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Ferrari 360 Modena : rupture totale

Paul Clément-Collin - 5 août 2022

La Ferrari 360 Modena est une voiture de rupture technologique, mais aussi stylistique. Avec cette nouvelle berlinette, Ferrari sort du XXème siècle pour entrer dans le XXIème, tirant un trait sur toute une génération née avec la 308 GTB/GTS en 1975. Durant 25 ans, Ferrari a usé de la même recette actualisée modèle après modèle. Avec la Modena, elle fait table rase du passé et propose une vraie nouveauté, à la fois excitante et contrariante. Car malgré son excellence, la 360 divise. Retour sur une Ferrari particulièrement intéressante et pourtant clivante !

Faire table rase du passé

C’est au Salon de Genève 1999 qu’est présentée la toute nouvelle berlinette du cheval cabré. Dans cette Suisse pourtant neutre, la 360 Modena divise le landernau automobile. Certains trouvent salutaire cette nouvelle orientation stylistique après avoir joué la variation sur un même thème avec la 308, 328 puis la 348 et la très jolie F355. D’autres (dont je fais partie) regrettent son style plutôt fade et un peu mollasson la faisant terriblement ressembler à une banale Hyundai Coupé. Chez Porsche, la 911 “996” avait connu les mêmes dissonances en 1997. Comme pour toute marque (en matière de style), il est difficile de remplacer un chef-d’oeuvre : chez Ferrari, la F355 avait semblé l’aboutissement ultime du style Pininfarina ; chez Porsche, la 993 avait sublimé le style de la 911 avec brio. Leurs héritières allaient avoir du fil à retordre.

Une chose est sûre : le cahier des charges de Pininfarina était clairement la rupture. La nouvelle berlinette ne devait ressembler à aucune de ses descendantes. Adieu les phares “pop-up”, place à des lentilles placées sous globes. Adieu aussi les lignes tendues, et bienvenues les rondeurs féminines dues notamment à un gros travail sur l’aérodynamique en soufflerie ! Impossible de trouver moche la 360, mais la comparaison avec la F355 semble, dans un premier temps, peu flatteuse. Il faudrait cependant être difficile pour oser trouver la 360 déplaisante et, comme toute Ferrari, c’est avec le temps qu’on peut juger son design. D’autres avant elle ont eu leur jugement hâtif, comme la 308 GT/4 ou la Mondial.

Technologie de Formule 1

La rupture n’est pas seulement stylistique, mais aussi technologique. Avec la Modena, Ferrari fait un bond en avant incroyable. Certes, le V8 à 5 soupapes par cylindre dérive de celui de la F355, mais il passe ici à 3,6 litres (d’où le nom 360). Il reçoit un nouveau vilebrequin et de nouvelles soupapes plus grosses. Au final, il développe 400 chevaux et peut monter jusqu’à 8 500 tours, le tout sans turbo ! Mais grâce à l’électronique, ce moteur devient plus “utilisable” que sur la F355 et, d’une certaine manière, plus accessible au commun des mortels, ce que certains puristes regretteront sur le moment : la berlinette perd son côté “voiture d’homme” en gagnant en facilité d’utilisation.

La vraie révolution vient d’ailleurs cependant, notamment de l’utilisation de technologies issues de la F1. Ainsi, dans la lignée du travail aérodynamique effectué sur la carrosserie, elle reçoit un fond plat et un extracteur arrière type F1. Un gros travail est effectué sur le poids afin de rendre la 360 Modena encore plus performante que sa devancière. Elle reçoit ainsi un châssis entièrement nouveau en aluminium, bien plus léger et bien plus rigide aussi. Elle réussit à ne peser, en version Coupé, que 1 290 kg contre 1 350 kg pour la F355, alors même qu’elle est plus grande de plus de 20 cm !

Une Ferrari polyvalente et accessible

Autre révolution : la transmission. Dans sa version manuelle, pas de changement avec sa grille en H inversée et ses 6 vitesses. En revanche, la version F1 hérite d’une version robotisée (à 6 rapports) beaucoup plus efficace que celle proposée sur la F355. On est encore loin de ce qu’on fait aujourd’hui, mais l’avancée est notable, perdant l’impression de latence de la première version. Avec cette nouvelle boîte de vitesse, la 360 Modena devient encore plus facile à conduire, du moins pour le néophyte. Là encore, le puriste se bouche le nez, mais une marque automobile ne peut pas vivre que des puristes (qui parfois n’ont même pas les moyens). Il faut séduire la réelle clientèle, celle qui achète mais qui n’est, la plupart du temps, pas pilote. La Modena rend Ferrari accessible à tous ceux qui en ont les moyens, mais pas forcément le talent !

On peut donc se gausser de cette ligne un peu pataude, avec ses grosses prises d’air béantes dans le pare-choc avant, mais force est de constater : la voiture s’est extrêmement bien vendue, d’autant qu’une version Spider est venue épauler le coupé au Salon de Genève 2000. Désormais, il n’y a plus de version Targa et il faut choisir : soit fermée, soit ouverte ! Autre petite réjouissance de la gamme : la 360 Challenge Stradale, lancée en 2003. Avec 110 kg en moins et un V8 poussé à 425 chevaux, elle déménage tout en perdant en confort.

Finition de qualité, succès commercial

En parlant de confort, autre révolution notable sur la 360 : enfin, la qualité d’assemblage est au rendez-vous. Quand la F355 se bardait de commodos Fiat et s’offrait une finition du même acabit, la 360, elle, propose enfin un habitacle qui respire le luxe et la qualité ! Certes Ferrari garde encore un peu de marge de manoeuvre, mais le bond en avant est à noter. Entre 1999 et 2004, il se vendra 8 800 coupés, 7 565 spiders, et 1 288 Challenge Stradale, soit 17 653 unités au total : un record ! Elle sera remplacée par la F430 Scuderia.

Aujourd’hui, s’acheter une 360 Modena est une excellente idée. Plus facile à conduire que ses devancières, mieux finie et plus moderne, elle reste cependant bien plus abordable que ses héritières. Un bon compromis pour qui acceptera ce style controversé, se rappelant qu’une fois à l’intérieur, on ne voit plus la voiture, mais qu’on garde les sensations. Et puis malgré tout, la Modena reste une Ferrari, avec toute l’aura que cela représente !

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