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SPORTS CARS

Aznom Palladium : d’un goût douteux

PAUL CLÉMENT-COLLIN - 19 mai 2021

L’envie de lancer une marque automobile de luxe n’est pas nouvelle et nombreux sont ceux qui s’y sont cassé les dents. Pourtant, chaque année apporte son lot d’espoirs et de nouveautés, de beautés éphémères et de monstres pour milliardaires en mal de reconnaissance. Bien peu arrivent à s’imposer dans un monde sans pitié où l’image est aussi importante que le luxe ou la performance. En Italie, c’est au tour d’un préparateur un poil bling-bling de se lancer dans la danse, Aznom, avec un étrange hybride de limousine et de SUV, nommé sobrement Palladium.

Si le marché automobile “classique” est en berne (pour cause pandémique) et en pleine mutation électrique (pour cause écologique), celui des voitures de luxe semble toujours en forme, avec toujours plus de clients fortunés prêts à claquer des sommes folles pour se détacher de la plèbe et, si possible, lui en foutre plein la vue. Footballeurs au goût douteux, princes arabes, hommes d’affaires plus ou moins véreux issus de l’ex-empire soviétique, multimilliardaires chinois, enfants de dictateurs africains, autant de richissimes clients potentiels à satisfaire et que les outrances de certains manufacturiers ne laissent jamais indifférents. Mansory s’en est fait une spécialité en Allemagne, avec son tuning bling-bling de luxe, tandis que Dartz, en Russie, propose de monstrueux 4×4 pour les amateurs de “qui a la plus grosse”. Bufori et sa Geneva baroque tente de son côté de séduire une clientèle asiatique aux goûts baroques et une multitude de préparateurs de toutes sortes tentent de tirer leur épingle du jeu, en Europe comme aux USA.

Du tuning à la limousine

Au milieu de cette foire à neuneus pour riches, on trouve l’Italien Aznom, officine sise à Monza qui propose depuis 2007 des Fiat 500, Mini Cooper, Range Rover ou autres Audi A1 customisées. Mais depuis 2018, Aznom a d’autres ambitions : après avoir présenté une barquette taillée pour la compétition, la SepaS, restée sans suite, c’est au tour de la Palladium de se dévoiler en novembre 2020. 

Pour dessiner cet étrange véhicule, Aznom a fait appel au Studio Camal, de Turin. C’est Alessandro Camorali, son fondateur, qui s’y est collé : après tout, il s’était déjà occupé de (joliment) dessiner la SepaS. Pourtant, cette fois-ci, l’abus de Chianti ou de Spritz couplé à un sérieux manque d’inspiration lui ont fait pondre une sorte de croisement de limousine et de SUV qui, certes, en impose, mais qui n’est sûrement pas le dessin du siècle : n’est pas Pininfarina qui veut.

Un Dodge Ram qui se veut princesse

La base de cette Palladium est américaine : il s’agit d’un Dodge Ram (ex-FCA, et désormais Stellantis), un pick-up transformé à l’arrache (enfin, “par des techniques artisanales aujourd’hui disparues” dixit le communiqué de presse) en berline de prestige. L’inspiration en berne, Camorali est donc allé piocher allègrement du côté de Rolls-Royce, mais aussi de l’autre côté de l’Atlantique avec The Beast, la limousine extrêmement lourde (à tous points du vue) du président des États-Unis. Le résultat, vous le voyez sur les photos : calandre imposante, style déséquilibré, meurtrières de mauvais goût et travail sur les formes qui ne masque pourtant pas les portières, restées d’origine et aisément reconnaissables. 

Pour le reste, c’est du Ram, avec sa garde au sol élevée et ses capacités de franchissement tout à fait correctes. Sous le capot, on retrouve un V8 Hemi de 5,7 litres mais retravaillé, avec deux turbos en sus, délivrant une puissance totale de 710 chevaux et 920 Nm de couple. La Palladium peut passer de la transmission intégrale à la propulsion par un simple bouton, tandis que la boîte de vitesses, automatique, est à 8 rapports. Enfin, à l’intérieur, on retrouve la débauche de cuir et de bois qu’un tel véhicule se doit d’offrir, un minibar faisant aussi table basse, et des néons bleus donnant la fâcheuse impression d’être dans une boîte de nuit.

Bref, vous l’aurez compris, cette Palladium au goût douteux se propose à une clientèle particulière, et donc forcément limitée, à un tarif non dévoilé mais sans nul doute démentiel (pour un Ram recarrossé). Prévoyante, la marque anticipe l’éventuel échec en affirmant ne produire la Palladium qu’en très petite série, limitée à 10 exemplaires. Pas sûr qu’Aznom arrive un jour à ce niveau de vente qui paraît déjà trop ambitieux pour la bête et ses énormes jantes de 22 pouces. 

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