Dinalpin A110 : berlinette et tequila !
Classics
Alpine
Française

Dinalpin A110 : berlinette et tequila !

Par Paul Clément-Collin - 24/07/2014

Je vous avais déjà parlé brièvement des Alpines produites autour du monde, en Bulgarie, en Espagne, au Brésil ou au Mexique (lire : Les Alpine de l’étranger). Il s’agissait d’un petit panorama, et j’ai décidé aujourd’hui de revenir sur la Dinalpin mexicaine.

La Dinalpin A110, fabriquée par Dina sous licence Renault.

Revenons un peu en arrière, en Espagne. D’abord méfiante vis à vis de la FASA à laquelle la Régie Renault a cédé la licence de la 4CV, la marque française finit par investir dans celle-ci afin de profiter à plein du marché espagnol en plein boom. Les contraintes espagnoles imposent que 90 % des composants soient fabriqués en Espagne. Mais les droits de douanes spécifiques permettent l’exportation facile vers la Colombie, le Mexique ou l’Argentine.

En 1962, la société mexicaine Dina (Diesel Nacional), un fabricant de poids lourds, de bus et de véhicules initialement lié à Fiat signe un contrat de fabrication de la Dauphine avec Renault. L’occasion pour la marque française de livrer des kits (CDK) en provenance d’Espagne. C’est le début d’une collaboration entre Dina et Renault via la FASA, avec la production de R4, R8, R10 ou R12.

En 1963 déjà, l’idée de produire la future A110 est dans l’air du temps, Jean Rédélé voyant un moyen d’accroître à moindre frais la production en profitant des accords Renault-FASA. Cette idée se concrétisera en 1965, avec le lancement d’une nouvelle marque, Dinalpin (Alpine étant déjà utilisée au Mexique) et d’une petite usine en banlieue de Mexico, à La Colonia Vallejo. Un jeune ingénieur français de chez Alpine, Jean-Pierre Limondin.

Le moteur utilisé sera un 1100 cm3 puis le 1300 de la R8 en 1971, elle aussi produite par Dina. Rapidement, près de 60 % des composants proviendront du Mexique, le reste venant de France puis d’Espagne à partir du lancement de la berlinette A110 par FASA en 1967.

La Dinalpin GT4 produite elle aussi au Mexique.

3 modèles furent produits par Dinalpin l’A110 Berlinette, l’A110 Cabriolet et la GT4, de 1965 à 1974, date de la fin des accords entre Dina et Renault (lire aussi: Alpine A110 GT4). Au total, 508 A110, 67 Cabriolets et 118 GT4. Elles étaient vendues environ 40 000 pesos, soit le même prix qu’une Ford Mustang. Elles sont relativement prisées des amateurs d’Alpine, et on en trouve des exemplaires en France, rapatriées par des collectionneurs.

Le projet d’une nouvelle Dinalpin, resté sans suite pour l’instant.

Pour l’anecdote, un investisseur mexicain a fait part de son envie en 2012 de relancer la marque Dinalpin, avec une carrosserie évocatrice des A110, mais totalement nouvelle, et indépendant du projet de Renault de relancer Alpine… Depuis, plus de nouvelles.

Lire aussi: Bulgaralpine


Paul Clément-Collin

Paul Clément-Collin

Paul Clément-Collin est une figure reconnue du journalisme automobile français. Fondateur du site culte Boîtier Rouge, sacré meilleur blog auto aux Golden Blog Awards 2014 et cité parmi les médias auto les plus influents par Teads/eBuzzing et l’étude Scanblog Advent, il a ensuite été rédacteur en chef de CarJager et collaborateur de Top Gear Magazine France. Journaliste indépendant, spécialiste des voitures oubliées, rares, iconiques ou mal-aimées, il cultive une écriture passionnée et documentée, mêlant culture auto, design, histoire et anecdotes authentiques, et intervient également sur des événements majeurs comme le Mondial de l’Auto.

Autos similaires en vente

Alpine A110 1600 Sc
Alpine A110 1600 Sc
Alpine A110 1600 Sc
Alpine A110 1600 Sc
Alpine A110 1600 Sc
Alpine A110 1600 S
Alpine A110 1600 S
Alpine A110 1600 S
Alpine A110 1600 S
Alpine A110 1600 S
Alpine A110 1600 S Groupe 4
Alpine A110 1600 S Groupe 4
Alpine A110 1600 S Groupe 4
Alpine A110 1600 S Groupe 4
Alpine A110 1600 S Groupe 4
Alpine A110 1300 Vc 1440
Alpine A110 1300 Vc 1440
Alpine A110 1300 Vc 1440
Alpine A110 1300 Vc 1440
Alpine A110 1300 Vc 1440

Carjager vous recommande

Carjager / 12 nov. 2025

Alpine A108 : la plus méconnue des Alpine

Quand on parle d’Alpine, c’est quasi systématiquement le nom de la mythique berlinette A110 qui revient aux oreilles. Et, bien que la marque ait produit d’autres modèles notables au gré de sa première vie, les néophytes oublient souvent la première berlinette d’Alpine : l’A108, dans sa version Tour de France.
A108
Alpine
Classic
Paul Clément-Collin / 12 nov. 2025

Alpine A110 Berlinette : une certaine idée de la France

L’industrie automobile française a produit quelques modèles mythiques depuis l’après-guerre, mais l’Alpine A110 a une place à part dans ce panthéon français. Est-ce dû à sa ligne, à son palmarès sportif, à son image artisanale ou bien aux 3 à la fois ? Une chose est sure, elle a marqué plusieurs générations différentes au point de donner naissance, lors de la renaissance, à une A110 nouvelle génération (lire à ce sujet notre essai). Retour sur l’histoire de cette petite sportive française pas comme les autres.
A110
Alpine
Berlinette
Paul Clément-Collin / 12 nov. 2025

Alpine A310 4 cylindres : celle qu’on adore détester, à tort !

Ne cherchez plus ! La plus belle voiture des années 70, c’était bien elle ! L’Alpine A310, sortie en 1971, était une merveille de design : un chef d’oeuvre qui sera malheureusement dénaturé avec le passage au V6 en 1976 (lire aussi : Alpine A310 V6). J’ai lu tout et n’importe quoi sur cette voiture : le début du déclin d’Alpine ? Allons, voyons, cette hypothèse ne tient pas à l’examen des chiffres : la Berlinette (1962-1976) s’est vendue à 7176 exemplaires (soit 448 ex par an en moyenne), l’A310 (en 4 et 6 cylindres, 1971-1985) à 11 484 ex (soit 717 ex par an de moyenne) et la V6 Turbo « GTA » (1985-1991, lire aussi : Alpine GTA) à 6494 ex (soit 928 ex par an)… Le vrai déclin intervient en fait avec l’A610 à partir de 1991 (lire aussi : Alpine A610). Alors ? Que reproche-t-on vraiment à cette A310 ?
4 Cylindres
A310
Alpine
Paul Clément-Collin / 12 nov. 2025

Renault Trucks T520 High Edition - Team Alpine : puissance et exclusivité

Alpine semble avoir réussi son coup : après avoir pré-vendu les 1955 exemplaires de la Première Edition (voir l’essai : A110, l’essai), la marque voit plus loin et a présenté à Genève ses versions de série, la Pure et la Légende (lire aussi : A110 Pure et Légende). Mais avec de tels chiffres de vente, difficile de réellement parler d’exclusivité. Pour cela, il faudra peut-être passer à un autre modèle d’Alpine. Avec 99 exemplaires seulement, en série limitée, le Renault Trucks T520 High Edition – Team Alpine est à coup sûr beaucoup plus rare qu’une « banale » berlinette 2018.
A110
Trucks
Volvo
Paul Clément-Collin / 12 nov. 2025

Alpine Classique 2017 : ski, bagnole, vintage, le cocktail gagnant !

L’avantage d’être le fondateur et le rédacteur en chef auto-proclamé d’un site comme Boîtier Rouge, c’est qu’on peut objectivement faire ce que l’on veut, du moment que cela reste dans l’idée qu’on s’en fait, et que l’on pense que cela peut intéresser le lecteur. Et lorsque mon ami Igor Bietry, qui nous régale de ses « balades d’Igor » sur Motors TV, me propose de parler d’un événement décalé, bah, j’avoue, je tends l’oreille… Et sur ce coup là, je n’avais pas tort.
4cv
Berline
Berlinette
Paul Clément-Collin / 12 nov. 2025

Willys Interlagos : une Alpine au pays de la Samba !

Je vous avais déjà parlé rapidement de quelques Alpine A108 ou A110 fabriquées à l’étranger (lire : Les cousines étrangères de la Berlinette, Dinalpin A110 et Bulgaralpine), il était donc temps pour moi de vous parler plus en détail de la version brésilienne de l’A108, répondant au doux nom de Willys-Overland Interlagos (du nom du fameux circuit brésilien).
Alpine
Classic
Française
Carjager / 12 nov. 2025

Alpine A106 : la matrice !

Comme l’histoire de l’A106 a déjà été largement évoquées dans le colonnes de Boîtier Rouge, cet article sera court, mais il aura au moins le mérite de réunir en son sein l’ensemble des liens permettant d’y voir clair dans l’histoire d’Alpine et de sa genèse ! Car si j’admire Jean Rédélé pour sa passion, son obstination à créer sa marque, et sa capacité à la faire perdurer, même si pour cela il fallut le soutien de Renault, notamment capitalistique, force est de constater que les débuts de la marque ne lui doivent que son génie commercial !
A106
Alpine
Française
Carjager / 12 nov. 2025

Grand Garage de la rue Forest : le vrai berceau d'Alpine

J’ai quitté Paris en 2006, pris d’une envie d’air frais et de grand large, et alors que Jean Rédélé, fondateur d’Alpine, était encore de ce monde. Depuis, il nous a quitté (2007), et je me suis aperçu que, peut-être, je l’avais déjà croisé. A cette époque, et depuis le début de ma vie professionnelle (ou presque), j’habitais dans le bas de la rue Caulaincourt, et je promenais mon chien selon deux itinéraires : le dimanche, je profitais de la vie de la rue Lepic et de la rue des Abesses, prenant parfois un verre de blanc avec Michou, ou croisant Didier Bourdon et son cocker, que mon épagneul adorait (amour non réciproque) ; mais les autres jours, je préférais le calme de la rue Forest, de la rue Caron et du passage de Clichy. Nous faisions tous les deux le tour d’un grand parking, dont l’entrée ne payait pas de mine rue Forest mais dont on devinait la taille monumentale en faisant le trajet évoqué plus haut. En passant par derrière, notamment rue Caron, on s’apercevait bien qu’il s’agissait d’un bâtiment gigantesque, édifié à des époques sans doute plus fastes ! Mon chien aimait en tout cas pisser à l’entrée, après m’être acheté des cigarettes au tabac tenu par des chinois quelques mètres avant… Un rituel pour nous deux : si j’avais su !
Alpine
Française

Vendre avec CarJager ?

Voir toutes nos offres de vente