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Vernet-Pairard Coach 4CV : la 356 française restera prototype

PAUL CLÉMENT-COLLIN - 7 avr. 2018

Il est rare qu’un voyage de presse me surprenne en matière d’automobiles, mais en me rendant à Flins dans l’antre de Renault Classic, j’y ai encore fait une rencontre étonnante. Car si les années 50 furent les années des « populaires », nombre de petites sportives en furent dérivés, comme les DB issues des Panhard, ou les Alpine A106 issues des Renault 4CV, voire en Allemagne, les Porsche 356 dérivées des Cox. Au hasard de la visite, j’ai repéré une petite sportive de cet acabit que je ne connaissais pas, et dont je m’en vais vous conter l’histoire : la Vernet-Pairard Coach 4CV.

La VP Tank de 1952

Dans les années 50, il était encore possible de participer à de prestigieuses courses tout en étant de parfaits anonymes. Mieux, il était possible d’y aligner ses propres productions, permettant à d’enthousiastes amateurs de s’offrir le luxe de courir sur leur propre marque. C’est ce que firent Jean Pairard et Just-Emile Vernet, en réalisant leur première barquette en 1952, dite « Tank » (roues carénées) sur un châssis tubulaire, mais avec moteur de 4CV légèrement modifié.

Le Coupé de 1953 (2 exemplaires) qui donnera naissance au Coach

Cette année là, la Vernet-Pairard (ou VP) Tank se limitera au Circuit de Montlhéry, pour y battre pas moins de 8 records de vitesse grâce à son moteur préparé par Vernet (le bricoleur de l’équipe), avec une vitesse de pointe de 172 km/h (celui qui a déjà roulé dans une 4CV comme moi sait qu’il s’agit d’un exploit). Financée par Jean Pairard, industriel, la petite équipe (ils sont tous les deux pilotes) décide se s’engager avec la même VP Tank au Mans en 1953 (confiée à un équipage privé) et s’offre leur participation avec une version « coupé ». Le duo terminera à la 26ème place cette année-là.

Les VP vont courir tout au long des années 50 aux 24 heures du Mans (de 1953 à 1959) avec une 14ème place pour meilleur résultat en 1956. Outre la Tank, 2 coupés seront fabriqués sur châssis tubulaire. Joliment dessinés par le carrossier parisien Jean Antem, ces coupés donneront des idées et des ambitions au duo associé : pourquoi ne pas en créer un dérivé civile, à la manière de Porsche et de sa 356 ?

Il vont donc demander à Antem, en 1954, de redessiner le coupé de telle manière qu’il soit plus élégant et raffiné (le pavillon et l’arrière seront notamment retravaillés, tandis que la base abandonnerait le châssis tubulaire pour reprendre celui de la 4CV, ainsi que son moteur, un 845 cm3 développant 40 chevaux ! Elle pèse 673 kg, et permet une vitesse de pointe de 130 km/h.

Jean Antem va parfaitement remplir sa tâche. Grâce à d’habiles retouches, il va présenter une copie particulièrement séduisante, surtout si on la compare à l’Alpine A106 qui sortira un an plus tard et dont les lignes seront beaucoup moins élégantes. Stylistiquement, elle se rapproche d’ailleurs beaucoup plus de la 356. Vernet et Pairard sont enthousiastes, et l’imaginent déjà en série.

Cependant, même pour une petite série, il faut des moyens que ni Vernet, ni Pairard n’ont. Ils vont bien évidemment se tourner vers Renault, en espérant le soutien du constructeur. Malheureusement, à cette époque, la Régie reste concentrée sur la production de masse de voitures populaires, et si elle ne voit pas d’un mauvais œil les petits artisans comme VP (Alpine en sera la preuve), elle n’est pas disposée à mettre la main à la poche, juste à faciliter les choses. Sans financement, Jean Pairard et Just-Emile Vernet vont donc faire une croix sur leur rêve, celui de devenir constructeur automobile, pour se consacrer à la course automobile qui, elle, reste encore dans leurs moyens. La passion de la course sera telle que Jean Pairard, après avoir quitté la course même, deviendra commissaire de piste aux 1000 km de Paris. Il sera tragiquement tué en 1964 lors de l’accident de la Jaguar de Peter Lindner et de l’Abarth de Patria.

La VP Coach à côté de sa « donneuse », la 4CV

L’unique Vernet-Pairard Coach 4CV carrossé par Antem est aujourd’hui conservé par Renault Classic. Magnifiquement rénovée dans sa livrée noire, elle m’a tout de suite fait de l’oeil, et depuis, je rêve en sachant que jamais elle ne quittera ces lieux. Mais qui sait, Renault me permettra peut-être un jour de la conduire ?

Images : Renault Classic et Paul Clément-Collin

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