Maserati Racing : en attendant la Ghibli
GT et Supercars
Coupé
Italienne
Maserati

Maserati Racing : en attendant la Ghibli

Par Paul Clément-Collin - 23/12/2014

La Maserati la plus désirable (et c’est totalement personnelle) reste pour moi la Ghibli II, ultime évolution de la Biturbo lancée en 1981 qui sauva la marque de la faillite, mais ruina toute réputation de fiabilité jusqu’à ce que Ferrari y mette bon ordre ! Mais pour arriver à ce dernier modèle, il a fallu de nombreuses évolutions (et de nombreuses et improbables déclinaisons), berlines, coupés, spyders et dérivés sportifs.

Deux modèles feront rentrer la gamme Biturbo dans la modernité, et aboutiront à cette Ghibli II qui me plaît tant : la fameuse Maserati Shamal à moteur V8 et la 2 litres Racing! La Shamal est bien connue des amateurs de voitures en général, tandis que la Racing demeure une voiture de connaisseurs. Il faut dire qu’elle est rare, et qu’il s’agit d’un modèle de transition. Il faut vraiment être Maseratiste pour s’y intéresser.

Si elle n’est pas aussi aboutie que la Ghibli, la Racing n’en est pas moins très intéressante. Présentée comme il se doit à la fameuse conférence de presse de décembre, en 1990, elle succède dans l’ordre des nouveautés à la Shamal, présentée elle en décembre 1989. Elle en reprend les tics stylistiques dus à Marcello Gandini, initiant le designs des Biturbos des années 90. Les 2.24v, 4.24v, 430 (lire aussi: Maserati 430), Spyder (lire aussi: Maserati Spyder) puis Ghibli s’en inspireront par la suite. Cette Racing n’est disponible qu’en deux couleurs, rouge ou noir. Seule la version noire reprendra les feux arrières fumés de la Shamal, la rouge gardant les feux traditionnels. Si son nom évoque la course, la Racing ne sera jamais destinée à la compétition.

Si la Racing diffère peu de la 2.24v techniquement, c’est sous le capot que se situe la vraie nouveauté. Réservée à l’Italie, la Racing possède un V6 adapté à la législation italienne taxant fortement les moteurs de plus de 2 litres de cylindrée. Malgré ses 2 litres, il développe la bagatelle de 285 chevaux, ce qui en fait le premier moteur atteignant un tel rendement au litre (142,5 ch/litre). De quoi propulser la Racing à 100 km/h en moins de 6 secondes.

La Racing ne sera produite qu’à 230 exemplaires entre 1991 et 1992, uniquement pour le marché italien, ce qui en fait l’une des plus rares de la série Biturbo. Pour en trouver une, il faudra sans doute passer les Alpes, voire chercher dans l’Europe entière. Difficile de donner un prix, nul ne sachant combien il en reste réellement en état de rouler, mais elle reste sans doute relativement abordable. Attention cependant aux fausses Racing, et à l’immatriculation en France, Maserati n’accordant qu’un certificat de conformité partiel !

Paul Clément-Collin

Paul Clément-Collin

Paul Clément-Collin est une figure reconnue du journalisme automobile français. Fondateur du site culte Boîtier Rouge, sacré meilleur blog auto aux Golden Blog Awards 2014 et cité parmi les médias auto les plus influents par Teads/eBuzzing et l’étude Scanblog Advent, il a ensuite été rédacteur en chef de CarJager et collaborateur de Top Gear Magazine France. Journaliste indépendant, spécialiste des voitures oubliées, rares, iconiques ou mal-aimées, il cultive une écriture passionnée et documentée, mêlant culture auto, design, histoire et anecdotes authentiques, et intervient également sur des événements majeurs comme le Mondial de l’Auto.

Autos similaires en vente

MASERATI 3500 Gt Touring 1961 occasion
MASERATI 3500 Gt Touring 1961 occasion
MASERATI 3500 Gt Touring 1961 occasion
MASERATI 3500 Gt Touring 1961 occasion
MASERATI 3500 Gt Touring 1961 occasion
MASERATI Merak Ss 1980 occasion
MASERATI Merak Ss 1980 occasion
MASERATI Merak Ss 1980 occasion
MASERATI Merak Ss 1980 occasion
MASERATI Merak Ss 1980 occasion
MASERATI Merak   1977 occasion
MASERATI Merak   1977 occasion
MASERATI Merak   1977 occasion
MASERATI Merak   1977 occasion
MASERATI Merak   1977 occasion
MASERATI Shamal 1991 occasion
MASERATI Shamal 1991 occasion
MASERATI Shamal 1991 occasion
MASERATI Shamal 1991 occasion
MASERATI Shamal 1991 occasion

Carjager vous recommande

pictures_maserati_merak_1976_1.jpg
Nicolas Fourny / 12 nov. 2025

Maserati Merak : une GT à bout de souffle

« Quand on les compare de l’extérieur, les différences stylistiques entre la Merak et la Bora relèvent du détail et le béotien les confondra volontiers car, jusqu’au montant B, les deux autos sont à peu près identiques, au design de leurs jantes près »
Italienne
Maserati
V6
wp4350422-maserati-mc12-wallpapers.jpg
Nicolas Fourny / 12 nov. 2025

Maserati MC12 : ne l’appelez pas Ferrari !

« Bien plus rare qu’une Enzo construite à 400 exemplaires, la supercar de chez Maserati n’a, contrairement à sa cousine, connu aucune descendance »
Citroën
F40
Ferrari
Maserati-Coupé-US-03.jpeg
Carjager / 12 nov. 2025

Maserati Coupé et Spyder (4200) : le compromis grâce à Ferrari

La firme au Trident, passée des mains de Fiat à celles, plus expérimentées et adroites, de Ferrari, avait pu retrouver un peu de lustre en revisitant les dernières générations de Biturbo (Ghibli II et Quattroporte IV), puis accéder enfin à un peu de modernité avec la 3200 GT à la superbe plastique. Pourtant, il restait encore un peu de l’héritage “De Tomaso” qu’il fallait définitivement faire disparaître. La Maserati Coupé (et son dérivé spyder), notamment appelée 4200 GT, conserve la ligne générale de la 3200 et se « ferrarise ». Cet élan permettait à la marque à la fois de sortir de l’anonymat et de pousser les portes du marché américain.
Coupé
Ferrari
Gran Turismo
Maserati-GranTurismo-I-06.jpeg
Nicolas Fourny / 12 nov. 2025

Maserati GranTurismo : un long dimanche de fiançailles

La carrière des Maserati GranTurismo et GranCabrio est symptomatique de la période incertaine et troublée que traverse l’industrie automobile italienne depuis de longues années déjà. Hormis Ferrari, dont la santé s’avère continûment éblouissante, les autres marques transalpines se sont souvent vues contraintes, faute de moyens, de prolonger au-delà du raisonnable la carrière de modèles souvent attachants mais frappés d’une cruelle et injuste obsolescence. Ce fut, entre autres, le sort de ces deux machines au positionnement baroque et aux ambitions floues — ce qui ne les empêche pas, aujourd’hui encore, de dispenser bien des joies à leurs conducteurs. À présent qu’elles ont quitté la férocité des comparaisons et des jugements, à présent qu’elles ont rejoint les rivages plus tranquilles d’une certaine forme d’hédonisme routier, penchons-nous, avec bienveillance et lucidité, sur les dernières machines de grand tourisme à moteur avant que la firme au Trident ait offertes au monde.
Biturbo
Maserati
V8
GTS-04.jpeg
Paul Clément-Collin / 12 nov. 2025

Maserati Quattroporte GTS GranLusso : les watts et la ouate

La Quattroporte est une institution dans la gamme Maserati. A chaque époque sa 4 portes, et même si aujourd’hui la gamme s’est considérablement élargie, avec une Ghibli plus petite (j’y reviendrai) et un gros Levante (j’y reviendrai aussi), pouvoir conduire le vaisseau amiral de la marque au trident donne l’impression d’être d’une part un privilégié, et d’autre part de faire partie de l’histoire. Aussi, c’est avec un plaisir non dissimulé que je me suis rendu en Italie essayer une légende dans sa version la plus récente, mais aussi la plus puissante, la Quattroporte GTS GranLusso.
Italienne
Maserati
Sports Cars
QP5-B-051.jpeg
Paul Clément-Collin / 12 nov. 2025

Maserati Quattroporte V : le renouveau du trident

Depuis 1963, Maserati a toujours maintenu sa présence sur le marché des grandes berlines à tendance sportive, avec plus ou moins de réussite selon les générations. Et pour bien marquer leur différences avec les autres Maserati, la marques au trident n’est pas aller chercher loin en les appelant Quattroporte, tout simplement (je ne vous fais pas l’affront de traduire). En 2003, Maserati devenue totalement la propriété de Fiat, et sous l’égide de Ferrari, nous pondait un chef d’oeuvre pour 5ème génération, continuant l’oeuvre de rupture d’avec l’ère Biturbo initiée par la 3200 GT, et faisant subtilement appel au meilleur du passé des Quattroporte sans tomber dans le néo-rétro. Chapeau.
Italienne
Maserati
Sports Cars
Bellagio-15.jpeg
Paul Clément-Collin / 12 nov. 2025

Maserati Bellagio Fastback Touring : break d'exception

Il ne s’agit pas du plus beau break du monde, mais sa calandre au trident fait tout de même rêver. Présentée lors d’un concours d’élégance (Villa d’Este), réalisée par Touring (qui signait là son retour aux affaires), luxueuse à souhait, et exclusive au possible, voilà une voiture très Boîtier Rouge : la Maserati Bellagio Fastback Touring sur base Quattroporte V.
Bentley
Fastback
Quattroporte Ii
MASER.jpeg
Paul Clément-Collin / 12 nov. 2025

Maserati 3200 GT: le trait d'union !

La Maserati 3200 GT est une voiture charnière pour la marque au Trident. Née sous l’ère Ferrari, prémice du renouveau de Maserati, elle n’en est pas moins liée au passé, et particulièrement à la Biturbo si décriée. En exagérant un peu (mais je ne suis pas si loin de la vérité), la 3200 GT n’est rien de moins qu’une Maserati Shamal évoluée (pour son V8, lire aussi : Maserati Shamal), sur un châssis proche de celui de la Quattroporte IV (lire aussi : Maserati Quattroporte IV) à l’empattement plus long (oui oui!) permettant à ce coupé Grand Tourisme d’offrir 4 vraies places !
Biturbo
Citroën
Ferrari

Vendre avec CarJager ?

Voir toutes nos offres de vente