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Renault 5 Prototype 2021 : le passé recomposé

PAUL CLÉMENT-COLLIN - 4 févr. 2021

Devenu Directeur Général de Renault après avoir dirigé (entre autres) la marque Seat et sa petite sœur Cupra, Luca de Meo a présenté le jeudi 14 janvier son plan de redressement du groupe, appelé Renaulution. Point d’orgue de la conférence de presse : la présentation de la Renault 5 Prototype qui préfigure l’offre accessible et électrique de la marque au Losange. Puiser dans son passé pour se réinventer n’est pas une nouveauté en soi, c’est même jouer la sécurité pour un groupe qui doit sortir de l’ornière rapidement. Avec un passé riche en modèles mythiques, Renault avait l’embarras du choix mais c’est sur la Renault 5 qu’elle a jeté son dévolu, grâce au coup de crayon d’un Gilles Vidal fraîchement débauché de chez Peugeot.

Avec Luca de Meo, à qui l’on doit la renaissance de la Fiat 500 du côté de Turin, ou Gilles Vidal, qui a su s’imprégner de l’ADN de Peugeot pour dessiner des best-sellers à la pelle (notamment le 3008), on pouvait légitimement s’attendre à un modèle néo-rétro pour redynamiser la marque et les salariés. Depuis quelques jours déjà, le petit monde des médias automobiles laissait filer la rumeur d’un retour de la Renault 5. En 1996 déjà, la marque avait présenté un concept-car dénommé Fiftie, vision moderne de la petite 4CV d’après-guerre, sans envisager sa mise en production. Vingt-cinq ans plus tard, il semblait difficile de faire revivre des modèles trop anciens et plus assez marquants pour les nouvelles générations. Il fallait trouver une icône pas trop lointaine, encore bien présente dans l’esprit de beaucoup de gens, d’autant plus que ses deux générations, Renault 5 (dite R5) et Supercinq furent produites de 1972 à 1996.

Nouvelle vague, inspiration seventies et modèle iconique

Le discours de Renault et Luca de Meo n’est pas très clair : le Directeur Général parle de “Nouvelle Vague”, référence explicite (et expliquée) au cinéma français des années 60, présente une Renault 5 “pop et colorée” dans l’esprit des années 70 mais avec un design s’inspirant plus clairement de la Super 5 des années 80 (notamment la GT Turbo) et même de l’improbable Renault 5 Turbo 2 PPG Pace Car de 1981. En revanche, la 5 Prototype s’offre un nouveau logo très clairement inspiré de celui de Vasarely, remplaçant à la hâte le désormais célèbre mais éphémère losange Kent.

À première vue, l’exercice est réussi. On reconnaît tout de suite la 5 et la Supercinq dans la forme générale, mais aussi à de nombreux petits détails (notamment la prise d’air sur le capot qui devient ici une prise… électrique — normal, puisque cette nouvelle 5 n’est pas thermique). La voiture a de l’allure et semble séduire, notamment sur les réseaux sociaux, mais cela sera-t-il suffisant ? D’une certaine manière, le revival d’anciens modèles a quelque chose de “déjà vu” (en anglais dans le texte) : Volkswagen New Beetle, Mini, Fiat 500 et même, au sein du groupe, Alpine A110, l’élastique a déjà été bien tiré, ne risque-t-il pas de claquer à l’horizon 2025 ? Avec le retour d’une 5 électrique, quid de la Zoé, qui occupe pour l’instant la place de citadine électrique dans la gamme ? Une chose est sûre : l’annonce de cette Renault 5 aura déjà fait une victime, la Twingo, qui ne sera pas renouvelée.

Un coup de com’ pour dynamiser l’image de Renault

Enfin, que doit-on en déduire sur les orientations stylistiques à venir chez Renault ? Il semble évident que le nouveau logo, bien plus réussi que celui, hypertrophié, de l’ère Ghosn, s’intégrera désormais sur les futurs modèles de Renault mais, pour le style, Gilles Vidal le dit lui-même : “ce style est tellement unique qu’il n’annonce pas forcément d’évolutions du design de la marque, ce sera pour plus tard”. Et d’ajouter : “nous allons le faire”, preuve qu’il ne s’agit pas d’un simple show car mais bien d’une proposition réaliste pour une nouvelle voiture.

Gilles Vidal, la nouvelle Renault 5 et le nouveau logo inspiré de celui de Vasarely

Telle qu’elle est présentée aujourd’hui, la Renault 5 prototype semble plutôt haut de gamme. Pourtant, le discours parle d’une citadine électrique accessible : elle devrait donc perdre un peu de sex-appeal pour répondre aux défis industriels et aux impératifs de coûts. Si cette version dynamique et pimpante séduit, qu’en sera-t-il d’une version plus bas de gamme, sorte de Zoé grimée en Supercinq Five ? Enfin, d’aucuns parlaient d’une possible Renault 4 new age elle aussi électrique : il n’en a pas été question lors de la conférence de presse, mais sait-on jamais…

L’important ? La rentabilité

Avec cette Renault 5 Prototype (son nom exprime clairement qu’il ne s’agit effectivement pas d’un concept car sans lendemain), ce n’est pas la révolution : Luca de Meo applique des principes simples qui ont fait leurs preuves, brillamment retranscris par un Gilles Vidal toujours aussi habile dans ses dessins. C’est sans doute cela la Renaulution : revenir aux fondamentaux, puiser dans l’histoire, repositionner la marque, la mettre sur de bons rails sans pour autant tout chambouler. Un nouveau logo, une voiture clin d’œil, mais surtout une stratégie là encore éprouvée, notamment chez PSA par Carlos Tavares, en privilégiant la rentabilité sur les volumes et en montant en gamme grâce à des designs sexy qui donnent envie de dépenser plus.

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