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Volvo S90 et V90 : ça roule tout seul pour Volvo

PAUL CLÉMENT-COLLIN - 14 sept. 2016

A l’heure où la polémique « blogueurs vs journalistes » fait toujours rage, cet essai des nouveaux Volvo S90 et V90 tombait à point nommé : l’occasion parfaite pour moi de montrer ce qui différencie les uns des autres. Si chacun de mes articles « historiques » relève d’un patient travail de recherche, d’iconographie et d’écriture (nécessitant sans doute plus d’efforts qu’une brève ou qu’un article de 3000 signes sur un magazine automobile lambda), mes essais sont volontairement subjectifs. Je ne vais pas commencer à vous mesurer le coffre ou bien à comparer ceci ou cela, je ne sais pas faire, autant laisser les professionnels s’en occuper.

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Mais comme il semblait acquis pour une caste sans doute inquiète par l’arrivée de nouveaux médias et de nouvelles façons de faire, qu’un « blogueur » était acheté, vendu, ou impressioné, je vais le dire tout de go : nous aurions été en région parisienne, avec déjeuner au Flunch, j’aurai dit la même chose de ce duo de Volvo. Nullement impressionné par le Luberon, ni par le luxueux domaine où nous déjeunions (on finit par être habitué hein!) je l’ai en revanche été par la nouvelle grande Volvo, que ce soit en break ou en berline.

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Vous me connaissez, j’ai une fâcheuse tendance à préférer la suédoise à l’allemande. Question de goût, d’histoire personnelle et de représentation de moi-même : certains se sentiront valorisés en Mercedes, BMW ou Audi, moi c’est en Volvo ou en Saab que je me sens moi-même. Il ne suffit pas de comparer les qualités intrinsèques de chacune de ces marques et de leurs modèles, de les mesurer, les ausculter, et de mettre en avant leurs tarifs : acheter une voiture, c’est une part de subjectivité qui vous fera ensuite aussi aimer ses défauts ; acheter une voiture, c’est renvoyer une image de soi-même. Certains, indifférents à Volvo, préféreront toujours sa concurrente teutonne, qu’elle soit à l’hélice, à l’étoile ou aux anneaux. D’autres refuseront de faire comme tout le monde, et choisiront la distinction, l’originalité, quitte à sacrifier certains points.

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Mais revenons à Volvo. Les observateurs parfois encartés s’étaient inquiétés du rachat de la vénérable suédoise par les chinois de Geely (tout comme on s’était ému du rachat de Jaguar Land Rover par l’indien Tata) : comment des chinois pouvaient-ils mieux faire que l’américain Ford ? La réponse est aujourd’hui sous nos yeux. Grâce à des investissements importants (11 milliards de $), au soutien des équipes en place, ainsi qu’au respect du patrimoine Volvo, l’entreprise a su se réinventer pour proposer une vraie alternative au premium allemand.

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Oh je vous vois venir : « c’était mieux avant », « où sont passés les 5 cylindres et les V8 d’antan » ? Aux oubliettes tout simplement. Certes je regrette un peu la sonorité typiques des 5 pattes, mais il faut savoir aller de l’avant, tout en respectant les impératifs de consommation et de pollution. Et puis, une marque comme Volvo est-elle suffisamment « premium » aujourd’hui pour s’équiper en V8 ? Toujours est-il que sous le capot des S90/V90, on ne trouve plus que des 4 cylindres, essence ou diesel, suralimentés. De quoi offrir la puissance tant demandée par la clientèle tout en restant économe et relativement propre. Même Porsche s’y met.

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Volvo a commencé le renouvellement de sa gamme par le haut, avec la plate forme SPA. Premier de cordée, le XC90 l’avait inaugurée avec succès, réussissant à me séduire alors que je ne suis pas un fanatique des gros SUV (lire aussi : Volvo XC90). La faute sûrement à un design réussi, rendant presque léger le mastodonte à l’extérieur, et offrant une réelle alternative à l’intérieur (épure des ligne, impression zen, look très nordique, une vraie réussite). Aussi, pour le deuxième modèle utilisant la plate-forme SPA (S90 en berline, V90 en break), la recette allait être réutilisée… avec encore plus de succès à mon sens.

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Le dessin brillant du XC90 devient encore meilleur à l’échelle d’une berline ou d’un break. Malgré des dimensions. Bien plus racée, bien plus élancée, bien plus ramassée, la S90/V90 sublime le dessin. Bien sûr, certaines vues ou angles vous rappelleront que la cible est allemande, et parfois, le duo peut ressemble à certains modèles à l’hélice, mais c’est suffisamment discret pour ne pas sauter aux yeux. L’ensemble dégage une originalité bienvenue sur ce segment tout en conservant un un certain consensus indispensable sur ce segment de marché.

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A l’essai, nous disposions de 3 moteurs : le D4 (en deux roues motrices traction ou AWD) diesel de 190 ch, le D5 (en AWD) diesel de 235 ch, et le T6 (AWD) de 320 ch (tous d’une cylindrée de 1969 cm3). Certains noteront que le D5 gagne 10 ch par rapport à la version XC90 : le système Powerpulse (une sorte d’apport de suralimentation en air dans le turbo basse pression au moment des accélérations, pour faire court) y est pour beaucoup. L’année prochaine, d’autres moteurs seront disponibles : le T5 essence de 254 ch, le T8 hybride de 407 ch cumulés, et… le D3 3 cylindres diesel de 150 ch, downsizing oblige !

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Le T6 ayant été squatté immédiatement par les fous furieux recherchant toujours plus d’adrénaline, je me suis rabattu d’abord sur le D5 AWD, puis sur le D4 en version 2 roues motrices. L’essentiel des ventes se concentrant sur ces moteurs, ce sont donc eux les plus intéressants. Si le D4, avec ses 190 canassons, est parfaitement adapté à la S90/V90, suffisant pour la route, la grande route ou les petites routes sinueuses du Luberon, c’est le D5 qui m’a le plus séduit. 45 chevaux de plus, malgré le poids supplémentaire de la transmission intégrale, cela se ressent. Surtout, il émet un son presque agréable pour un diesel, et les performances sont de premier plan. On a parfois l’impression qu’il y a deux cylindres en plus, voire qu’il fonctionne à l’essence. J’exagère un peu, mais l’idée est là : avec lui, on a pas l’impression de rouler en diesel tout en restant dans une consommation raisonnable pour la taille et le poids de la voiture.

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Volvo, fidèle à sa tradition, offre une déclinaison break de sa berline : avouez que sinon, tout le monde aurait crié au scandale. Mais consciente de son histoire, la marque n’a pas fait l’impasse, espérant vendre en France autant de V90 que de S90 (400 ex chacune) malgré un marché du break moins développé. Pour être franc, moi c’est effectivement la V90 qui m’a séduit. Une Volvo, c’est mieux en break, et puis la ligne est plus réussie (mais chacun ses goûts). De toutes façon, à part la partie arrière, peu de choses diffèrent entre les deux modèles, qui disposent tout deux de ce design intérieur si intéressant et rafraîchissant et de la fameuse sono Bowers et Wilkins en option (chère mais indispensable).

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Autre grande nouveauté : l’Autopilot, qui désormais fonctionne jusqu’à 130 km/h au lieu des 50 km/h sur le XC90 auparavant ! Nous avons pu le tester lors des forts ralentissements aux alentours de l’aéroport : force est de constater que ça marche, et plutôt bien, même si personnellement, ce genre de trucs ne m’intéresse pas vraiment : l’autoroute m’endort déjà suffisamment, le régulateur encore plus, alors l’autopilot, je préfère même pas imaginer.

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Bref, la S90, comme la V90, est une vraie Volvo, avec ce qu’il faut d’avancées technologiques, ce qu’il faut de style, ce qu’il faut de différenciation et ce qu’il faut de puissance. Malgré son agilité (rapportée à sa taille et à son poids) ce n’est pas une sportive, même dans sa version T6, mais une grande berline bien conçue, bien foutue et bien gaulée, et presque bien finie (sur certains modèles, issus de la pré-série, les assemblages semblaient incertains), et plutôt pas mal placée en termes de tarifs et d’équipement par rapport à la concurrence. Surtout, elle offre une vraie alternative à tous ceux qui ne se reconnaissent pas totalement dans les premiums allemands, ou même anglais (Jaguar notamment). Après chacun ses goûts, ses besoins, ses envies, mais reconnaissons le : Volvo tire son épingle du jeu. Reste à voir la suite du programme : les S60/V60/XC60 sur plate forme SPA, et S40/V40 sur plate-forme CMA à venir. En attendant, la marque suédoise devrait atteindre les 550 000 exemplaires vendus en 2016 tout en préservant la rentabilité : pas mal pour une marque qu’on disait moribonde il n’y a pas si longtemps !

Images: Volvo Cars

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