici est un « vulgaire » utilitaire dénommé « MB 100 », vendu par Mercedes entre 1987 et 1995, remplacé alors par le célèbre Vito. Vito comme Vitoria d’ailleurs. Cette cité sise à quelques encablures de Bilbao n’est autre que le siège de l’usine espagnole de Mercedes, qui exporte chaque année 100 000 Vito et Classe V en Europe et – un peu – aux USA. Le site appartenait au groupe allemand Auto-Union depuis les années cinquante, y produisant une version sous licence du DKW Schnelllaster (« transporteur rapide » en français).

MB100 AMG jaune avec du matériel photos et vidéos à l'intérieur Chargement d'un tracteur tondeuse dans le MB100 AMG

D’Auto-Union à Mercedes-Benz

Très répandu en Allemagne, ce fourgon traction avant était mu par un modeste moteur deux temps. En 1965, Auto Union est racheté par Volkswagen et c’est Daimler-Benz qui reprend l’usine. Les Stuttgartois poursuivent la production de la camionnette pour les seuls marchés sud-européens, le moteur deux temps essence laissant place à un quatre cylindres diesel Mercedes. En 1987, la branche utilitaires légers de Mercedes souhaite élargir son offre avec un « VUL » plus compact et ainsi accroitre son empreinte internationale. Plutôt que de partir d’une feuille blanche, elle opte pour une version modernisée de l’utilitaire ibère. Ce sera le MB100, premier « petit » fourgon Mercedes, un label très prisé des expressistes et artisans en tout genre. Si on vous montre un de ces antédiluviens T2 (l’ancêtre du Vario) trainant sur un marché parisien, vous saurez immédiatement de quoi on parle. Mais quid d’AMG dans tout ça ?

MB100 gris vue de trois quarts avantLe MB100 dans sa version AMG n’avait que l’accastillage, et pas d’améliorations moteurs MB100 gris vue de trois quarts arrière

Créé en 1967 par deux ex-ingénieurs Mercedes, le Tuner d’Affalterbach connait une véritable success story, se ruant sur chacun des derniers modèles étoilés pour le dévergonder sous et en dehors du capot. On vous passe les Classe S et roadsters SL courts et blanc vêtus vus dans Miami Vice, sans oublier la fameuse « Hammer » présentée en 1986 au Salon de Francfort (lire aussi : AMG Hammer). Figurez-vous que sur le stand AMG – qui n’appartenait pas encore à Mercedes – trônait juste à coté un superbe (?) van MB 100 noir métal, revu par AMG du sol au plafond. Née dans les années 60 aux USA et en Allemagne, la mode du tuning touche donc aussi les utilitaires. Échappement latéral (sic), doubles phares sur calandre spécifique, kit carrosserie, jantes 15 pouces, peinture deux tons, vitres fumées: sportive, la bête ! Selon les désirs et le porte-monnaie du client, l’habitacle pouvait aussi se transformer en véritable lounge avec force fauteuils cuir – il y en a 9 sur ce préhistorique monospace -, ciel de toit en Alcantara, tablettes repliables, système audio et même radio téléphone.

Le ramage vaut-il le plumage ?

Sous le capot, le modeste quatre pattes repris des fourgons T1 et autres taxi 240D fournit 72 chevaux. Qu’on se rassure: le MB100 D échappe au sinistre 2 litres de l’insipide 200 D… Un document destiné aux forces de vente AMG prévoyait bien, comme pour les 200/300D et autres 4×4 « G », une option Turbo STT portant la puissance à 95 chevaux. L’histoire officielle d’AMG affirme pourtant qu’il n’en fut rien. Alors, va pour 72 chevaux – la moyenne pour un « VUL » à l’époque – , et même trois de plus à partir de 1991. Pour peu qu’on pousse la mécanique et c’est l’otite assurée. Le MB100 tient péniblement l’asphalte – sa conception remonte bien aux fifties – et il donne de la voix comme Luis Mariano. Les vendeurs Mercedes l’appelaient, parait-il, « la castagnette »… Gageons que les compagnons d’AMG aient prévu une couche d’insonorisants plus épaisse.

Ce ne serait pas du luxe, d’autant qu’il en coutait plusieurs dizaines de milliers de Deutschemarks pour obtenir tout ou partie de l’accastillage AMG. De 34 620 DM (environ 110 000 francs) pour un minibus 9 places de base avec option direction assistée, la note pouvait doubler voire approcher les 100 000 DM pour un modèle full options ! Il s’écoulera au compte goutte en Allemagne, en Suisse et en Autriche et sans doute aussi en Hollande, l’autre pays des combis. Rien chez nous en revanche, sauf à croiser des vacanciers teutons ou bataves sur la Riviera. Amusant: peut-être inspirée par AMG, Mercedes France développera une série spéciale « luxe » pour écouler les stocks du dernier millésime.

MB100 couleur rainbowUne cinquantaine de MB100 AMG « Rainbow » fut fabriquée

Plutôt que de créer un label sportif de A à Z (à G ?!), Mercedes mettra progressivement la main sur AMG à partir de 1999. Mais, dès 1988, la marque de Stuttgart lui confiait la préparation et l’engagement de toutes les 190E en DTM, le championnat de tourisme allemand. Et devinez en quoi furent chauffés le staff et les invités des écuries à bord des circuits ? Des minibus MB100 AMG pardi ! Mais pas les pilotes du Deutsche Touring Meisterschaft qui, comme leurs collègues de F1, frimaient en 500 SEC (AMG ou pas) la plupart du temps. Le tuner d’Affalterbach sera aussi à l’origine d’une cinquantaine d’improbables MB100 « arc en ciel », inspirant peut-être la curieuse VW Polo Arlequin… (lire aussi: VW Polo Arlequin/Harlequin).

MB100 jaune édition BRABUSBrabus se fendit aussi d’une version « spéciale » du MB100, nous y reviendrons MB100 jaune BRABUS vue de trois quarts avant

Pour l’anecdote, on signalera que Brabus, l’autre grand nom du tuning Mercedes, se penchera lui aussi sur le MB100 et ses grands frères. Dont, dans les années 2000, une poignée de Viano armés d’un V8 de 4 litres. Mais ça, c’est une autre histoire…

*Mercedes est partout

Texte : Michel Tona

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