La Triumph TR4 A IRS de Gilles : madeleine de Proust
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La Triumph TR4 A IRS de Gilles : madeleine de Proust

Par PAUL CLÉMENT-COLLIN - 11/03/2019

Comme beaucoup de jeunes garçons dans les années 60, Gilles est tombé sous le charme de la Triumph TR4. Arrivé à l’âge adulte, il s’est mis en quête de sa madeleine de Proust, dans sa version IRS. Il nous raconte sa passion pour le modèle et comment il a pu, enfin, s’offrir son rêve de gosse :

« La toute première Triumph TR4 A IRS a été présentée en 1966, non pas en Angleterre mais au salon de Paris, non pas en British Racing green comme il se doit pour une anglaise bien née, mais dans une très jolie livrée Royal Navy Blue… Pas tout à fait un hasard que le constructeur britannique ait choisi le continent pour présenter la dernière version de ce que l’on peut considérer comme le plus latin des roadsters. Évidemment, les vrais amateurs n’ignorent pas que cette belle anglaise est née sous le crayon de l’Italien Giovanni Michelotti… Même si de nombreux puristes irréductibles ne jurent que par la radicale TR3, cette nouvelle TR4 A apportait une réelle révolution. Les trois lettres IRS (Independent Rear Suspension), étaient beaucoup plus qu’un simple logo chromé sur la malle…

En remplaçant le vénérable pont arrière rigide par des roues indépendantes, Triumph a complètement changé la philosophie de ce cabriolet anglais. Désormais, les enfants de l’après-guerre pouvaient rouler, les cheveux au vent, au volant d’une auto dotée d’une tenue de route équivalente à celle des meilleures sportives de la production européenne moderne de l’époque.

Ce nouveau modèle a tout de suite tapé dans l’oeil d’une jeunesse turbulente qui trouvait une alternative à la cultissime motocyclette Bonneville T100. Comme tous les ados attardés, les collectionneurs débutants achètent toujours l’auto qui les faisaient fantasmer quand ils ont passé leur permis de conduire. Sauf qu’à l’époque, il avaient plutôt les moyens de rouler en mob, voire en Dauphine ou en Simca 1000 d’occase…

Et la TR4 A IRS est typiquement le portrait-robot de ce type de voiture qui nous faisait rêver ! Longtemps, j’en ai cherché une dans un état acceptable. La plupart de celles que j’ai trouvées étaient rongées par la rouille, voire pas roulante… J’en ai vu des dizaines ! Et puis un jour, dans un petit garage, en bas de chez moi, j’ai aperçu cette Triumph dont je rêvais depuis des années. Parfaite, dans son jus, Royal Navy Blue, pas reliftée telle une starlette de télé-réalité ! Sauf… qu’elle n’était pas à vendre.

Pendant des années, j’ai courtisé son propriétaire… En vain ! Jusqu’au jour où il m’a avoué qu’il s’achèterait bien une … Ducati Mostro. Évidemment, je l’ai encouragé dans cette voie et il m’a – enfin – cédé l’objet de ma convoitise. Voilà maintenant plus de deux décennies que je roule au volant cette TR4 A IRS, avec le même bonheur. Pourtant, mon métier m’a offert le privilège de piloter les meilleures voitures du monde. De série ou de course… Ce qui se faisait de mieux dans la production mondiale, au moment de la mise sur le marché. J’ai également la chance de rouler dans beaucoup de classics cars prestigieuses.

Certes, la Triumph ne semble guère pouvoir matcher avec son 4 cylindres agricole (le même bloc qui équipait la plupart des tracteurs ! Ce n’est pas une plaisanterie). Pourtant, à chaque fois que je m’installe derrière son volant, été comme hiver, je suis heureux… comme si j’avais pu me l’offrir quelques jours après l’obtention de mon permis ! Une véritable madeleine de Proust cette TR4 A IRS ».


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