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Renault Scenic RX4 : l'éphémère baroudeur

PAUL CLÉMENT-COLLIN - 10 juil. 2017

En France, on a pas de pétrole mais on a des idées. Partant du principe que le marché des 4×4 n’était pas encore assez grand pour justifier le développement d’un véhicule spécifique, et constatant avec justesse le boom des monospaces compacts à l’époque, Renault s’était dit, au tout début des années 2000, qu’il y avait sans doute un bon coup à faire pour « tester » le marché naissant des SUV sans trop bourse délier. La solution ? Une drôle de bestiole baptisée Renault Scenic RX4.

Malgré une gueule « chelou » (que ce soit en phase 1 ou en phase 2), le Scenic était un réel best-seller. Il faut vraiment l’avouer, il n’était vraiment pas beau, sorte de Mégane 1 hypertrophiée au cul tout rond et à l’avant tout mou. Il faut croire que « les voitures à vivre » n’avait pas besoin d’être belle pour se vendre ; ou bien qu’il existait une clientèle prête à sacrifier la beauté extérieure pour la praticité intérieure ; ou alors, Renault, « créateur » de l’Espace, bénéficiait d’une cote supérieure à d’autres sur ce type de monospace. Peu importe, le Scenic se vendait comme des petits pains.

Histoire d’élargir la gamme tout en tâtant du SUV, Renault n’hésita pas à « transformer » son monospace compact en baroudeur sous le nom de RX4. En soi, l’idée n’était pas mauvaise du tout, et pour être franc, les améliorations esthétiques le rendent presque beau, à comparer à son frère plus urbain. Les rajouts de plastique (qui miment presque un pare-buffle à l’avant), la garde au sol surélevée, la roue arrière, les renforts de protection à l’avant et à l’arrière, tout améliore la ligne pataude du Scenic initial avec brio (avec qui?).

Non vraiment, tout aurait du se passer comme sur des roulettes. Surtout que, de façon ingénieuse, Renault, grâce à l’aide de l’autrichien Steyr-Puch, s’offrait une transmission intégrale partielle à moindre frais. Grâce à de nouvelles suspensions arrières (qui, prenant la place de la roue de secours, expliquent le passage de celle-ci au cul du coffre), à un bras à ressorts et à un viscocoupleur, on pouvait espérer faire de ce Scenic pas comme les autres un franchisseur correct sans pour autant devoir le faire construire ailleurs qu’à Douai. La boîte de vitesses (5), modifiée par Steyr Puch pour fonctionner en 4 roues motrices, provenait, elle, d’Autriche.

A l’intérieur, de petits arrangements mineurs, mais l’essentiel était identique à un Scenic classique : le bon père de famille ne s’y sentait pas moins bien que dans son monospace habituel, tout en s’offrant la possibilité de sortir des sentiers battus, au sens propre comme au figuré. Bien sûr, malgré une motricité intéressante, il ne fallait pas s’attendre aux qualités du Defender, mais pour de la balade en forêt, ou sur terrains à faible adhérence, c’était pas mal. Grâce au viscocoupleur (qui répartit le couple), pas besoin de se soucier de quoi que ce soit : le RX4 redevenait traction sur route normale. Du côté des motorisations, le choix se portait sur un 2 litres 16v essence de 139 ch ou d’un 1.9 litre Dci de 102 ch. Il fallait au moins cela pour les 175 kg de plus à tirer !

Le RX4 avait donc tout pour réussir. Présenté en 2001, il entamait sa carrière avec entrain… Et pourtant, avec la nouvelle génération de Scenic apparue en 2003, point de RX4 dans la gamme. Après un peu plus de 40 000 exemplaires vendus un peu partout en Europe (et même en Australie), le RX4 n’aura pas de descendance. Il y eut bien un Scenic Conquest en 2007, mais qui n’avait de baroudeur que le look, sans les capacités de franchissement.

Pour dire, il est probable qu’au départ, Renault ait envisagé un nouveau RX4 dans la gamme du Scenic II. Mais le vrai problème vint tout bêtement… de sa fiabilité, et particulièrement de sa boîte de vitesse, apparemment pas vraiment au point. Beaucoup d’utilisateurs y laissèrent leur 5ème (vitesse) en rade. Le système, bien qu’ingénieux et moins coûteux qu’une transmission intégrale classique, semblait être bien fragile. Après le bide de l’Avantime (lire aussi : Renault Avantime) et face au naufrage de la Vel Satis, Renault n’eut sans doute pas le courage d’offrir un successeur à ce RX4 poissard qui contribuait à ternir sa réputation.

Pourtant, tous n’ont pas eu autant de problème : dans mon village berrichon tourne encore un RX4 boueux certes, mais en état de marche. Mais son propriétaire doit sans doute être un amateur de voitures insolites et de promenades bucoliques : il possède aussi un Bertone Freeclimber (lire aussi : Bertone Freeclimber), ce qui explique peut-être la longévité de son Scenic tout terrain. Comme quoi, un RX4 aujourd’hui peut se trouver, encore roulant et sans problème particulier !

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