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YOUNGTIMERS

Et pendant ce temps là, chez Lada

PAUL CLÉMENT-COLLIN - 17 avr. 2014

Je me souviens d’un temps pas si lointain (ah si 25 ans c’est loin tiens!) ou croiser une Lada dans les rues de Paris n’était pas si rare. Je me rappelle d’un temps ou le meilleur 4×4 en zone rurale et montagnarde, c’était le Niva. Je me souviens d’un temps ou ces autos venues du froid arboraient fièrement sur la vitre arrière l’autocollant « distribuée par Poch » (lire aussi : Réseau Poch) et moi, petit enfant, je pensais à Porsche.

A cette époque de guerre froide, les considérations techniques ou marketing pouvaient passer au second plan, et acheter une Lada c’était aussi un acte politique (et low cost, Lada dans les 80’s, c’était un peu Dacia maintenant). La marque russe (soviétique à l’époque) était un symbole, malgré le côté déjà archaïque de ses voitures dérivées d’antiques Fiat 127 et construite dans la mythique usine de Togliatti (hommage au communiste italien éponyme, lire aussi : l’usine de Togliatti).

La Niva a caché la misère pendant des années grâce à ses réelles qualités tout terrain, à sa rusticité bien pratique en campagne notamment, à sa capacité à résister aux grands froids de montagne. Mais même sur ce créneau, Lada a cédé devant les 4×4 japonais et autres SUV de toutes marques autrement plus sexy (sans compter le malus dont elle écope aujourd’hui en France).

La preuve ? Lada a immatriculé 59 véhicules en France (dont 37 4×4, ainsi nommés depuis que Chevrolet construit en Russie un nouveau Niva). Aujourd’hui, Renault, qui a quasiment tué Lada avec sa filiale roumaine Dacia, est propriétaire à 100 % de la marque Russe qui n’a produit que 534 000 exemplaires en 2013 (à 85 % destinés au marché intérieur, 16 % de part de marché). L’influence de la marque française ne se fait pas trop sentir pour l’instant, malgré la production de la Largus, une Logan MCV rebadgée et à peine retouchée.

La Granta, la nouveauté de la gamme (elle date de mai 2011), semble plus moderne que les vieillissantes Kalina et Priora, mais ne fait toujours pas le poids face aux Sandero et Logan de sa cousine par alliance. La question est maintenant de savoir quelles sont les intentions de Renault. Développer Lada avec des modèles spécifiques sur un créneau encore plus low-cost que Dacia ? Fabriquer et commercialiser l’intégralité de la gamme Dacia sous le logo de Lada ? Ou bien jouer sur la fierté nationale russe et développer une vraie gamme généraliste ? Pour l’instant rien ne filtre, si ce n’est le licenciement de 7500 postes en 2014.

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