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YOUNGTIMERS

BMW M5 E39 : discrètement collector

PAUL CLÉMENT-COLLIN - 21 août 2018

Cela faisait quelques années déjà que BMW régalait ses clients avec des Séries 5 siglées du M puissantes et sportives, mais avec la M5 E39 lancée en 1998, la marque à l’hélice atteignait un palier jamais atteint par aucune autre marque : une grande berline, sportive, saine, et discrète, certes, mais aux capacités dignes d’une supercar. Avec cette M5 nouvelle génération, BMW écrasait la concurrence de façon si nette que c’en était rageant (pour les autres).

Le poids de la division sport

Depuis l’E28, la Série 5 s’offrait donc une version vitaminée à destination d’une clientèle sportive mais désireuse d’espace (places arrières, coffres) comme d’une certaine discrétion (toute relative, certes) : une voiture appelée M5, car développée puis assemblée chez Motorsport, la division « sportive » de BMW (lire aussi : BMW M5 E28). Dans les années 80, il s’agissait de véhicules emblématiques mais rarement destinés à faire du volume (2191 exemplaires pour la M5 E28). Les années 90 et la M5 E34 allaient changer la donne !

La BMW M5 E39 fut présentée au Salon de Genève 1998

En effet, on assistait à plusieurs phénomènes : grâce à l’E30 et son dérivé M3 (lire aussi : BMW M3 E30), BMW avait conquis, dans les années 80, une nouvelle clientèle qui, la décennie suivante, désira passer au modèle supérieur (une M5 donc) ; dans le même temps, la « berline sportive » devenait de plus en plus une affaire de spécialistes (BMW, Mercedes, Audi), ce marché étant abandonné par les généralistes devant la course à la puissance et à la technologie pour de si petits volumes. C’est ainsi qu’en 1989, BMW présentait sa M5 E34, savant mélange de puissance assumée et de sobriété, sans doute l’une des plus belles M5.

Avec l’E34, BMW passait un cap : avec plus de 12 000 véhicules vendus, sans même pouvoir vendre sur le marché nord-américain (qui dut se contenter de versions spécifiques de la 540i, lire aussi : BMW M540i), on multipliait par 6 le volume par rapport à l’E28. Et avec une puissance dépassant allégrement les 300 chevaux (315 d’abord puis 340), la M5 E34 mettait la barre assez haut.

M5 E39 : l’héritière

En 1998, quand BMW lance l’héritière, la M5 E39, la concurrence venait tout juste de se mettre au niveau : l’Audi S6 Plus (C4) proposait 326 chevaux (lire aussi : Audi S6 Plus) tandis que la Mercedes E50 AMG (W210) produite uniquement en 1997 rivalisait tout juste avec 340 chevaux. Ces deux concurrentes pouvaient jusqu’alors se vanter d’un V8 quand la M5 E34 se contentait d’un 6 en ligne, mais l’E39 remettait les choses en place !

L’intérieur de la M5 E39 reste d’excellente facture, et plutôt luxueuse

Adieu le vieux L6 S38, place au V8 S62, un moteur moderne à 32 soupapes, 4.9 litres et développant 400 chevaux ! Rien que cela. Chez Audi, la nouvelle S6 C5 sortie un an après ne proposait que 340 chevaux (et il faudra attendre 2002 pour que la RS6 offre 450 chevaux), tandis que chez Mercedes, la nouvelle E55 AMG sortie la même année que la M5 E39 ne développait que 354 chevaux. Vous me direz, sans maîtrise la puissance n’est rien, mais là encore la M5 tirait son épingle du jeu : en devenant M, l’E39 et ses 1720 kg proposait une agilité peu commune (attention, il ne s’agissait pas d’une Lotus Elise  tout de même).

En fait, avec ses réglages spécifiques, son moteur puissant et rageur, sa ligne d’une habile discrétion, et ses performances extraordinaires pour l’époque, la M5 E39 permettait à son propriétaire d’aller taquiner les GT de l’époque avec deux enfants à l’arrière, des bagages dans le coffre et madame à côté. Un cocktail suffisamment séduisant pour exploser encore une fois les chiffres de ventes : 20 482 exemplaires produits entre 1998 et 2003 (sur une période proche, l’E55 AMG ne se vendait qu’à 12 000 exemplaires). Un chiffre à relativiser tout de même par rapport à la M5 E34 : l’E39, enfin disponible en Amérique du Nord, y fut diffusée à 9992 exemplaires.

Pour la première fois, la M5 ne passait pas par les locaux de Motorsport : étudiée en amont par la filiale de BMW pour pouvoir lui accoler le M si vendeur, elle était assemblée directement sur les chaînes de l’E39, à Dingolfing. Notons que cette M5 ne recevra jamais de carrosserie break malgré la réalisation d’un prototype. Enfin, elle connut, comme l’ensemble de la gamme E39, un léger « restylage » pour le millésime 2001.

La M5 E39 ne sortira qu’en berline, malgré la réalisation d’un prototype « break » touring

L’arrivée de l’E60 poussa l’E39 M5 vers la sortie (lire aussi : Série 5 E60) mais il faudra attendre deux ans pour qu’une nouvelle M5 apparaisse, en 2005 : avec son V10 de 507 chevaux, la M5 E60 repoussait encore une fois les limites. Mais d’une certaine manière tant mieux : avec l’évolution des M5 (jusqu’à aujourd’hui et la F90 et ses 600 chevaux), et l’entrée en collection de la E34 grâce à la mode « youngtimer », la M5 E39 est restée entre deux eaux, permettant de se faire un petit plaisir à des prix raisonnables (deux fois moins chère qu’une E34 M5), aux alentours de 13 000 euros aujourd’hui (2018). Mais attention, la tendance est largement à la hausse : il y a deux ans, on en trouvait encore à moins de 10 000 euros.

Rapport performance/discrétion

Ce qui est sûr c’est qu’entre la « classique » E34 et l’exubérante E60 signée Chris Bangle, l’E39 réunit bien des atouts. Sa principale qualité reste son rapport performance/discrétion. L’E28 M5, dans sa tendance Eighties, tend vers le tuning, l’E34 est moins performante, et l’E60 très clivante. Quant aux rivales de la même époque, elles peinaient à tenir le rythme de la sportivité : en cela, l’E39 M5 est un choix intelligent, rigoureux et économique !

Pour se divertir un peu, voici l’excellente publicité réalisée pour la M5 :


CARACTERISTIQUES TECHNIQUES

Motorisation

Moteur V8 32 soupapes
Cylindrée 4941 cm3
Alimentation Siemens MSS52 Motronic + double Vanos
Puissance 400 ch à 6600 trs/minute
Couple 500 Nm à 3800 trs/minute

Transmission

Roues motrices Propulsion
Boîte de vitesses Manuelle 6 vitesses

Roues / Pneus

Pneumatiques AV 245/40 ZR18, AR 275/35 ZR18

Dimensions

Longueur 4784 mm
Largeur 1800 mm
Hauteur 1432 mm
Poids à vide 1720 kg

Performances

Vitesse maxi 250 km/h (limitée électroniquement)
Production 20 482 ex (1998-2003)

Tarif

Cote moyenne 2018 15 000 euros


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