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Peugeot 308 GTi : l’extinction d’une espèce

PAUL CLÉMENT-COLLIN - 16 déc. 2020

C’est la Peugeot 205 qui écrira la légende des 3 fameuses lettres GTI mais, rapidement, la catégorie supérieure dite des “compactes” verra la 309 s’offrir le même label, en 8 soupapes d’abord puis avec 16 soupapes. Certes, le sigle fétiche cèdera la place à un S16 supposé tout aussi sportif mais moins connoté années 80 sur la 306, cependant l’esprit demeurera encore quelques années avant de disparaître en 2001. C’est la 308 première du nom qui réintroduira le terme GTI dans la gamme à partir de 2011. Cependant, le vrai retour de l’esprit GTI dans la catégorie attendra la sortie de la 308 2ème du nom en 2015. Cette superbe mouture aiguisée par Peugeot Sport se révélera diablement efficace sans savoir qu’elle allait clôturer un état d’esprit, un nom, et une époque, en décembre 2020, après juste cinq années de commercialisation.

Il va falloir s’y faire. Si la décennie 2010 a vu le retour de petites bombes du genre de cette 308 GTi, sans doute à cause de la puissance nostalgique des petites bombinettes de notre enfance et de l’émergence du mouvement youngtimer, les années 2020 seront tout autres, au point de voir un nouveau sigle émerger sur la 508 : PSE, pour Peugeot Sport Engineered, mais qui résonne comme un “Plan de Sauvegarde de l’Emploi” aux mêmes initiales (sauver les meubles et le sport grâce à l’hybridation). La Peugeot 308 GTi sera donc la dernière de son espèce dans la gamme du Lion, la faisant déjà rentrer dans le cercle fermé des collectors avant l’heure.

Une GTI qui n’usurpe pas son nom 

La 307 Féline s’était un peu planquée avec ses 180 chevaux, et la 308 I GTi avait un peu usurpé le pedigree en ne proposant “que” 200 chevaux tirés de son 1.6 THP. C’était certes mieux que les 167 chevaux de la 306 S16 “6 vitesses”, que les 155 un peu exagérés de la 306 S16 “ACAV”, que les 160 poneys sauvages de la 309 GTi-16 et des presque modestes 130 de la 309 GTi “tout court”. Mais entre-temps, la course à la puissance était passée par là, tout comme la prise de poids. Pour espérer rivaliser avec la concurrence (notamment française avec les Renault Mégane RS), il fallait un peu plus de watts et de velléités sportives. Aussi, après avoir lancé une 308 II rappelant très fortement la 306 dans son style en 2013, l’avoir affublée d’une version GT de 205 chevaux, portant mieux son nom, Peugeot décidait donc d’enfoncer le clou et d’offrir à son best-seller une version plus démoniaque dotée du 1.6 THP de 270 chevaux de l’étonnant RCZ-R sorti peu de temps avant.

J’ai eu la chance d’être invité à essayer cette 308 GTi nouvelle formule, soignée par Peugeot Sport et son différentiel Torsen, au Portugal avec une évidente session sur circuit permettant d’apprécier le travail fait sur la voiture, bénéficiant des investissements consentis sur le Peugeot RCZ-R. Quel pied ! Beaucoup plus que lorsque j’essaierai, plus tard, sa concurrente teutonne, la Volkswagen Golf GTI VII dans sa version restylée. Sans être radicale, la 308 GTi se démarquait par un caractère bien plus sportif, en tout cas bien moins bourgeois. Facile à prendre en main, facile à comprendre, cette nouvelle mouture de chez Peugeot cochait enfin toutes les cases de l’esprit GTI tout en rajoutant un zest de modernité avec une coupe franche optionnelle assez amusante (à défaut d’être convaincante sur le long terme).

Puissance suffisante, Torsen amusant

Bien sûr, on entendra au moment du lancement des soupirs, regrettant q’une version plus puissante encore ne soit pas lancée (on espéra beaucoup la 308 R Hybrid de 500 chevaux, qui ne vint jamais) mais cette 308 II GTi était pourtant la preuve vivante qu’une cavalerie de moins de 300 chevaux était largement suffisante pour s’amuser sur une compacte, pourvu qu’elle soit bien conçue. Les mêmes reproches seront faits à l’Alpine A110, qui se contentait à son lancement de ses 252 chevaux, largement suffisants à mon sens. Et encore, estimons-nous heureux puisqu’une version “dégonflée” fut proposée sur certains marchés, avec “seulement” 250 chevaux et sans le différentiel Torsen pourtant si joyeux, histoire d’abaisser la douloureuse.

De toute façon, 270 équidés c’était déjà inespéré en cette époque compliquée. Afin d’abaisser les émissions, la 308 II GTi dut rabaisser ses prétentions en octobre 2018 avec un moteur adapté aux normes Euro 6c, doté d’un filtre à particules, certes, mais perdant 7 chevaux au passage (pour se contenter de 263 unités). En lot de consolation, le couple progressait légèrement. De toute façon, le sort de cette voiture était déjà scellé par l’annonce des malus pour 2021 et, assez tôt, Jean-Philippe Imparato, directeur général de la marque, annonça qu’elle serait la dernière de son genre.

La fin d’une époque

Le 2 décembre donc, la dernière Peugeot 308 II GTi est tombée des chaînes dans l’indifférence générale. Avec la 508 PSE qui s’annonce, l’honneur est sauf mais on se rend bien compte que le “sport” sera différent, et sans doute l’apanage de berlines de plus grande taille, permettant d’absorber la débauche de technologie (et de poids) nécessaire à l’hybridation. En attendant, la 308 II en général fut le socle de la relance de Peugeot, et sa déclinaison GTi une vraie réussite mais aussi un vrai succès commercial. Car figurez-vous qu’elle est la grande gagnante des ventes de compactes sportives de Peugeot : avec 24 157 exemplaires (dont 5 895 GTI-16), la 309 GTI ne fit qu’initier le mouvement ; la 306 S16 (ACAV et 167 confondues) fit à peine mieux avec environ 26 000 exemplaires ; la 308 II GTi, elle, réussira à toucher près de 40 000 clients (37 860 exemplaires entre 2015 et 2019 selon l’Argus, sans compter l’année 2020).

Une chose est sûre : la 308 II GTi est une réussite, s’avère très désirable, agréable à conduire en toutes circonstances et plaisante dès qu’on la bouscule. Elle irait très bien dans une collection Peugeot aux côtés d’une 309 GTi-16 et d’une 306 S16 167 (et de sa rare sœur Citroën ZX 16v 167). Nul doute enfin qu’elle sera rapidement collectionnée par les amateurs du Lion, mais aussi par les amateurs de sport tout court. Un futur collector qui se trouve aujourd’hui dans la zone de l’occasion… à saisir !

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