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Volvo Trucks s'apprête à vendre Renault Trucks Défense: Panhard et Acmat pourraient redevenir français
PAUL CLÉMENT-COLLIN - 4 nov. 2016Je n’ai pas pour habitude de commenter l’actualité « à chaud », mais la nouvelle est d’importance, et pourrait bien ne pas être traitée par les sites automobiles. C’est donc Boîtier Rouge qui s’y colle. Et puis je l’avoue, j’ai toujours été amusé par la valse des marques au gré des fusions, acquisitions, faillites etc. Aussi, je vous l’annonce, Renault Trucks Défense pourrait changer de main prochainement, Volvo Trucks désirant se séparer de cette branche « militaire ».
Annoncée par France Routes et les Echos (entre autres), la nouvelle a surpris bien des observateurs, surtout après le gain d’un gros contrat militaire avec le Canada (1500 camions badgés 8×8 Mack, mais fabriqués en France, dans les usines de Renault Trucks Défense (RTD) de Bourg en Bresse sur base Kerax). Il semblerait que Volvo Trucks (qui rappelons le est indépendant de Volvo Cars, propriété du chinois Geely) soit un poil gêné aux entournures pour ce qui est du domaine militaire, ce qui expliquerait cette vente. Et puis, il faut le dire, l’activité « Défense » ne pèse pas lourd dans les comptes, et n’est donc plus « stratégique » pour le groupe suédois.
La vente de RTD pourrait intervenir courant 2017, sans que l’on sache si un repreneur se soit déjà engagé. Cette nouvelle est d’importance pour les amateurs d’automobiles, car RTD possède deux marques que les amoureux de l’automobile connaissent bien : Acmat (lire aussi : Acmat VLRA), mais aussi et surtout Panhard (lire aussi : Panhard VPS). Deux marques qui pourraient bien revenir dans un giron français si Nexter (au hasard) se décidait à racheter l’ensemble.
Enfin, RTD, c’est aussi le Sherpa dont je vous parlais récemment (lire aussi : Renault Sherpa) et pour tous les troufions qui, comme moi, ont servi sous les drapeaux, rappelons-nous qu’il fabriqua le légendaire VAB (lire aussi : Renault Saviem VAB) et participe (aux côtés de Nexter justement) à son renouvellement lancé sous le nom de « projet Scorpion ». Affaire à suivre donc ! 1200 salariés seront concernés par cette vente.
Source : France Routes et Les Echos.
