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Autre époque, autres mœurs. Si aujourd’hui rouler en Porsche lorsqu’on est un politique est un crime (surtout si l’on est de gauche, comme l’a appris à ses dépends Dominique Strass-Kahn), dans les années 60 il n’en est rien, et Georges Pompidou n’a jamais caché sa passion des belles automobiles. Il affectionne particulièrement sa Porsche 356 qu’il possède déjà lorsqu’il devient premier ministre. Il s’en servait le vendredi soir pour rejoindre sa femme à Orvilliers.
En homme de goût, il posséda aussi une Bristol. Petite précision : Pompidou n’était pas si riche, sa Porsche était d’occasion. Lorsque Pompidou devient Président de la République, il est tout à fait admis qu’un homme politique « aime la bagnole » comme il disait. Pendant ces 30 glorieuses, l’automobile est au cœur du développement, les autoroutes se construisent et désenclavent la France, la crise pétrolière n’est pas encore arrivée et on rêve devant la superbe Citroën SM Maserati (Citroën est alors le propriétaire de la firme de Modène, oui oui).
Pompidou ne roulait pas qu’en Porsche, il aimait la « bagnole » !Aujourd’hui, quand on lit la déclaration de patrimoine de nos ministres, on assiste à un concours de celui qui possédera la plus vieille voiture, voire se vantera de ne posséder qu’un vélo. François Fillon, héritier de Pompidou au moins sur le sujet automobile, se cache lorsque Luca di Montezemolo, (ex- ndlr) Président de Ferrari, lui prête un véhicule (cela dit, il acceptera, la passion l’emporte toujours sur la raison).
Notons qu’un autre homme politique ne cache pas son intérêt pour les voitures : Bernard Tapie, éphémère ministre de la Ville, roula en Renault Safrane Biturbo (808 exemplaires produits).
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